Réchauffement climatique : nouvelles perspectives tirées des observations par satellite et en surface

Ned Nikolov (1) et Karl F. Zeller (2)

  1. Cooperative Institute for Research in the Atmosphere, Colorado State University, Fort Collins, CO 80521, USA
  2. USDA Forest Service, Fort Collins, CO 80526, USA

Ned Nikolov et Karl F. Zeller ont publié le 20 août 2024 dans la revue Geomatics un article intitulé Rôles, dans le réchauffement récent, des variations de l’albédo de la Terre et du déséquilibre énergétique au niveau de la couche supérieure de l’atmosphère : nouvelles perspectives tirées des observations par satellite et en surface.

L’article analyse les observations CERES (Système de mesure de l’énergie radiante de la Terre et de ses nuages) des flux de rayonnement continues depuis l’an 2000, les observations des flux solaire rétrodiffusés et des flux infrarouge thermique émis par le globe et les rapproche de séries des changements observés des températures de surface. Il propose une formule simple  reliant les changements de la température avec ceux de l’albédo et ceux du flux solaire au niveau de l’orbite terrestre. Il conforte les remarques de John Clauser (ici et ) sur l’importance des nuages.

Cet article qui a été commenté en français par la revue The Epoch Time, a été traduit par Camille Veyres, membre du bureau de l’association des climato-réalistes (23 pages et 19 figures). Le texte ci-dessous est la traduction du résumé de l’étude. Le texte intégral est accessible en format .pdf en suivant ce lien.


Résumé

Des études antérieures ont fait état d’une diminution de l’albédo planétaire et d’une augmentation de l’absorption du rayonnement solaire par la Terre depuis le début des années 1980, et plus particulièrement depuis 2000. Cela aurait dû contribuer au réchauffement observé de la surface. Toutefois, l’ampleur de cette contribution solaire est actuellement inconnue, et la question de savoir si une absorption accrue du flux solaire  par la planète représente ou non une rétroaction positive à un réchauffement initial induit par l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre n’a pas reçu de réponse concluante. Le 6e rapport d’évaluation du GIEC n’a pas non plus examiné correctement cette question. Nous quantifions ici l’effet de la diminution observée de l’albédo sur la température moyenne globale de l’air à la surface de la Terre (GSAT, Global Surface Air Temperature) depuis l’an 2000 à l’aide de mesures du programme Clouds and the Earth’s Radiant Energy (CERES) et d’un nouveau modèle de sensibilité du climat tiré de données planétaires de la NASA – sans lien direct avec le sujet ici traité- avec des calculs élémentaires. Notre analyse a révélé que la diminution observée de l’albédo planétaire ainsi que les variations signalées de l’irradiation solaire totale (TSI, Total Solar Irradiation, flux du rayonnement solaire à la position de la Terre) expliquent 100 % de la tendance au réchauffement climatique et 83 % de la variabilité interannuelle de la GSAT, comme montré sur les 24 dernières années par six systèmes de mesure embarqués sur satellite et les mesures au sol. L’évolution de l’albédo des nuages terrestres s’est révélée être le principal moteur de la GSAT, tandis que la TSI n’a joué qu’un rôle marginal. Ce nouveau modèle de sensibilité climatique nous a également aidés à analyser la nature physique du déséquilibre énergétique de la Terre (EEI, Earth’s Energy Imbalance), calculé comme la différence entre le flux solaire absorbé par la Terre et le flux en infrarouge thermique observé au sommet de l’atmosphère. Les observations et les calculs avec notre modèle ont révélé que le déséquilibre énergétique de la Terre résulte d’une atténuation quasi-adiabatique des flux d’énergie venant de la surface qui traversent un champ de pression atmosphérique décroissant avec l’altitude. En d’autres termes, la dissipation adiabatique de l’énergie cinétique thermique dans les parcelles d’air ascendantes donne lieu à un déséquilibre  énergétique de la Terre (EEI)  apparent, qui ne représente pas un « piégeage de la chaleur »par l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, comme on le suppose actuellement.

Nous fournissons des preuves numériques que c’est à tort que le EEI observé a été interprété comme une source de gain d’énergie pour le système terrestre aux échelles de temps multi-décennales.

