Lettre d’Informations n°87

CONTRE-COP24 DES CLIMATO-RÉALISTES

La Contre-COP24 se tiendra vendredi 14 décembre 2018, à l’ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent (Paris VIIe). Il est toujours temps de vous inscrire, cliquer ici pour accéder aux modalités d’inscription et au programme détaillé.

QUAND L’OIE QUE L’ON PLUME SE MET A CRIER

« L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris », a dit Colbert. Visiblement l’oie n’en peut plus et commence à crier très fort. La Taxe Carbone créée en 2014 par Ségolène Royal en est la dernière plume : fixée à l’origine à 7 € la tonne de CO2 émis, elle a été multipliée par 8 depuis sa création pour atteindre 55 € la tonne en 2019 et commence donc à peser sérieusement sur le budget des ménages (et notamment sur celui des plus modestes) comme le montre un rapport du Commissariat général à l’énergie durable. Et ce n’est pas fini, car la loi de 2015 sur la transition énergétique prévoit qu’elle atteigne 100 € en 2030 (voire dès 2024 selon le Sénat).

Ceux que consolerait l’idée que le produit de la fiscalité énergétique irait au financement de  la transition écologique doivent déchanter. Comme le montre cet article, entre 2014 et 2016, la hausse des produits de la fiscalité énergétique a principalement servi à compenser une partie du coût du CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi). Ce qui fait dire à Bertrand Alliot, Directeur de la valorisation de la recherche à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, « derrière la colère des gilets jaunes, il y a la juste intuition que les sacrifices demandés sont inutiles ou servent d’autres intérêts que ceux qui leur sont présentés ».

UNE PÉTITION POUR LA SUPPRESSION DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

C’est dans ce contexte que l’association des climato-réalistes a lancé sur change.org une pétition  qui en appelle à l’abandon de la transition énergétique coûteuse, nuisible et injuste. Lancée le 08 décembre cette pétition a déjà recueilli 1958 signatures. À signer et faire signer !

L’ALARMISME COMMENCE A LASSER

Le zèle écolo-fiscal de la France se pare des plumes d’une noble cause : « sauver la planète ». Les gouvernements français  successifs ont ainsi cédé aux injonctions des alarmistes avec un zèle d’autant plus remarquable que les émissions françaises ne représentent que 0,9% des émissions mondiales, et que même en prenant pour argent comptant les thèses du GIEC, les milliards d’impôt prélevés sur les contribuables français n’auront aucun effet sur le climat de la planète, comme l’explique dans cet article l’économiste Rémy Prud’homme .

Mais la rhétorique alarmiste commence à lasser la population qui commence à découvrir qu’elle est mensongère. Par exemple, le rapport 2017 de l’Organisation Météorologique Mondiale (opportunément diffusé quelques jours avant la COP24) alerte sur l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes alors que toutes les sources d’informations convergent pour dire qu’il n’en est rien : notamment la société de réassurance AON et même le GIEC dans son rapport de 2012 sur les événements extrêmes.

En France l’attribution à la pollution de 48 000 décès prématurés par an a déjà été reprise à l’envi par nombre de politiciens, y-compris par le chef de l’Etat qui en pleine fronde des Gilets jaunes a twitté : « cette hécatombe, c’est 48 000 décès par an, c’est plus que tous les accidents de la route, tous les suicides, tous les meurtres, toutes les noyades, tous les accidents domestiques réunis ». Le Président de la République devrait être mieux informé, car cette évaluation a été invalidée par une étude de la revue Nature qui estime à 38.000 non seulement pas en Francemais dans le monde le nombre de décès prématurés attribuables aux particules fines. Mais, comme l’observe le site europeanscientist.com « quand une hypothèse répond si bien aux préoccupations politiques du moment, il est parfois difficile d’attendre…», qu’elle soit scientifiquement confirmée ou infirmée.

COP24 : L’UNANIMITÉ DE L’ACCORD DE PARIS SE LÉZARDE 

A Katowice où se déroule la COP24, la Pologne pays hôte a proposé aux participants de soutenir un texte  dit « déclaration de Silésie pour la solidarité et la transition juste » que ne renierait pas le mouvement des « gilets jaunes ». Près de 40 pays auraient déjà rejoint cet appel à la transition juste. Selon Le Monde, le chef de l’Etat polonais,  M. Duda, aurait  proposé à Emmanuel Macron de « se référer à la déclaration de la transition juste » pour trouver le bon équilibre entre économie bas carbone, création d’emplois et qualité de vie. On ignore quelle est la position.

A l’évidence,  l’accord de Paris a pris du plomb dans l’aile en se heurtant au mur des réalités. Ouest-France note que beaucoup de dirigeants, présents au G20, se sont décommandés. Certains pourraient venir en deuxième semaine, du 8 au 14 décembre. Pour la France (qui a quand même envoyé 187 personnes selon l’UNFCCC ), c’est le ministre de l’Environnement François de Rugy et non le premier ministre qui devra « aller au charbon ».

En marge de la CO24, la section de Silésie et le département Mines & Energie du syndicat Solidarność viennent de publier un communiqué conjoint avec le Heartland Institute pour exprimer leur  « scepticisme sur les affirmations du GIEC selon lesquelles le monde serait au bord d’une catastrophe climatique » et s’en prendre aux « dogmes idéologiques des Nations unies ». On peut en lire la traduction en français sur le site de l’Association des climato-réalistes.

L’ACTUALITÉ NE DOIT PAS PERMETTRE L’APPLICATION EN DOUCE D’UNE LOI SCÉLÉRATE

Le projet de décret pris en application de la loi du 10 août 2018 pour un Etat au service d’une « société de confiance » prévoit la suppression des enquêtes publiques pour les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), catégorie dont relève les éoliennes. L’enquête publique sera remplacée par participation du public par voie électronique. Il s’agirait d’une expérimentation qui sera menée pendant une durée de trois ans dans deux régions (Bretagne et Hauts-de-France). « Un décret signé en douce qui bafoue la démocratie commente la Fédération Environnement Durable» .

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