La rédaction de l’association
Il est fascinant de voir les dirigeants de la planète empêtrés dans la résolution de problèmes qu’ils ont eux-mêmes créés.
Emmanuel Macron a réuni à Paris les 22 et 23 juin, une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des dirigeants d’institutions financières mondiales (Banque mondiale, BCE). Ce sommet pour « un nouveau pacte financier mondial » avait pour objectif d’établir un nouveau consensus dans la lutte contre le dérèglement climatique et la pauvreté.
Bien entendu, rien n’est sorti de ce nième sommet. Emmanuel Macron s’est félicité de ce « nouveau consensus de Paris pour la planète » ; Il souhaite qu’un rapport d’étape soit fait dans les 6 mois et promet une réunion de suivi d’ici 2 ans à Paris.
L’objectif de neutralité carbone ne sera pas tenu parce qu’il n’est pas tenable.
Les énergies fossiles comptaient pour 87% du mix énergétique mondial en 1990. Elles représentent 83% en 2021 (Source BP). Si le pétrole a cédé du terrain au profit du gaz naturel, la part du charbon n’a pas varié entre 1990 et 2021 (27%). La consommation de charbon est « tirée » par l’Inde et la Chine (respectivement 1er et 3e émetteur de gaz à effet de serre) qui n’entendent pas y renoncer. La Chine a même accéléré en 2022 son programme en construisant l’équivalent de deux grandes centrales au charbon par semaine. L’Inde a augmenté sa production de charbon de 11% en 2022, pour atteindre 893 millions de tonnes ce qui ne suffit même pas à répondre à ses besoins qui dépassent le milliard de tonnes.
Dans ces conditions, l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 relève du conte de fées. Nos dirigeants y-croient-ils ou font-ils semblant d’y croire ?
De sommet en sommet, la facture climatique s’envole !
Les 100 milliards de dollars par an promis en 2009 à Copenhague aux pays pauvres apparaissent comme de la roupie de Sansonnet au regard des évaluations actuelles. On dépasse même les 1% du PIB mondial estimé en 2006 par le rapport Stern, soit 1 000 milliards de dollars par an (valeur 2023).
ETC (Energy Transitions Commission) estime que la construction d’une « économie net zéro » en 2050 nécessitera 3 500 milliards de dollars par an d’investissements en capital.
Mac Kinsey évalue le coût du « net-zero transition » à environ 275 000 milliards de dollars entre 2021 et 2050, soit 9 200 milliards de dollars par an.
Cécile Duflot, directrice de l’Oxfam, estime que « d’ici 2030, on aurait besoin de 27 000 milliards de dollars » d’ici 2030, soit environ 1 000 milliards de dollars par an.
Auditionnée par l’Assemblée nationale en marge du sommet de Paris, Esther Duflo, lauréate en 2019 du prix Nobel d’économie, évalue à 500 milliards de dollars le coût des dommages infligés chaque année aux pays pauvres, en matière de pertes de vies humaines perdues (le coût des catastrophes naturelles n’est pas inclus dans cette estimation).
Outre le caractère pharaonique des sommes avancées, on est frappé par les écarts entre les diverses évaluations. Cela suggère que les « experts » ne s’accordent pas sur le périmètre des actions à financer.
Les dommages causés par le dérèglement climatique : un artefact des mesures.
Le seul indicateur pertinent serait celui du coût des catastrophes naturelles. Il est postulé que ceux-ci augmentent sous l’effet du dérèglement climatique.
Il y a environ 400 catastrophes naturelles par an (plus d’une par jour), sur lesquelles se braquent aussitôt les projecteurs de l’actualité : il se diffuse ainsi dans l’opinion le sentiment que le climat se dérègle.
Or ce n’est pas la réalité. Les données fournies par les sociétés d’assurance (notamment AON), par EM-Dat (la base de données mondiale des catastrophes naturelles) et même par le GIEC dans son rapport spécial sur les événements extrêmes (SREX), montrent que sur la longue période, le nombre des catastrophes naturelles n’augmente pas, ni en fréquence, ni en intensité. Cela est notamment bien établi pour les cyclones pour lesquels on dispose de plus de 40 années d’observations satellitaires. Quant au nombre de décès, il est en diminution constante depuis le début des années 2000.
La Lutte contre la pauvreté, un combat perverti par la théorie du réchauffement climatique anthropique.
La bureaucratie Onusienne a réussi à imposer la fusion des programmes de lutte contre la pauvreté et des programmes environnementaux. Réduisons les émissions, réglons le problème du changement climatique et la pauvreté disparaîtra par surcroît !
Ce sophisme améliore la position des pays pauvres dans leur rapport de force avec les pays développés. C’est ainsi que s’est constitué lors de la COP21 en 2015, le V20, (V pour « Vulnérable »), une coalition de 20 pays exposés au dérèglement climatique qui a conservé son nom mais compte aujourd’hui 58 pays, pour une population totale d’1,5 milliard de personnes.
« Le changement climatique a déjà fait disparaître un cinquième de notre richesse » indiquait Mohamed Nasheed, le président des Maldives en octobre 2022. »
Cette posture victimaire a sa logique. Elle permet à ces pays d’exiger des aides financières pour compenser les dommages causés par les émissions des pays riches.
Mais cette approche de la lutte contre la pauvreté aura des effets pervers. En voulant imposer aux pays pauvres leur agenda de décarbonation, les pays riches se trompent de cible. Ce n’est pas le Zero net carbon qui sortira de la misère le quart de l’humanité qui y reste plongé. C’est même le contraire. Car les pays pauvres ont avant tout besoin pour se développer d’une énergie abondante et bon marché, quelle qu’en soit l’origine : fossiles, renouvelable, nucléaire.
« Le changement climatique a déjà fait disparaître un cinquième de notre richesse » indiquait Mohamed Nasheed, le président des Maldives en octobre 2022. »
Je parierais plus sur l’épidémie de Covid plutôt que sur le réchauffement climatique comme responsable de cette perte. La menace climatique se borne aux Maldives à une modeste montée du niveau de l’Océan Indien de l’ordre de 1,5 mm/an, une menace largement anticipée par les autorités qui disposent des moyens confortables de la manne touristique pour contrer une éventuelle érosion des côtes.
Une érosion tout à fait relative et faible dans les iles et atolls du Pacifique si l’on en croit cette étude de 2019 de Virginie Duvat financée par le CNRS:
“A global assessment of atoll island planform changes over the past decades”
https://wires.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/wcc.557
Neutralité carbone, décarboner … c’est quoi cet acharnement contre le carbone dont notre corps contient 18% et qui est la clef de voute de toute la chimie organique et donc de la vie sur terre ?
Confusion avec le CO2 ? à ce point ça veut dire que ceux qui en parlent ne comprennent rien à ce qu’ils racontent.
Et puis comme dans le CO2 il y a 2 atomes d’oxygène, pourquoi ne pas parler de neutralité oxygène, de désoxygénation tant qu’on y est ?