Les émissions de CO₂ ne peuvent pas expliquer l’énorme anomalie thermique de 2023

Par Gavin Schmidt. Article publié dans Nature le 19 mars 2024 sous le titre Climate models can’t explain 2023’s huge heat anomaly — we could be in uncharted territory. Traduit par la rédaction.


Lorsque j’ai pris la direction du Goddard Institute for Space Studies de la NASA, on m’a confié le projet de suivre les changements de température depuis 1880. Grâce à la mine de données recueillies, j’ai été en mesure depuis 2016, de faire des prévisions au début de chaque année. L’année 2023 a donné aux climatologues une leçon d’humilité, car jamais autant que cette année là notre capacité de prévision aura été autant perturbée et cela peut même paraître un peu inquiétant.

Au cours des neuf derniers mois, les températures moyennes à la surface des terres et des mers ont dépassé chaque mois les records précédents, allant jusqu’à 0,2 °C, un écart énorme à l’échelle planétaire. Une tendance générale au réchauffement est toujours attendue en raison de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, mais ce pic de chaleur soudain dépasse largement les prévisions faites par les modèles climatiques qui s’appuient sur des observations passées. De nombreuses raisons ont été proposées pour expliquer cette divergence, mais jusqu’à présent, aucune combinaison d’entre elles n’a réussi à réconcilier théories et observations.

Pour commencer, les conditions climatiques mondiales qui prévalaient il y a un an auraient suggéré qu’une période de chaleur record était peu probable. Au début de l’année dernière, l’océan Pacifique tropical sortait d’une période de trois ans de La Niña, un phénomène climatique associé au refroidissement relatif de l’océan Pacifique central et oriental. S’appuyant sur des précédents où des conditions similaires prévalaient au début d’une année, plusieurs climatologues, dont moi-même, avaient estimé à une chance sur cinq seulement que 2023 soit une année de record de chaleur.

El Niño, l’inverse de La Niña, qui provoque un réchauffement de l’océan Pacifique tropical oriental ne s’est installé que dans la seconde moitié de l’année, et l’épisode actuel est moins puissant que que ceux de 1997-1998 et de 2015-16 .

Cependant, à partir de mars 2023, les températures de la surface de la mer dans l’océan Atlantique Nord ont commencé à augmenter considérablement. En juin, l’étendue de la banquise autour de l’Antarctique était de loin la plus faible jamais enregistrée. Par rapport à l’étendue de glace moyenne observée entre 1981 et 2010, la réduction de surface de la banquise équivalait à la taille de l’Alaska. L’anomalie de température observée a non seulement été beaucoup plus importante que prévu, mais a également commencé à apparaître plusieurs mois avant le début d’El Niño.

Alors, qu’est-ce qui a pu causer ce pic de chaleur ? Les niveaux atmosphériques de gaz à effet de serre ont continué d’augmenter, mais la charge supplémentaire depuis 2022 ne peut expliquer un réchauffement supplémentaire que d’environ 0,02 °C. D’autres théories avancées par les climatologues incluent les retombées de l’éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Haʻapai en janvier 2022, qui ont eu à la fois des effets refroidissants dus aux aérosols et des effets réchauffants à cause de la vapeur d’eau injectée dans la stratosphère. Il y a eu aussi une accélération de l’activité solaire jusqu’à un maximum solaire prévu. Mais ces facteurs expliquent, tout au plus, quelques centièmes de degré de réchauffement ( Schoeberl, MR et al. Geophys. Res. Lett. 50 ). Même après avoir pris en compte toutes les facteurs explicatifs plausibles, l’écart entre les températures moyennes annuelles attendues et les températures moyennes observées en 2023 reste d’environ 0,2 °C, soit à peu près l’écart entre le record annuel précédent et actuel.

