Le volte-face climatique de la Chine depuis l’accord de Paris

Patricia Adams a publié décembre 2015 lors de la COP21 à Paris, un rapport intitulé « la vérité sur la Chine ». Abondamment documenté sur les politiques climatique et énergétique de la Chine, ce rapport analysait les stratégies de négociation internationale menées par la Chine depuis les années 1990 jusqu’à l’accord de Paris. Une mise à jour de ce rapport a été publiée à l’occasion de la COP24 à Katowice en Pologne et mis en ligne sur le site du GWPF sous le titre « The road from Paris, China’s climate U-turn ».

Patricia Adams est économiste et directrice exécutive de Probe International, une ONG basée à Toronto qui est impliquée dans le mouvement environnemental chinois depuis ses débuts au milieu des années 1980, à travers la publication de livres tels que Damming the Three Gorges and Three Gorges Probe, un portail de nouvelles publié en anglais et en chinois. En tant qu’éditrice de la traduction anglaise de Yangtze! Yangtze !, le livre de Dai Qing qui a inspiré le mouvement pour la démocratie en Chine, auteure et contributrice de livres et revues sur les crises environnementales en Chine, elle est une autorité en matière de politique environnementale en Chine. Mme Adams, fondatrice du World Rainforest Movement et de l’International Rivers Network, a témoigné devant des comités du Congrès et des parlements aux États-Unis et au Canada et a souvent figuré dans les principaux médias, notamment la BBC, la CBC, la NPR, le New York Times et le Wall Street Journal, le Globe and Mail et le National Post.

L’article de Patricia Adams a été préfacé sur le site du GWPF par le Dr Harlan L. Watson qui a été ambassadeur et envoyé spécial auprès de la CCNUCC et l’un des principaux négociateurs du climat entre 2001 à 2009, sous la présidence de George W. Bush. Harlan L. Watson conclut sa préface par ces mots : « je recommande ce document à tous ceux qui s’intéressent aux politiques énergétiques et climatiques de la Chine et aux nombreux défis auxquels elle est confrontée ».

Le texte qui suit est une traduction en français de l’article de Patricia Adams accessible en version originale sur le site du GWPF.

INTRODUCTION

En 2015, le président des États-Unis Barack Obama, et le président chinois, Xi Jinping, ont été salués comme les sauveurs de la planète pour avoir approuvé l’Accord de Paris  qui visait à « lutter contre le changement climatique et intensifier les actions et les investissements nécessaires à un avenir durable à faibles émissions de carbone ». En tant que plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, le leadership de la Chine était particulièrement apprécié et loué, même si l’accord de Paris était non contraignant et n’engageait en rien la Chine. Néanmoins, L’accord de Paris a créé un sentiment d’élan. Sans la Chine, l’accord n’aurait pas été signé, a rapporté la presse : la Chine a sauvé l’accord.

Un an plus tard, Donald Trump était élu président des États-Unis et peu après son entrée en fonction, retirait les États-Unis de l’accord de Paris. L’agence de presse d’Etat chinoise Xinhua, à l’instar d’autres médias dans le monde, a qualifié cette décision « d’énorme recul » dans la bataille mondiale contre le changement climatique, déplorant le désengagement des Etats-Unis de « l’aspiration commune de l’humanité à un avenir sobre en carbone ». La Chine fut ainsi propulsée en position de leadership.

Trois ans après l’accord de Paris, la Chine ne joue plus le rôle de sauveur du climat, et l’élan a été brisé. Alors que l’appareil des Nations Unies sur le changement climatique s’est affaibli et ne sert plus les objectifs financiers de la Chine (obtenir une part du fonds vert de 100 milliards de dollars tout en favorisant les exportations de technologies vertes), la politique énergétique de la Chine s’est recentrée sur les deux principaux besoins intérieurs du Parti communiste : sécuriser l’ approvisionnement en énergie pour alimenter son économie et réduire le smog qui mine la confiance du public dans le parti. Ne pas atteindre ces deux objectifs constituerait une menace existentielle pour le parti.

Répondre aux besoins énergétiques de la Chine

 Au cours de l’année écoulée, la demande en énergie a considérablement augmenté ( jusqu’à 15% pour le gaz naturel ). Compte tenu de la nécessité impérieuse de stimuler la croissance économique, les questions climatiques ont quasiment disparu de l’agenda des autorités chinoises désormais concentrées sur la sécurisation des sources d’énergie. De nombreuses initiatives dont une grande partie de son programme de développement « Belt and Road » (BRI), visent à répondre aux besoins énergétiques du pays grâce à la construction de pipelines, de centrales électriques et de ports dans plus de 70 pays.

