Un scientifique s’inquiète de voir des climatologues devenir des activistes du climat

Ulf Büntgen professeur d’analyse des systèmes environnementaux au département de géographie, Université de Cambridge, a publié le 8 mai 2024 dans la revue Nature un article intitulé L’importance de distinguer la science climatique de l’activisme climatique.

Büntgen, U. The importance of distinguishing climate science from climate activism. npj Clim. Action 3, 36 (2024). https://doi.org/10.1038/s44168-024-00126-0


« Je m’inquiète de voir des climatologues devenir des activistes du climat, car les chercheurs ne devraient pas avoir d’intérêts a priori quant aux résultats de leurs études. De même, je m’inquiète des activistes qui se font passer pour des scientifiques, car cela peut être une forme trompeuse d’instrumentalisation. »

Contexte et motivation

Il n’est pas surprenant que la lenteur de la production de connaissances scientifiques par la communauté internationale et interdisciplinaire de chercheurs sur le changement climatique, en constante augmentation, ne permette pas de suivre le rythme accéléré des perceptions culturelles, politiques et économiques et des actions face aux nombreuses menaces que le réchauffement climatique d’origine anthropique est susceptible de faire peser sur les systèmes naturels et sociétaux à différentes échelles spatiotemporelles. La reconnaissance d’un découplage entre science « normale » et « post-normale » n’est pas nouvelle 1, cette dernière étant souvent décrite comme une légitimation de la pluralité des connaissances dans les débats politiques, qui est devenue une idée libératrice pour beaucoup 2 . Ce phénomène encore en cours se caractérise par un mélange de la science et de la politique 3 , dans lequel les décisions politiques sont considérées comme sans alternative (parce qu’elles sont scientifiquement prédéfinies) et une grande partie de la communauté scientifique accepte de se soumettre aux injonctions de la société (parce qu’il existe une obligation morale apparente) 4.

Motivé par l’incapacité continue d’un accord international visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, malgré une hausse récente alarmante des températures de surface et des extrêmes hydro climatiques associés 5, je soutiens que la croyance quasi religieuse dans les causes et les conséquences complexes des changements climatiques et environnementaux, nuit à leur compréhension et porte atteinte aux principes universitaires. Je recommande que la science du climat et l’activisme climatique soient séparés conceptuellement et pratiquement, et que l’activisme ne soit pas confondu avec la communication scientifique et l’élaboration des politiques publiques.

La science du climat et l’activisme climatique

Bien que ce commentaire ne soit pas une critique de l’activisme climatique en soi, je suis surtout préoccupé par le nombre croissant de climatologues qui deviennent des activistes climatiques, car les chercheurs ne devraient pas avoir un intérêt personnel dans les résultats des recherche qu’ils mènent. Comme dans toute affaire universitaire, la quête d’objectivité doit également tenir compte de tous les aspects de la recherche sur le changement climatique mondial. Bien que je n’aie aucun problème avec les universitaires qui prennent position publiquement sur les questions climatiques, je vois des conflits potentiels lorsque les universitaires utilisent les informations de manière sélective ou attribuent inconsidérément les événements climatiques au réchauffement climatique anthropique, et politisent ainsi le débat sur les questions climatiques et environnementales. Sans autocritique et sans diversité de points de vue, les scientifiques finiront par nuire à la crédibilité de leurs recherches et pourraient provoquer une réaction publique, politique et économique plus large.

De même, je m’inquiète des militants qui se font passer pour des scientifiques, car cela peut être une forme trompeuse d’instrumentalisation. En fait, il n’y a qu’une mince frontière entre l’utilisation et l’abus de la certitude et de l’incertitude scientifiques, et il existe des preuves de la communication stratégique et sélective d’informations scientifiques en faveur de l’action climatique 6 . Les militants (non) spécialistes adoptent souvent des arguments scientifiques comme source de légitimation morale pour leurs mouvements 6 , ce qui peut être radical et destructeur plutôt que rationnel et constructif. Une foi sans restriction dans la connaissance scientifique est cependant problématique car la science n’a droit ni à la vérité absolue ni à l’autorité éthique 7. L’idée que la science est explicative plutôt qu’exploratoire est une surestimation naïve qui peut alimenter le domaine complexe du changement climatique mondial jusqu’à devenir un ersatz de religion dogmatique pour le grand public. Il est également tout à fait irrationnel que les militants demandent à « suivre la science » s’il n’y a pas de direction unique. Encore une fois, même un cas aussi évident que le changement climatique global d’origine anthropique ne justifie pas l’écart par rapport aux normes scientifiques de longue date, qui distinguent le monde universitaire des sphères socio-économiques et politiques.

