Chers amis,
Comme vous le savez, la Convention citoyenne pour le climat (CCC) vient de publier ses 150 propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et le président de la République s’est engagé à en reprendre l’essentiel.
Il s’agit d’un dévoiement inédit et inacceptable de nos institutions démocratiques au profit d’une idéologie écologiste régressive et dangereuse. Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, le catalogue de propositions de la CCC n’est pas issu des réflexions de braves citoyens mais de celles de militants qui, sous couvert d’expertise pour « éclairer » la Convention, a fait œuvre d’ingénierie sociale pour orienter les débats et les conclusions dans un sens prédéfini.
Les membres et sympathisants de l’Association des climato-réalistes ont un rôle à jouer pour dénoncer cette mascarade. En montrant notre opposition résolue à l’esprit aussi bien qu’au contenu des propositions, nous pouvons faire savoir aux décideurs politiques qu’ils ne doivent pas se reposer sur l’écologiquement correct qui règne en maître dans les médias. Au contraire, ils doivent accomplir leur travail de synthèse entre les ambitions, les experts et le peuple pour construire une politique dans le sens de l’intérêt général.
En cette période où l’environnementalisme irrationnel se fait de plus en plus conquérant, je souhaite demander à chacun de vous de préparer un courrier à envoyer à vos représentants locaux : maire, député, sénateur, conseiller départemental, conseiller régional, etc., pour faire connaître votre opposition à ce qui se prépare sous couvert de respect de l’environnement et qui ne se traduira en réalité que par un appauvrissement collectif et un recul de nos libertés.
Autant le savoir : très peu de monde à part nous aura le courage de lire avec un œil vraiment critique le volumineux rapport devant déboucher sur de nouvelles lois et peut-être deux référendums. L’Association publiera des commentaires détaillés sur les différentes propositions de la CCC, mais pour l’heure, trois points généraux du rapport posent d’immédiats problèmes de fond à dénoncer sans attendre :
1) L’introduction montre clairement le parti-pris dans lequel la convention a travaillé : « Ce que nous avons vécu est une véritable prise de conscience de l’urgence écologique », « Ouvrons-donc les yeux et bougeons-nous ! » (p. 9)… À l’évidence, les conditions d’un travail serein et dépassionné n’ont pas été réunies. Tout indique qu’un conditionnement a été exercé sur le groupe pour l’orienter vers des propositions pré-écrites, ce que démontre par ailleurs leur absence d’originalité.
2) De façon ahurissante, le rapport n’indique pas la réduction des émissions de CO2 qui découlerait de l’application de ses propositions ! C’était pourtant sa mission première ! À la place, nous n’avons droit qu’à un infantile système d’étoiles, inexploitable et justifié de façon indigente en moins de dix lignes à la toute fin du rapport.
3) Encore plus ahurissant, le financement et les impacts ne sont quantifiés ni de près ni de loin ! Aucun montant n’est présenté au sujet des multiples taxes, aides, pénalités et incitations qui pullulent dans le rapport. N’y cherchez pas davantage d’étude sur les conséquences potentielles sur les entreprises, les collectivités locales ou les particuliers. La CCC n’a pas manqué d’aide juridique pour préparer des projets de loi restreignant nos libertés, mais n’a pas jugé bon de s’entourer d’économistes ni de fiscalistes pour chiffrer le coût et l’impact de ses propositions !
Ce n’est tout simplement pas sérieux ! Il faut faire barrage à tout cela !
Nous vous ferons parvenir prochainement des éléments plus précis sur les différentes propositions de la CCC, pour vous aider à porter le discours climato-réaliste sur cette question cruciale qui va engager l’avenir du pays. Nous compterons sur vous pour agir massivement auprès de vos élus, des décideurs, des influenceurs. Il faudra aussi faire entendre votre voix sur les réseaux sociaux pour mener au nom de l’ACR cette campagne contre la désinformation. Ensemble, montrons que nous savons peser !
Amicalement,
Benoît Rittaud,
président de l’Association des climato-réalistes.