La Chine se concentre en particulier sur :

  • la sécurisation de ses approvisionnements en gaz naturel et en pétrole : importations via des pipelines en provenance du Myanmar et du Turkménistan, importations programmées via le projet russe “Power of Siberia” presque achevé et le projet d’oléoduc “Power of Siberia 2” depuis le Moyen-Orient via des pipelines reliant Gwadar au Pakistan à Kashgar en Chine.
  • la sécurisation des approvisionnements en GNL (gaz naturel liquéfié) en provenance de régions aussi lointaines que la Guinée équatoriale, l’Angola, le Pérou, Trinité-et-Tobago, l’Australie, l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Malaisie, le Qatar, les États-Unis et le Canada, ainsi que du projet russe Yamal le long d’une route de la soie polaire.
  • la sécurisation les approvisionnements en pétrole depuis Oman, la Russie, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Angola, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, la Colombie, le Kazakhstan, le Congo, le Sud-Soudan, le Brésil, le Venezuela et le Canada.

En d’autres termes, la Chine utilise tous les moyens à sa disposition, à l’exception du développement des énergies vertes. La Chine devient plus vulnérable du fait de l’accroissement de sa demande en pétrole alors même que sa production nationale diminue du fait de l’épuisement de ses champs de pétrole conventionnels. Pour exploiter pleinement le pétrole dont elle pense avoir besoin à l’avenir en provenance de la mer de Chine méridionale, la Chine recourt à la force en tentant de bloquer l’exploration pétrolière par tous les pays extérieurs à la région. Le président Xi Jinping a ordonné aux entreprises publiques de renforcer la production nationale à la fois de pétrole et de gaz, ce qu’elles peinent à faire, en partie parce que les structures de prix existantes font du gaz « une activité peu rentable ». La production de gaz naturel en Chine, bien qu’elle provienne de puits existants ou nouveaux, est encore loin de répondre à la demande d’une économie en plein essor. Les nouveaux approvisionnements en gaz de schiste et en gaz de synthèse ont jusqu’ici été décevants. Compte tenu de la pénurie de l’approvisionnement domestique, la Chine est devenue le plus gros importateur mondial de pétrole brut et, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), deviendra le plus gros importateur mondial de gaz dans les deux à trois prochaines années. Proche du Japon, la Chine est le premier importateur mondial de GNL, avec des importations qui ont augmenté de 50% l’an dernier.

Alors que la Chine s’est résolument engagée dans l’expansion de son parc nucléaire, qui compte désormais 45 réacteurs en exploitation et 15 en construction, ce secteur est tributaire des subventions de l’Etat et donc fragilisé par la campagne de réduction de la dette publique menée par les dirigeants chinois. Les responsables restent également inquiets des conséquences d’un accident de type Fukushima. Dans un pays connu pour le laxisme des normes de sécurité, Pékin sait que la population chinoise ne manquerait pas de mettre en cause la responsabilité du Parti communiste et de l’État en cas de grave accident nucléaire. Un expert chinois en planification a déclaré en 2016: « Plus nous avons de réacteurs, plus notre responsabilité est grande ».

Le charbon reste donc le pilier du système énergétique de la Chine. La demande a été tirée à la hausse par les effets combinés de la croissance économique, d’une consommation d’énergie accrue, d’une une pénurie de gaz naturel et de la réduction de l’énergie hydroélectrique. Selon le groupe de presse économique chinois Caixin, malgré l’objectif à long terme de la Chine de réduire sa dépendance au charbon dans son mix énergétique, la consommation a augmenté l’année dernière pour la première fois depuis 2013, rendant prématurée toute déclaration selon laquelle le charbon en Chine aurait atteint son pic d’utilisation. Selon Bloomberg et Wood Mackenzie, malgré ses déclarations sur une réduction de sa capacité d’extraction du charbon, la Chine déjà le plus grand producteur et utilisateur mondial de ce combustible, prévoit d’en produire davantage encore. Il se pourrait que sa capacité nette s’accroisse annuellement de 400 millions de tonnes d’ici 2020, soit environ 10% de sa capacité actuelle.

Un rapport récent du groupe d’activistes CoalSwarm inclut des images satellites montrant que de nombreux projets de centrales électriques au charbon qui avaient été interrompus par le gouvernement chinois ont redémarré sans faire de bruit. Au total, des centrales électriques au charbon (neuves ou redémarrées) représentant une capacité de 46,7 gigawatts (GW), produisent déjà l’électricité ou seront bientôt opérationnelles. Si toutes les centrales sont achevées, elles augmenteront à elles seules la capacité de production d’énergie au charbon en Chine de 4%. À l’étranger, c’est la même chose. À la fin de 2016, dans le cadre du programme BRI (Belt and Road Initiative), la Chine participait à 240 projets de centrales électriques au charbon dans 25 pays impliqués dans le BRI, d’une capacité totale installée de 251 GW, ce qui en fait le principal acteur mondial des projets de centrales au charbon.