Le rôle du réchauffement climatique récent

De plus, je trouve trompeur que des organisations de premier plan, comme le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dans son dernier résumé à l’intention des décideurs politiques 5 , aient tendance à surestimer la compréhension scientifique du taux de réchauffement anthropique récent par rapport à la plage de variabilité naturelle des températures passées sur 2000 et même 125 000 ans 8 , 9 , 10 , 11 . La qualité et la quantité des enregistrements climatiques indirects disponibles sont tout simplement trop faibles pour permettre une comparaison fiable des extrêmes de température annuels observés au XXIe siècle avec les moyennes climatiques à long terme reconstituées de l’Holocène et d’avant. Comme toute science, la science du climat est provisoire et faillible 7 . Cette mise en garde universelle souligne la nécessité de davantage de recherches pour contextualiser de manière fiable le réchauffement anthropique et mieux comprendre la sensibilité du système climatique de la Terre à différentes échelles spatiotemporelles 12 . Dans cette optique, je conviens que le GIEC gagnerait à s’impliquer davantage dans la recherche économique 13 , 14 , et que ses rapports neutres devraient éclairer mais non prescrire la politique climatique 3 , 15 .

De plus, je ne peux pas exclure que la poursuite pseudo-scientifique actuelle des records de canicule et des extrêmes hydroclimatiques associés détourne l’attention des réalisations internationales scientifiquement guidées des objectifs importants à long terme pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer le réchauffement climatique 16 . Il n’est donc qu’une ironie amère que l’échec partiel de la COP28 ait coïncidé avec l’année la plus chaude jamais enregistrée 17 , 18 , 19 . Le dépassement temporel de 2023 remet désormais en cause l’Accord de Paris pour maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C 20 . Le rapport spécial du GIEC 21 sur cet objectif climatique scientifiquement discutable 20 peut être compris comme un exemple utile de communication scientifique qui a favorisé un large éventail d’actions climatiques 22 . L’augmentation sans précédent des températures, qui fait suite à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre 23 et qui a été amplifiée par un événement El Niño en cours 24, devrait se poursuivre en 2024. Ce réchauffement sans précédent a cependant le potentiel désagréable de déclencher un dangereux zeitgeist de résignation et d’indifférence : si cela s’est produit une fois, pourquoi ne se produirait-il pas deux fois ?

Une voie à suivre

En substance, je suggère que le mélange toujours plus grandissant de la science climatique, de l’activisme climatique, de la communication climatique et de la politique climatique, par lequel des connaissances scientifiques sont adoptées pour promouvoir des positions prédéterminées, non seulement crée une confusion parmi les politiciens, les parties prenantes et le grand public, mais diminue également la crédibilité académique. L’effacement des frontières entre science et activisme est susceptible de nuire aux mouvements écologistes et de protection du climat, ainsi qu’au consentement international indispensable à une croissance durable et à une transition énergétique mondiale. Si l’activisme climatique sans limites aboutit à une panique ou à une indifférence généralisée, les gens pourraient penser qu’il est trop tard pour agir ou que l’action n’a pas d’importance. Cet argument n’est pas en désaccord avec l’idée selon laquelle la mobilisation de masse en tant que réponse sociale efficace au changement climatique n’est possible que si la société connaît des niveaux de risque soutenus 25 . Néanmoins, je dirais que les motivations sont plus utiles que les restrictions, du moins à long terme. Ma critique d’une fusion incontrôlée de scientifiques et d’activistes du climat ne doit pas être comprise comme une critique générale de l’activisme climatique, pour lequel il existe de nombreuses manières constructives 26 , en particulier lorsque l’on accepte que l’atténuation et l’adaptation au changement climatique sont toutes deux des options souhaitables, et que l’inaction peut être une partie importante de l’activisme.

En conclusion, et pour aller de l’avant, je recommande qu’une science neutre reste impartiale et évite toute forme de sélection, de surattribution et de réductionnisme qui refléterait une forme d’activisme. Les décideurs politiques devraient continuer à rechercher et à prendre en compte des informations nuancées provenant d’un paysage médiatique de plus en plus complexe, où se chevauchent les intérêts universitaires, économiques et publics. Les conseils d’une diversité de chercheurs et d’institutions au-delà du GIEC et d’autres organisations de grande envergure qui évaluent l’état des connaissances dans des domaines scientifiques spécifiques devraient inclure des enquêtes critiques sur des cas précis, tels que le changement climatique anthropique. Un programme international sur le climat réussi, comprenant à la fois l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, nécessite des rapports fiables sur les certitudes et les incertitudes détaillées et dignes de confiance, alors que toute forme de scientisme et d’exagération sera contre-productive.