Un autre facteur pourrait avoir joué un rôle. En 2020, de nouvelles réglementations ont obligé l’industrie maritime à utiliser des carburants plus propres réduisant les émissions de soufre. Les composés soufrés présents dans l’atmosphère sont réfléchissants et influencent les propriétés des nuages, ayant ainsi un effet de refroidissement global. Les estimations préliminaires de l’impact de ces règles montrent un effet négligeable sur les températures moyennes mondiales : un réchauffement de seulement quelques centièmes de degré . Précisons que les évaluations des émissions d’aérosols reposent sur un travail collaboratif principalement mené par des bénévoles, et il pourrait s’écouler un an ou plus avant que les données complètes de 2023 ne soient disponibles.

L’attente est trop longue. Des systèmes de collecte de données de meilleure qualité et plus rapides à obtenir sont clairement nécessaires. La mission PACE de la NASA , lancée en février, constitue un pas dans la bonne direction. Dans quelques mois, le satellite devrait commencer à fournir une évaluation globale de la composition des différentes particules d’aérosols présentes dans l’atmosphère. Ces données seront inestimables pour réduire l’incertitude substantielle liée aux aérosols dans les modèles climatiques. Les prévisions rétrospectives, éclairées par ces nouvelles données, pourraient également fournir une explication des événements climatiques de l’année dernière.

Mais il semble peu probable que les effets des aérosols apportent une réponse qui nous rapprochera d’une explication globale. De manière générale, l’anomalie de température de 2023 est « hors norme », révélant un manque de connaissances flagrant, peut-être pour la première fois depuis environ 40 ans, lorsque les données satellitaires ont commencé à fournir aux modélisateurs une vue en temps réel sans précédent du système climatique terrestre. Si l’anomalie ne se stabilise pas d’ici août, une attente raisonnable basée sur les précédents événements El Niño, alors le monde pourrait se trouver en territoire inconnu. Cela pourrait impliquer que le réchauffement de la planète modifie déjà fondamentalement le fonctionnement du système climatique, bien plus tôt que prévu par les scientifiques. Cela pourrait également signifier que les calculs statistiques basés sur les événements passés sont moins fiables que nous le pensions, ajoutant ainsi plus d’incertitude aux prévisions saisonnières des sécheresses et des régimes de précipitations.

Une grande partie du climat mondial dépend de corrélations entre des événements ou des variations climatiques qui surviennent dans des régions souvent éloignées de plusieurs milliers de kilomètres et sans liaison apparente (appelées téléconnexions) alimentés par les courants marins et atmosphériques. Si leur comportement évolue ou s’écarte sensiblement des observations passées, nous devons connaître ces changements en temps réel. Nous avons besoin de réponses pour savoir pourquoi 2023 s’est avérée être l’année la plus chaude des 100 000 dernières années. Et nous en avons besoin rapidement.

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42 réflexions au sujet de « Les émissions de CO₂ ne peuvent pas expliquer l’énorme anomalie thermique de 2023 »

  1. Et si cette hausse de T° était due à un surcroit d’énergie calorifique de nature et d’origine parfaitement inconnues ?

    C’est bien une question, pas une affirmation, ni même une insinuation.
    Et je n’ai pas la réponse.

    • Selon le GIEC aucun optimum climatique mis en évidence depuis le début de l’Holocène n’a été plus chaud que le réchauffement que nous connaissons actuellement. Et la vitesse du réchauffement actuel serait elle aussi “sans précédent”, même si le GIEC est incapable de dire avec précision à quelle vitesse les précédents optimums se sont réalisés: Ce sont des dogme intangibles.

  2. On a vérifié depuis quelque temps que les modèles climatiques ne permettent pas de prédire correctement les températures, ni les précipitations. Donc, forcément, ils étaient partiellement faux et/ou incomplets.
    Gavin Schmidt dit qu’avec 0,2 °C de plus que l’année 2022, l’année 2023 a été la plus chaude des 100.000 dernières années, ce n’est certainement pas le cas au Groenland où les carottages GISP2 indiquent que les températures “modernes” sont (localement) inférieures à pratiquement l’ensemble des 11.000 dernières années et de plus de 2°C (au moins) entre 9 000 et 7 000 ans avant le présent.

  3. C’est curieux, ce refus de reconnaître que le soleil en est une des causes principales. Les mesures de l’éclairement solaire, publiées par l’université de Boulder, organisme officiel reconnu par le Giec, montrent très clairement un éclairement solaire inhabituel, plus élevé que celui de 1960.