Répondre aux besoins environnementaux de la Chine

 Depuis l’Accord de Paris, la Chine a progressé dans la réduction de la pollution atmosphérique, en grande partie grâce au passage du charbon au gaz. Une faible part des crédits est accordée aux énergies éolienne et solaire, qui produisent peu d’électricité utilisable, malgré l’augmentations considérable de la capacité installée.

Le parc d’énergie verte éolien et solaire de la Chine, bien que le plus important au monde, ne répond qu’à (respectivement) 2,7% et 0,5% des besoins en électricité de la Chine. Selon la Brookings Institution, la part des énergies renouvelables dans la production totale d’électricité (y compris l’hydraulique) n’a augmenté que de 0,7% seulement en 2017.

L’échec de la Chine a concrétiser « dans un monde réel » la promesse utopique de passer à une énergie verte est en partie à l’origine des problèmes environnementaux actuels. Mais ils sont aussi dus en partie au fait que les centrales renouvelables chinoises doivent être fréquemment coupées. Selon Bloomberg New Energy Finance, les taux de réduction en Chine sont les pires au monde. Des chercheurs ont par exemple découvert que les parcs éoliens chinois ont produit de l’électricité à 37-45% de leur potentiel technique annuel entre 2006 et 2013, contre 54-61% aux États-Unis. Cet écart entre les États-Unis et la Chine est largement influencé par les retards dans la connexion au réseau, les contraintes liées à la gestion du réseau, un choix non optimisé de modèles de turbines, l’emplacement des parcs éoliens et la hauteur des moyeux d’éoliennes, autant de facteurs d’inefficacité qui sont fixés pour toute la durée de vie des parcs éoliens.

Les investissements dans les énergies vertes ayant été sous optimisés, les subventions à la construction, les avantages fiscaux et les incitations tarifaires ont laissé la Chine avec une capacité d’énergie verte inutilisée telle que Greenpeace a estimé que l’énergie éolienne non produite pour cause de fermeture aurait permis en 2016 d’alimenter Pékin pendant toute une année. « Les prix de l’électricité garantis ont incité le développement et le déploiement des énergies renouvelables, mais n’ont pas créé de demande pour cette source d’énergie » a déclaré China Dialogue.

Lorsque les pays occidentaux ont abandonné les subventions aux énergies solaires et éoliennes dans leur propre pays et ont introduit des politiques antidumping sur les équipements chinois, Pékin a réagi par une série de programmes de subventions qui ont conduit à une explosion du nombre d’installations domestiques. Les subventions étaient si généreuses et le « marché » si indiscipliné que le ministère des Finances se retrouve maintenant avec un arriéré de subventions (sommes dues à l’industrie) de 18,71 milliards de dollars américains. Pour le groupe chinois Longyuan Power,  le plus grand producteur d’énergie éolienne du pays, les subventions gouvernementales impayées représentaient l’essentiel du montant de ses comptes clients débiteurs, et 29% de son chiffre d’affaires en 2017. Moody’s Investors Service ayant anticipé le problème, a prévenu que l’expansion rapide de la capacité d’énergie renouvelable pèserait sur les obligations du gouvernement au titre du paiement de subventions. “Moody’s estime que le gouvernement devra rechercher des solutions alternatives, notamment en réduisant davantage les tarifs de l’énergie renouvelable en faveur des nouveaux projets, de façon à atteindre son objectif à long terme de la parité réseau.

Ce régime de subventions prend actuellement fin. Le super-planificateur chinois, la Commission nationale du développement et des réformes (NDRC), le Ministère des finances et l’Administration nationale de l’énergie (NEA) réduisent les subventions et limitent les investissements dans les industries solaire et éolienne. En même temps, la Chine a introduit un système de quotas d’énergies renouvelables, qui obligera chaque province ou chaque fournisseur d’énergie à se procurer un certain pourcentage de son offre d’électricité à partir d’énergies renouvelables ou à acheter des certificats d’énergie verte auprès de promoteurs d’énergies renouvelables qui ne sont pas en mesure de commercialiser leur électricité, ce qui aura pour effet de transférer le coût des énergies renouvelables sur tous les acteurs du marché de l’électricité, notamment les réseaux électriques, les fournisseurs d’électricité, et finalement les consommateurs.