Les références

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21 réflexions au sujet de « Un scientifique s’inquiète de voir des climatologues devenir des activistes du climat »

  1. Un brin timide mais c’est un bon début. Plus carrée, la critique n’aurait pas passé la rampe, on s’en doute.
    A envoyer en tout cas à Copernicus, une revue scientifique au peer-reviewing orienté (cf l’affaire Richet, IPG Paris).

  2. Politique + Science = Politique

    Il y a aussi une fausse science qui se développe.
    Laquelle sert de référence à des personnes qui ne sont pas forcément des activistes

  3. Cette affirmation est totalement FAUSSE :
    “La qualité et la quantité des enregistrements climatiques indirects disponibles sont tout simplement trop faibles pour permettre une comparaison fiable des extrêmes de température annuels observés au XXIe siècle avec les moyennes climatiques à long terme reconstituées de l’Holocène et d’avant. Comme toute science, la science du climat est provisoire et faillible.”
    Cinq études, très sérieuses, réalisées à partir d’éléments de comparaison différents, abondants et fiables, montrent des courbes d’élévation des températures moyennes terrestres sur plus de 2000 ans avec des tracés similaires. Ces courbes montrent très clairement une hausse “verticale” sans précédent de la température moyenne terrestre depuis le début du 20ème siècle, plus du double des pointes observées ces deux derniers millénaires. La dynamique des courbes montrent également très clairement que cette tendance se poursuit, toujours plus chaude, sans palier ni redescente amorcé.
    Nier ces études et les remettre en cause sur la base d’un raisonnement pour le moins hasardeux, reflète une absence de discernement, probablement liée à l’orientation politique de votre pensée. Le reste des propos, c’est de la politique justement. Et là s’arrête mon commentaire.

    • Vous avez sans doute raison.
      Mais désigner le CO2 comme unique coupable est tout aussi hasardeux.
      C’est tout autant politique ou plutôt, idéologique.
      Et là s’arrêtera également mon commentaire.

    • “Ces courbes montrent très clairement une hausse “verticale” sans précédent de la température moyenne terrestre depuis le début du 20ème siècle, plus du double des pointes observées ces deux derniers millénaires.”

      La hausse des températures n’est pas contestée. C’est son origine qui l’est.
      En plus, partir justement de 1850, alors que la température moyenne de la Terre était basse (petit âge glaciaire), pour en arriver à nos jours avec des propos alarmistes, alors que nous arrivons à la température moyenne standard de la Terre (sources Copernic+NASA) est pour le moins fallacieux.
      Rien ne prouve aujourd’hui que ça continuera de monter. Là, c’est de la croyance.
      Le climat a-t-il été réglé un jour?

    • Votre commentaire occulte le fait que depuis le début du 20e siècle les scientifiques ont disposé d’un instrument de précision, le thermomètre, très largement diffusé sur le globe, leur permettant d’évaluer localement et au 1/10e de degré près (la précision usuelle en météorologie) l’évolution des températures sur une centaine d’années, permettant même d’établir des “records” de températures maxima (ou minima) chers aux média, tandis que pour les 19 siècles précédents, elles n’ont pu être déterminées que de manière parcellaire spatiotemporellement avec une précision médiocre souvent inférieure au degré, les “proxies” ne concordant pas toujours..
      Il a été démontré cependant que les températures moyennes des optimums climatiques minoen, romain et médiéval avoisinaient au niveau global voire même dépassaient les températures moyennes que nous connaissons actuellement. Seule les vitesses auxquelles ces réchauffements d’origine purement naturelle se sont produits n’ont pu être déterminés, quoi qu’en dise le GIEC.

    • La phrase que vous citez ne permet absolument pas de tirer les conclusions que vous présentez: à savoir que l’auteur “nierait” quoi que ce soit. D’un point de vie purement logique, c’est pourtant évident mais vous n’êtes apparemment pas capable de lire ce qui est simplement écrit sans substituer cette réalité à l’intérprétation que vous en faites.
      Vous n’avez visiblement rien compris à l’article que vous commentez et vous réagissez émotionellement, mais complètement à côté de la plaque.
      En fait, vous nous faites la plate démonstration de votre absence de discernement, sans doute lié à l’orientation politique de votre pensée. Les activistes souffrent en effet de nombreux biais de perception. Ils confondent allègrement science et religion, hypothèse et dogme, déduction logique et idée reçue, ou encore phantasme et réalité.