    D’autre part, nous suivons à la trace le déplacement de l’échauffement sur les océans à partir de mars 2023 au niveau de l’Équateur, dans le nord de l’Atlantique en juin, de retour vers l’Équateur en septembre… Ceci nous conforme d’autant plus dans cette hypothèse que ni l’Antarctique, ni l’Arctique n’ont augmenté leurs températures. D’autre part, une telle augmentation de température de 0,2 °C des océans nécessite une énergie considérable que seul le soleil peut apporter.

    L’autre cause est liée au basculement de la Nina vers El Niño. Mais n’est-il pas lié aussi au cycle solaire ?
    Depuis le 3 novembre, l’activité solaire décroit . Nous verrons bien si les températures se replient., et si nous avons dépassé le maximum du cycle 25.

    • @Christian

      Je vous rejoins sur le fait que l’hypothèse d’un forçage liée au soleil est tout aussi crédible que la cause du CO2 anthropique. Sans prétendre être un expert sue le sujet des cycles solaires, après quelques années à m’intéresser au sujet j’ai lu pas mal de publications et, autrement que pour des raisons politiques, le rejet si carricaturalement partisan des travaux sur le soleil par la communauté des climatologues ne fait aucun sens. L’hypothèse anthropique n’a pas été davantage établie, dans les articles et différents volets scientifiques du rapport du GIEC, que l’hypothèse solaire. En revanche, je pense qu’il est prudent de ne pas tomber dans les mêmes travers que les climatogues politisés utilisant le GIEC pour asseoir leur pouvoir : le deux sont des théories, avec une grosse part d’incertitude. C’est vrai pour le CO2, ça l’est pour le soleil.

      Pour ma part, comme un certain J. Christie je crois, je reste convaincu que, si le soleil ou le CO2 ont une influence sur le climat, la question de savoir si cette influence est significative par rapport aux variations chaotiques du climat reste ouverte. La réponse est d’ailleurs qu’elle est peut-être alternativement significative ou non, selon l’impact et les interactions avec d’autres facteurs, internes, externes, locaux ou globaux, connus et inconnus.

      Le seul fait indiscutable, il me semble, est que la climatologie en est à ses balbutiements. Le plus gros mensonge de ce siecle est “Climate science is settled”. Nothing is settled: climate science is in a very preliminary phase, far more preliminary than the sciences related to space or epigenetics, for example.

      Si la science était établie, après 20 ans, il n’y aurait plus de militantisme ecologiste portant sur le climat, plus de besoin de consensus, plus de sophisme d’autorité de la part des climatologues, plus de discours alarmiste provenant de l’ONU, plus de lobbying vert dans les médias et auprès des gouvernements.

      Ce que les journalistes des médias généraux ne comprennent pas, je pense, est que le climato-réalisme et tout sauf du complotisme : la non-neutralité politique des sciences du climat est évidente : il suffit de lire les propos et même les introductions d’articles supposés scientifiques des climatologues. Je pense que si par chance certains journalistes avaient une formation scientifique avancée (un doctorat en sciences dure) ils percevraient tout de suite l’énorme problème posé par ce mélange des genres.

  4. C’est là qu’on regrette la censure de Marie Laure A. Elle nous aurait expliqué ce que Gavin Schmidt n’a pas compris. Et nous serions les premiers à comprendre cette anomalie thermique, calculs précis à l’appui….

  5. Il a d’abord écrit que certains modèles étaient beaucoup trop chauds. Maintenant il avoue qu’ils n’ont pas prévu le pic de 2024. Se pourrait-il que les modèles soient inaptes pour prédire le climat et/ou que le climat soit tout simplement imprévisible (chaotique) ? Il me semble avoir déjà entendu cela. Mais pour les modélisateurs, c’est super : ils ont une autre raison de demander des fonds additionnels. Suis-je sarcastique ?

  6. Dites, il vient d’admettre à demi-mots que les modèles du GIEC c’est du bullshit? 🙂
    Mince, moi qui croyait que la ScieeenceTM avait parlé et que ça ne souffrait d’aucun débat…

    On m’aurait menti à l’insu de mon plein gré?

