Depuis environ deux décennies il a été observé que le jet-stream avait un écoulement plus sinueux, coïncidant avec le réchauffement de l’Arctique.
Des études récentes avaient suggéré que « l’amplification arctique » ( taux de réchauffement plus rapide dans l’Arctique par rapport aux régions situées plus au sud) affectait la trajectoire du jet-stream dans l’hémisphère Nord, ce qui expliquerait les conditions météorologiques extrêmes (vagues de froid intenses) frappant l’Europe continentale et les États-Unis.
Une nouvelle étude de l’université d’Exeter publiée dans la revue Science Advances le 19 février 2020 infirme cette hypothèse.
Les chercheurs montrent que ce sont les fluctuations aléatoires du jet-stream qui influencent les températures de l’Arctique, et non l’inverse.
Ils ont constaté que la tendance précédemment signalée d’une circulation plus sinueuse pendant l’automne et l’hiver s’est inversée ces dernières années, malgré une amplification arctique continue.
Le professeur Screen, professeur agrégé en sciences du climat à Exeter et co-auteur de l’étude a indiqué:
L’idée selon laquelle le réchauffement de l’Arctique mène à un jet-stream plus sinueux ne résiste tout simplement pas à l’examen.
Russell Blackport and James A. Screen : Insignificant effect of Arctic amplification on the amplitude of midlatitude atmospheric waves (science-advances)