Accéder au texte intégral de l’article traduit en français.

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44 réflexions au sujet de « Réchauffement climatique : nouvelles perspectives tirées des observations par satellite et en surface »

  1. Ned Nikolov est un guignol.

    Ce type n’a aucune compétence dans ce domaine.
    C’est paranoiaque / fou à lier.

    Il affirme que la terre grossit, que le soleil n’est pas en fusion et que les pyramides n’ont pas été construites par les égyptiens.

    Vous vous ridiculisez en diffusant ses “travaux”.

    • En fait, cela aurait été bien mieux d’indiquer en quoi la publication de Nikolov est fausse.
      Par exemple, cela m’est complètement égal que la vision du monde de Schrödinger, dérivée des écrits indiens du Vedanta, est qu’il n’y a qu’une seule conscience dont nous sommes tous des aspects différents. Cette vision que l’on peut trouver farfelue, n’empêche pas que les travaux de Schrödinger sur la mécanique quantique sont très intéressants.
      Avec votre post, on n’a aucun élément pour critiquer la publication Nikolov.

        • Contrairement à ce que vous écrivez, Ned Nikolov est un physicien qui a une formation en météorologie, climatologie et mesures satellitaires.
          Ses domaines d’expertises sont donnés ici : https://www.researchgate.net/profile/Ned-Nikolov
          Pour vous il est plus facile d’attaquer le contenant que le contenu. La revue Geomatics n’a pas d’impact factor pour le moment car elle est récente. Il n’empêche que ses articles sont peer-reviewés et son peer-review est transparent. Concernant cet article on le trouve ici : https://www.mdpi.com/2673-7418/4/3/17/review_report
          Vous constaterez, si vous lisez l’anglais, que le second reviewer n’a émis que des critiques allant dans votre sens (sans avoir bien lu l’article ni essayé de démonter son raisonnement) et que les auteurs lui ont répondu dans le détail. Comme l’article a été publié on peut en conclure que ces réponses ont suffit à l’éditeur.

    • Au lieu d’attendre perpétuellement sur le bord du chemin, suivez le conseil que vous prodiguez aux autres : publiez donc un article qui réfute celui-ci. Mais je subodore qu’on va attendre longtemps.

    • Cette étude est basée directement sur les données d’observation de CERES. Elle va dans le même sens qu’une étude d’il y a plusieurs années du Pr. Lindzen qui concluait que les rétroactions positives hypothétisées par certains experts du GIEC étaient plutôt négatives, ce qui est à attendre dans un système physique “naturel” : les systèmes à rétroaction positive finissent généralement mal.

  2. Carpenter, fenum habes in cornu comme disaient les anciens …
    Votre inexistence intellectuelle devrait s’écraser devant la sagesse de Sheldon qui ne me fait pas rire mais réfléchir …c’est vous qui me faites rire, enfin subridere, faut pas exagérer non plus.

  3. En réalité J. Jouzel n’est pas glaciologue, il était ingénieur au CEA , spécialiste des isotopes.
    A ce titre, dans le cadre du CEA , il a appliqué sa connaissance des mesures isotopiques à l’étude de la glace.
    Climatologue, glaciologue, absolument pas….opportuniste certainement …. militant de gauche assumé, oui….d’où son succès médiatique.

      • Plus précisément :
        Il a été au début des années 2000 Directeur de l’Institut Simon Laplace qui regroupe plusieurs laboratoires français travaillant sur les questions climatiques et en particulier la modélisation de l’atmosphère.
        Poste en réalité assez politique . Je ne pense pas que J. Jouzel soit compétent en analyse numérique appliquée à l’atmosphère; cela ,ne l’a pas empêché d’être nommé à la tête de cet institut.
        Pour le reste, si J. Jouzel a effectivement mis ses compétences d’ingénieur spécialiste des isotopes au service de la glaciologie, c’est en réalité son collègue Claude Lorius qui était le glaciologue et le naturaliste de l’équipe.
        A partir de là, Jean Jouzel a bien géré sa carrière personnelle en y intégrant une touche politique qu’il revendique.
        D’une façon générale, il faudrait définir ce qu’est un climatologue, sachant que ce domaine fait appel à de nombreuses disciplines scientifiques, distinctes les unes des autres, sans véritable capacité pour chacune prise isolément de proposer un schéma de synthèse et encore moins un chiffrage de l’avenir ( les modèles n’y arrivent pas).
        En réalité de simples hypothèses scientifiques sont transformées en vérités médiatiques absolues et c’est ainsi que sur des bases scientifiques en réalité très faibles on détruit aujourd’hui en Europe l’Industrie automobile….mais ceci est une autre histoire…..la plus grave sans doute.
        Les idéologues de la décroissance ( scientifiques de plateaux + Ecolos+ ONG+ technos) poussent à cette entreprise de destruction aussi folle qu’ antidémocratique et des idiots utiles suivent comme des moutons de Panurge .