  7. ” Environnement. Avec le dérèglement climatique, les remontées d’eau froide venue des profondeurs s’intensifient.”
    Courrier International
    mer. 17 avril 2024 à 11:13 AM UTC+2
    https://www.courrierinternational.com/article/environnement-avec-le-dereglement-climatique-les-remontees-d-eau-froide-venue-des-profondeurs-s-intensifient

    “Le dérèglement climatique, qui se ressent jusque dans les océans, pousse les requins, les raies et d’autres espèces sous-marines à fuir les eaux de plus en plus chaudes des tropiques. Problème, ces animaux peuvent alors se retrouver pris au piège dans des upwellings, des remontées d’eau froide en provenance des profondeurs, qui les tuent.”

    Cette propagande fait écho à un article scientifique paru dans Nature Climate Change qui indique : “Nous avons démontré les répercussions potentielles d’une multiplication des épisodes de froid, un champ sous-étudié de la recherche sur le changement climatique, et nous mettons en lumière les effets complexes du changement climatique sur les écosystèmes marins”.

    Changement n’est pas dérèglement.
    Ce n’est pas qu’une nuance, le premier terme concernant un fait existant de façon constante depuis des millénaires, le climat change, le deuxième sous-entendant qu’il y a un phénomène anormal, potentiellement inquiétant, spécifique à notre époque.

  8. “l’année la plus chaude des 100 000 dernières années”

    Patatras ! C’est avec cette phrase de trop que le gars signe son incompétence. Qu’ils se trahissent avec autant de naïveté apparaît inouï. Ou alors, trop sûrs d’eux, du haut de leur pseudo-science, enfermés dans leurs certitudes, ils assument un parfait mépris pour le reste du monde.

    Il va être temps de mettre un terme à la fête climatique, couper massivement les subventions, passer à autre chose, revenir au réel. Pour un gouvernement cherchant désespérément des dizaines de milliards, l’économie à faire sur l’écologie délirante paraît évidente.

    • “l’année la plus chaude des 100 000 dernières années”

      Je n’ai pas relevé sur le moment, trouvant ce propos un peu hardi, sans plus.
      Mais effectivement, c’est un peu n’importe quoi.
      Rien que dans le principe, j’ai du mal à croire qu’on puisse en être absolument sûr.
      Des gens plus calés que moi semblent dire que c’est tout bonnement faux.

      Et il me semble avoir vu sur une courbe qu’il a fait bien meilleur pendant l’optimum médiéval, qui n’est pas si loin dans le passé.
      Mais comment un tel propos peut-il passer le “peer-review” de la revue Nature ?

      Pour les milliards, c’est peine perdue. L’exécutif affirme qu’il est le gouvernement le plus engagé au monde contre le RCA. Autrement dit, on a le gouvernement le plus idiot du monde… ?

      • @Pierre Thein

        Le fake est d’abord que l’incertitude des estimations avant les mesures, c’est à dire tout chiffre avancé avant 1850, ne peut être inférieure à la petite variation de 1,5 à 2 degrés observée depuis qu’on dispose d’instruments de mesure à peu près fiables …
        … quoi que puissent affirmer des data scientists qui compilent des études de proxies, en agrégeant des données sur les patates et d’autres sur le nombre de pare-chocs de Twingo pour en tirer une moyenne sur les populations d’ours polaires.

        Rien que Mann restera comme un exemple d’errance scientifique dans l’histoire des sciences, alors que sa courbe en crosse de hockey ne s’étale que sur deux millénaires. Alors 100000 ans…

        • Je partage votre avis, mais j’ai pu constater que les âneries ne sont pas l’exclusivité de la climatologie.
          Récemment, sur une chaîne YouTube consacrée à l’exploration spatiale, j’ai entendu le narrateur expliquer qu’un nouveau moteur fusée, mis au point par la NASA, allait enfin permettre les voyages intergalactiques. Rien de moins. Bien entendu, je ne regarde plus aucune vidéo de cette chaîne, totalement discréditée à mes yeux.
          Le plus inquiétant, c’est que la plupart des gens ne savent pas faire preuve de discernement. L’obscurantisme est peut-être bien une propriété inhérente à l’âme humaine.