Parce que l’énergie verte n’est pas en mesure de résoudre la crise de la pollution urbaine en Chine, le gouvernement s’est tourné vers le gaz naturel. Mais les obstacles que les planificateurs centraux ont eux-mêmes créés ont entravé cette conversion. Dans une tentative bâclée de réduction du smog l’année dernière, la NDRC a ordonné aux centrales responsables du chauffage de 28 villes du nord de brûler du gaz plutôt que du charbon ; mais c’était pour découvrir que les usines de production de gaz, les équipements de stockage et les pipelines nécessaires pour appliquer pleinement la directive n’existaient pas. Des millions de personnes ont été laissées dans le froid, y compris des écoliers tremblants dont les images sont devenues virales sur l’Internet chinois. Les chaînes d’approvisionnement du charbon et du gaz ont été plongées dans le chaos, les prix ont atteint des sommets et la NDRC a rapidement inversé sa politique et ordonné aux centrales à charbon de rétablir leurs activités. Cette année, pour éviter que le même fiasco de la planification centrale ne se reproduise, le gouvernement a assoupli sa politique environnementale mais a également interdit les nouvelles installations industrielles produisant du smog dans les principales villes ne les autorisant que dans certaines régions du pays où la qualité l’air est une priorité politique de moindre importance. Alors que les mesure de la pollution par les particules fines (PM2.5) s’amélioraient dans le corridor Beijing-Tianjin, les provinces plus éloignées subissaient une dégradation de la qualité de l’air. Les niveaux moyens de pollution pour l’ensemble du pays restent 72% plus élevés que ceux prescrits par les directives de l’Organisation mondiale de la santé (44). Pour éviter les pénuries de gaz à l’avenir, la NDRC a approuvé la construction de nouveaux terminaux d’importation de GNL et d’installations de stockage de gaz. Cependant, selon Mikkal Herberg, directeur de la recherche sur la sécurité énergétique du Bureau national de la recherche asiatique basé à Seattle, « leur capacité de stockage et de transport par pipeline est très limitée. Ce n’est pas un problème qu’ils vont régler en 12 mois. Cela prendra plusieurs années  ». Entre-temps, le GNL est transporté à travers le pays dans des camions spécialement conçus à cet effet, appelés« pipelines sur roues ».« Nous n’avons jamais observé le transport de tels volumes de GNL par camion dans d’autres pays du monde », a déclaré Xizhou Zhou, responsable de la recherche énergétique en Chine pour IHS Markit. « Le marché en Chine subit des distorsions à cause des prix réglementés, provoquant une augmentation de l’offre et de la demande et la volatilité des prix ».

Bien que la Chine ait promis, dans le cadre de son engagement souscrit lors de l’Accord de Paris, d’atteindre son « pic d’émissions » vers 2030, de réduire ses émissions de dioxyde de carbone par unité de production économique et d’utiliser davantage d’énergies vertes, les émissions de gaz à effet de serre de la Chine ont augmenté de 1,7% en 2017 et devraient augmenter de 4,7% en 2018.

L’énergie verte s’étant avéré un échec cuisant pour répondre aux besoins de la Chine en matière d’énergie ou d’air pur, il ne reste plus que de la propagande ce à quoi la NDRC s’est employée en indiquant qu’elle envisageait d’instaurer d’ici à la fin de 2020 un « cadre » national de tarification des polluants « afin de limiter les dommages environnementaux tout en maintenant l’économie à flot ». Le marché du carbone en Chine a été réduit et ne joue plus qu’un rôle marginal.

Au-delà de ces considérations, le gouvernement central chinois fait peu mention des émissions de carbone et du changement climatique, sauf dans la propagande officielle, comme pour la préparation de la « prochaine » COP à Katowice (Pologne), donc l’objectif principal était de produire un « règlement intérieur » par lequel les pays participants s’engageront à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone et à rendre public les progrès accomplis à cet égard. Mais sans les 100 milliards de dollars par an pour le Fonds vert pour le climat, la Chine a perdu une grande partie de sa motivation pour sauver les apparences et maintenir son pouvoir sur d’autres pays, et la raison d’être de l’ensemble de l’entreprise s’effondrera. Depuis l’accord de Paris, le Fonds vert pour le climat n’a obtenu qu’une petite fraction des 100 milliards de dollars prévus, surtout après que l’engagement de Barack Obama ait été réduit par le président Trump. Le fonds croupit maintenant, avec des ressources de plus en plus rares et de plus en proie à des conflits internes. L’effondrement de l’engagement pris par les États-Unis et l’Union Européenne de réduire les émissions de gaz à effet de serre donne une porte de sortie à la Chine. L’échec de la mobilisation des 100 milliards de dollars élimine la plupart des raisons de rester dans l’accord. Dans la mesure où la Chine continuera à ruser, elle arguera que, comme les nations du tiers monde qu’elle prétend représenter, elle ne devrait pas être tenue aux mêmes normes de réduction des émissions et de divulgation de celles-ci que les pays développés. Mais le monde a pris une autre orientation  depuis la signature de l’Accord de Paris: plus personne ne croit aux promesses et à la propagande chinoises.

 

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