        • Suis d’accord avec vous sur la définition du métier de climatologue. Ceci dit je rappelle que le GIEC ne produit pas de recherche. Mais élabore un rapport de synthèse basés sur des milliers d’articles de recherche.
          Le réchauffement est une simple hypothèse scientifique selon vous ?

          • @Pr Sheldon Cooper
            Oui, le GIEC ne produit pas de recherche. Son travail consiste essentiellement à trier parmi les milliers d’études se rapportant au climat, celles qui apportent de l’eau à son moulin et à écarter systématiquement les autres.
            La mission du GIEC, définie une fois pour toutes lors de sa création en 1988, est (je cite scrupuleusement):
            “d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique D’ORIGINE HUMAINE, etc… etc…”
            Vous aurez, j’espère, remarqué qu’en 1988, les créateurs du GIEC ont écarté à l’avance toute cause possible de réchauffement climatique autre qu’HUMAINE, ce qui contredit curieusement et sans complexe les termes “sans parti pris”.
            Si donc certains scientifiques osent prétendre que les causes du réchauffement sont purement ou très majoritairement naturelles, leurs études seront systématiquement blacklistées et leurs auteurs impitoyablement dénigrés par la giécopoliticomédiasphère.
            Ce que chacun peut constater tous les jours que Dieu fait.

          • Ils examinent tous les articles je pense. Je n’ai pas trouvé votre référence dans les status du GIEC lors de sa création en 1988. ” Le GIEC a pour mission d’évaluer et de synthétiser l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles, de façon neutre et objective, en rapport avec la question du réchauffement climatique”

            Vous savez le “blacklistage” peut être a double tranchant. Ça peut aussi être une excuse pour ceux dont les articles sont trop faible du point de vue scientifique. C’est toujours plus facile d’accuser les autres que de se remettre en cause.

          • Non, le réchauffement existe mais encore une fois l etat de la science actuel ne permet en aucun cas de conclure à la responsabilité univoque et catastrophique du CO2. Rien ne le démontre. A contrario la variation de la nebulosite est un phénomène sensible. Encore une fois, mesurer est une chose, interpréter une autre et quantifier encore une autre. On sait à peu près faire la première, et encore sans grande précision par rapport au passé. Le reste relève d abord de l idéologie politique.

        • Le politiquement correct en climatologie est un excellent moyen d’avancement dans une carrière scientifique, politique ou journalistique.
          Jouzel est emblématique à cet égard
          Par contre le climatoscepticisme est totalement contre indiqué et serait plutôt un pronostic de fin de carrière précoce.

          • Je note quand même pour ce que j’en ai lu :

            1-Le climato-sceptique n’est quasiment jamais un spécialiste du climat.
            2-Il ne publie quasi jamais dans des revues à comité de lecture. Mais utilise des blogs des chaîne YT ou écrit des livres.
            3-Quand il y a des publications c’est quasiment tout le temps dans des revues obscures ou dites “prédatrices”.
            4- Il est quasiment toujours dans le dénigrement des collègues scientifiques qui ne pensent pas comme lui.