          • J’ai lu il y a quelques années les élucubrations d’une écolo dans le site du Nouvel Obs, qui prétendait qu’il fallait 17000 litres d’eau pour fabriquer un seul hamburger…
            J’ai envoyé un commentaire expliquant que le prix de 17 mètres cubes d’eau excédait très largement le prix d’un hamburger, mais ça n’a pas ému la rédaction qui n’a daigné ni me répondre, ni rectifier.
            Je dois être à leurs yeux un dangereux complotiste de l’ultradroite.
            Au Nouvel Obs, plus c’est gros, mieux ça passe !

          • @Jack

            Cela les aurait forcé à reconnaître que 99% de ce volume — chiffre de 17m3 gonflé ou non — est de l’eau passée directement des nuages à la nature, sans aucune intervention humaine, donc “perdue”, que l’on fabrique des hamburgers ou que l’on se nourisse de graines.

            Les journalistes le savent, à moins d’être encore plus incompétents que ce que l’on pense, car, contrairement à la nature hypothétique du forçage issu du CO2 humain, qui est bien cachée par les climatologues et les militants à grand coups de sophismes, cette fake news sur l’eau a été largement commentée.

            D’ailleurs, c’est tellement gros que, par prudence je présume, j’ai constaté que cet argumentaire a largement disparu des forums et blogs de climatistes radicaux.

  9. En tant que commentaire veuillez consulter dans le forum de l’ACR, rubrique News et veille médiatique du 19.10.23 l’article intitulé ” ils disent Effet de serre” ainsi que les annexes en Pdf cycles solaires 24 et 25 publié par Denis ENG- La SAGE. Merci de votre action

  10. Les deux sources de chaleur pour la Terre sont le soleil et la chaleur interne de la planète. Le rayonnement solaire est relativement bien estimé. Reste la chaleur interne moins bien explorée: volcanisme, y compris sous-marin…?

        • Peut-être un “flash” d’origine cosmique, qui modifierait les interactions entre l’atmosphère, le champ magnétique terrestre et le vent solaire…
          Ou bien une éruption volcanique au fond d’une fosse abyssale, qui serait passée inaperçue.
          Ce ne sont que de simples idées. Mais face à quelque chose qui semble incompréhensible, selon moi, la bonne démarche est d’envisager toutes les hypothèses, même les plus improbables, et de procéder par élimination, en commençant par les plus simples.

  11. “L’année la plus chaude des 100.000 dernières années”.

    De 0,2 degrés !!!
    Mais le thermomètre (à mercure) n’a été inventé qu’au début du 18ème siècle ….

    Comment peut-on connaitre les températures des 100.000 dernières années avec un telle précision ?

    Une telle affirmation avec une telle imprécision laisse pour le mooins perplexe.

  12. JD avec AFP
    jeu. 18 avril 2024 à 8:29 AM UTC+2
    https://www.worldweatherattribution.org/extreme-sahel-heatwave-that-hit-highly-vulnerable-population-at-the-end-of-ramadan-would-not-have-occurred-without-climate-change/

    Titre :
    “Plus de 45°C, de nombreux morts: la vague de chaleur au Sahel liée au changement climatique “d’origine humaine”, selon un rapport”

    Contenu de l’article :
    ” Les observations des scientifiques et les comparaisons des modèles de températures “montrent que les vagues de chaleur de la magnitude observée en mars et avril 2024 dans la région auraient été impossibles” sans un réchauffement global de 1,2 °C, “d’origine humaine”.

    Contenu de l’étude :
    “To estimate the influence that human-caused climate change has had on the extreme heat since the climate was 1.2°C cooler, we combine climate models with observations. Observations and models both show that heatwaves with the magnitude observed in March and April 2024 in the region would have been impossible to occur without the global warming of 1.2°C to date.”

    Aucun élément de l’étude ne porte sur l’hypothèse de l’origine humaine du réchauffement de 1.2°C.
    L’étude argumente seulement que sans ces 1.2°C les vagues de chaleur n’auraient pas pu avoir cette intensité.