    • @Finzi

      Je suppose que vous plaisantez !

      L’IPCC joue depuis plus de 30 ans (rapport AR1 en 1990) sur des variations de quelques dixièmes de degrés Celsius concernant une moyenne mondiale qui reste une chimère journalistique (comment calculer à 0.01°C près une moyenne de ce type ?).

      Or, la mesure de température “moderne” est initiée vers 1740 par Celsius, et sera uniformisée qu’au début du XXe. Mais, à cette époque les mesures sont marginales dans le monde, et aux mieux avons nous quelques relevés, souvent contradictoires par ailleurs, pour une ville ou un lieu donné. Les mesures fiables et étendues n’interviendront qu’après la seconde guerre et encore. Pour être concret, il faudra attendre l’ère des satellites de mesures, couplés avec des stations terrestre, pour commencer à dessiner avec une marge d’erreur acceptable une température de la planète. Autrement dit, aucune mesure ne peut être fiable avec un chiffre après le 0 avant 2010… Alors sur 2000 ans je rigole, nous sommes là sur des estimations dont la marge d’erreur est conséquente, alors que la fin du monde est donnée pour un passage de +1.5°C à +2°C !!!

  4. Affirmation totalement FAUSSE. Mais :
    Comment connait-on avec précision l’évolution de la température moyenne avec des “enregistrements climatiques indirects”, sachant que l’on parle de quelques dixièmes de degrés ? L’invention du thermomètre date de moins de trois siècles.
    Par quels “enregistrements climatiques indirects” peut-on mesurer l’évolution de la moyenne de température au-dessus des océans, océans qui représentent 70 % de la surface de la terre ?
    Par quels “enregistrements climatiques indirects” peut-on mesurer l’évolution de la température moyenne du continent antarctique ? et de l’arctique ?
    Les chroniques historiques qui montrent des vendanges et des récoltes très précoces au Moyen Age ne sont-elles pas – elles aussi – des “enregistrements climatiques indirects” … qui ne montrent pas un réchauffement exceptionnel de nos jours ? Voir le livre de l’histoire du climat en France depuis l’an mil. On a récolté des fraises à Strasbourg en hiver !

  5. Vos “cinq études très sérieuses” vous pourriez nous les montrer ? Certes, les reconstructions par proxies s’arrêtent fin 19° car les sédiments ou dépôts glaciaires récents ne sont pas exploitables car non stabilisés au niveau des échanges internes. Dans tous les cas, on demande à voir cette “hausse verticale” depuis le début du 20°.

  6. Science + politique = politique

    Ce n’est pas UN scientifique qui s’inquiète, mais tout scientifique digne de ce nom et honnête. Il est malheureusement dangereux d’aborder ce sujet publiquement dans des laboratoires de recherche très orientés politiquement, avec donc des activistes qui veillent à exclure socialement tout dissident.

  7. C’est marrant car votre commentaire est la preuve de la réalité de ce fait : “n’importe quoi”.
    Voilà pourquoi un chercheur ne peut pas prendre le risque de remettre en cause ce catastrophisme politique dans un laboratoire public. Hormis peut-être le prix Nobel de physique 2022 ou des professeurs émérites.

    • C’est l’argument d’autorité. Vous savez Linus Pauling a eu le prix Nobel de chimie en 1954. En chimie c’est une pointure. En ce qui concerne la vitamine C je ne suis pas d’accord avec Pauling.
      Et sinon renseignez vous sur la maladie du Nobel.

      • Oui enfin, votre argument à vous c’est quoi ? Imposer un “n’importe quoi” du haut de votre propre autorité. 😉
        Allez, un peu de modestie peut aider à soigner l'(éco) anxiété.

        • Mon argument à moi c’est les études parues dans les revues à comité de lecture. Qui sont le résultat du travail de tout scientifique.
          Le prix Nobel de physique 2022 concernait l’intrication quantique. On est assez loin des phénomènes climatiques.

  8. A partir du moment où le domaine est politisée, les peer reviews sont basées sur des critères politiques.
    La climatologie est une science politique déguisée en science dure. C’est bien ce qu’on dénonce !

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