          • @ Pr Sheldon Cooper
            1. D’authentiques physiciens de l’atmosphère de haut niveau sont sceptiques : aux Etats-Unis on peut nommer notamment Lindzen, Christy et Spencer, mais aussi Happer (même s’il n’a pas travaillé comme les autres sur la météo et le climat). On peut évidemment en trouver d’autres. Par ailleurs, la plupart des “climatologues” actuels sont dans la doxa en vigueur parce-qu’ils sont arrivés sur “le marché” après la création du Giec et que depuis, les crédits de recherche sont beaucoup plus facilement alloués aux études allant dans le sens de la doxa.
            2. On peut trouver malgré tout de nombreuses études non conformistes publiées dans des revues scientifques à comité de relecture. Le blog suivant avait établi une longue liste de publications scientifiques anti-conformistes : http://www.populartechnology.net/2009/10/peer-reviewed-papers-supporting.html
            Il n’est plus tenu à jour depuis longtemps et comporte beaucoup de liens morts mais ça vaut quand même le coup de le consulter. Plus récemment un internaute (pseudo : Elpis_R) a mentionné bon nombre d’études anti-conformistes sur son compte X.
            3. Faux, même si très peu ont été publiées par les 2 revues les plus prestigieuses (mais Nature et Science sont elles encore dignes de confiance absolue ?)
            4. Vous voulez rire ? C’est exactement l’inverse.

          • 1- Je ne connais pas de physiciens pas authentiques.
            2- J’ai cliqué sur un des liens “Coherence established between atmospheric carbon dioxide and global temperature” Je ne vois pas d’anticonformisme.
            3- Elles restent des revues de référence. Et les plus prestigieuses en ce qui concerne les sciences.
            4- Absolument pas.

      • L’an dernier, M. Jouzel a même été, dans quelques uns de nos medias hexagonaux, gratifié du titre de prix Nobel. C’était au moment ou John Clauser, fort de son vrai titre de prix Nobel, s’exprimait, dans le sens que tous les climatoréalistes connaissent. Une tentative de rééquilibrage de la part de nos medias de grand chemin?

        Le fait est que M. Jouzel fut un des 5 ou 6 vice-présidents du groupe de travail 1 du GIEC pour le rapport qui valut à Al Gore et au président du GIEC le titre de prix Nobel de la Paix 2007. Pour présenter M. Jouzel comme le vice président du GIEC, à 3 ou 4 niveaux d’organisation au dessus de lui, il fallait tirer fort l’élastique. Apparemment ça a fait long feu (ou bien l’élastique a pété)

  4. @ Pr Sheldon Cooper
    Vous pourrez trouver par ce lien l’intégralité, en français, des “PRINCIPES RÉGISSANT LES TRAVAUX DU GIEC” : http://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/09/ipcc_principles_fr.pdf
    En particulier:
    “Le GIEC a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective,
    les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont
    nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au
    changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément le”s conséquences
    possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et
    d’atténuation. Les rapports du GIEC doivent rendre compte des différentes orientations de
    façon impartiale, tout en traitant avec objectivité les facteurs scientifiques, techniques et
    socio-économiques sur lesquels reposent ces orientations.”
    La qualification de principe dans ce texte du réchauffement climatique comme étant irrévocablement “D’ORIGINE HUMAINE” suffit à ridiculiser définitivement les termes “sans parti pris”, “de façon objective”, “de façon impartiale” et “avec objectivité” qui truffent ce paragraphe.
    Ceux qui ne trouveraient rien à redire à ces contradiction sont d’incorrigibles intellectuellement faibles.

  5. On connaît depuis longtemps les méthodes pseudo logico-scientifiques des trolls qui se résument à des argument d’autorité (qu’est-ce qu’un climatologue, le PAL reviewing, etc. ?) et des attaques ad hominem.

  6. A noter que l’inénarrable Jean Jouzel, qui raconte que le CO2 est la cause de tous les maux, réchauffement, changement, dérèglement… avait fait des croisières bien polluantes pour faire ses conférences pour dénoncer cela ! Quand on veut être crédible, on s’en donne la peine. No comment.
    Alors, Pr Cooper, on dit quoi ?

    • La réponse à ça est simple : c’est pô pareil!

      C’est comme tout. La Rusie bombare des civils, c’est grave.
      Israel bombarde des civils, c’est pas grave.

      Toi tu prends l’avion pour partir en vacances c’est grave.
      Un écolo prend l’avion pour partir en vacances, c’est pas grave, c’est pô pareil, lui il est obligé pour voir sa famille par exemple (j’en connais plein des comme ça, les écolos pastèques)

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