    Dans un monde normal, ces scientifiques devraient être sanctionnés pour avoir volontairement ommis que ” human-caused climate change” est une hypothèse et non un fait, contrairement à — si leur étude est correcte – heatwaves with the magnitude observed in March and April 2024 in the region would have been impossible to occur without the global warming of 1.2°C to date.”

  13. Bonjour
    Le 21 mars 2004 j’étais à Agades et la température était de 45° à l’ombre. Le soir même j’étais à Marseille et il neigeait.
    Je suis toujours vivant et que je sache il n’y a pas eu ce jour là plus de mort à Agadez.
    J’ai eu la chance de faire bcp de voyages au sahara et d’ y passer 83 semaines.(20.000 kms à pied et à chameaux) J’ai pu voir de nombreuses peintures et
    gravures rupestres. L’ homme a toujours su s’adapter au divers climats . Lisez Postel Vinay et ne soyez plus pantouflard.
    Wa n’ tamart (c’est mon pseudo touareg)

    • En effet, il s’agit d’une aberration. Mais encore au moins ce dernier s’occupe de l’entretien de ses parcelles. Ce qui n’est pas forcément le cas pour les jardins de type familiaux :
      https://www.lanouvellerepublique.fr/thouars/trop-de-jardins-familiaux-laisses-a-l-abandon
      https://actu.fr/normandie/evreux_27229/fuites-deau-depots-dordures-rien-ne-va-plus-aux-jardins-du-gigot-devreux_598576

      Cela dit on peut atteindre l’auto-suffisance avec bien moins de surface et tout en étant bio.
      “Vous pensiez ne pas pouvoir faire pousser beaucoup de nourriture en milieu urbain ? En êtes-vous vraiment sûr ? L’histoire des Dervaes va vous faire changer d’avis. Dans un jardin de 370 mètres carrés, la famille Dervaes arrive à faire pousser 2.700 kilos de nourriture par an (6.000 pounds) avec beaucoup de sueur, de courage et quelques larmes.”
      “J’ai toujours pensé que cet endroit était trop petit, qu’il ne serait jamais possible de devenir auto-suffisant. En plus d’arriver à nous nourrir, je n’aurais jamais imaginé un jour vendre mon surplus de légumes.”
      https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/23792/famille-americaine-fait-pousser-3-tonnes-de-nourriture-bio-son-jardin

      Après je pense aussi que les écologistes bobos n’auraient rien contre le fait de réduire la population mondiale de moitié, voire peut-être même davantage. Il faut sauver la Planète, non ?

      • @Sébastien Gonçalves

        Réduire la population pour sauver la planète : en empêchant des bébés de naître ou en zigouillant des vieux sous prétexte de grandes théories sur la fin de vie, la prétendue indignité de vivre en étant dépendant (du pur fascisme) ça oui… Par contre, pas touche aux trentenaires qui roulent à vélo et mangent bio. Il faut sauver la planète, mais plutôt les autres que nous quand-même.

      • @Sébastien G.
        Devenir autosuffisant dans votre alimentation? Oubliez…
        Dans une étude bidon partiellement financée par le WEF (Claus Schwab et consorts…) publiée en début d’année, l’Université du Michigan propose d’interdire les potagers des particuliers parce que leur “empreinte carbone” serait, selon eux 5 fois plus élevée (!?!?) que celle des maraîchers professionnels:
        https://www.sciencedaily.com/releases/2024/01/240122140408.htm
        Une étude qui sent bon le futur New World Order: “Ne cherchez pas à produire votre nourriture par vos propres moyens, nous nous en occuperons beaucoup mieux que vous…” (En clair: Pour mieux vous tenir par les c…)

        • @jack : Je vous ai déjà répondu en commentaire de l’article en question. Vous êtes à côté du sujet et n’avez même pas pris la peine de lire les liens que je vous ai donnés.
          L’article compare l’agriculture urbaine VS l’agriculture en plein champ.

      • Il est probable qu’au travers des taches solaires le rayonnement émis soit plus intense car l’intérieur du soleil est à bien plus haute température que la surface. On pense que le rayonnement émis via les taches n’est cependant qu’une fraction de % du rayonnement global. Serait-il possible que cette contribution soit plus importante qu’on pensait du fait de ces rayonnements de haute intensité ? Ce qui expliquerait la concordance entre le réchauffement et l’évolution de l’activité solaire (avec un temps de réponse de 15-20 ans lié à l’inertie des océans) .
        https://www.swpc.noaa.gov/products/solar-cycle-progression

        • Votre raisonnement se tient, mais dans cet article il est fait mention d’une cause d’origine galactique, et non d’une anomalie strictement interne au fonctionnement du soleil.
          Pour moi, mystère et boule de gomme. Pour l’instant.
          Si cet évènement a un rapport avec le réchauffement, on peut comprendre le silence des médias mainstream.

      • L’article, est confus comme toute cette pseudoscience vulgarisatrice, qu’on retrouve finalement dans les commentaires des intellectuellement faibles.
        Ils emploient comme mesure le TeV, Téraélectron-Volt, qui est une unité d’énergie utilisée en physique des particules, alors que le rayonnement gamma est une onde dont on mesure habituellement l’énergie en mSv, milliSievert.
        Si comme cet article le dit, cette mystérieuse énergie gamma est “de l’ordre de 1 000 milliards de fois plus que l’énergie de la lumière visible que nous envoie notre Étoile”, nous serions probablement “cuits”, voire même incinérés depuis longtemps…

        • Je dois reconnaître que vous avez raison.
          Le rayonnement gamma, c’est juste la radioactivité.
          Mais pourquoi ils racontent des trucs pareils ? Ou alors il s’agissait juste d’un pic si bref qu’il n’a pas eu d’incidence, sauf sur leurs détecteurs ultra sensibles, et donc tout le monde s’en fiche.
          Ma première idée était de chercher la source de cette info, mais je crois bien que c’est sans intérêt particulier.

          • Le rayonnement cosmique a aussi une composante gamma. A telle enseigne qu’il apparaît que les astronautes d’Apollo ont eu beaucoup de chance. A l’inverse Orion sera pourvu de blindages. Quant à l’article, celui-ci est confus comme dit Jack. Les sources gamma sont nombreuses dans la galaxie, mais sont plus pénétrantes que chauffantes.

  14. Premièrement, ce n’est pas l’homme (ni l”animal, ni l’industrie) qui fait le climat de notre planète (et ni le soleil) mais UNIQUEMENT le magma. En effet la masse ferrique incandescente (à 30 km sous nos pieds) émet sa chaleur depuis ses sources chaudes sous marines et sous océaniques. Cette chaleur ressort donc sur la côte d’azur et bretonne, etc.(et ne vient pas des tropiques ou de l’équateur !! HAHHAHA !).

    Deuxièmement, le gaz carbonique est un gaz rare (0,041 %) et le plus lourd de tous (1,8 gr/litre), il est donc au sol en tant que gaz froid (responsable des gelées blanches), il n’est donc nullement ‘réchauffiste’ et, il disparaît (n’existe plus) au-delà de 30,9°C. Donc, ne comptez pas l’expirer de vos poumons a 37°C !

    • Vous avez partiellement raison, à mon avis.
      Dans un précédent commentaire je disais que la croûte terrestre est nettement plus fine au fond des océans que sous les continents, qui, eux, sont d’énormes objets qui “flottent” sur le magma plus dense. La chaleur du magma terrestre se serait dissipée depuis des milliards d’année si elle n’était entretenue par des réactions nucléaires naturelles (horreur !) qui se poursuivent sans faiblir de nos jours. Cette chaleur est évacuée par les volcans mais aussi par le plancher océanique. Je ne sais pas si ce flux thermique a déjà été mesuré ni dans quelles études cela a été fait.
      Néanmoins mon propos était surtout de d’envisager une source supplémentaire de CO2 non mesurable directement: En effet tout le monde sait que les sédiments marins sont très majoritairement composés de carbonate de calcium CaCO2. Ces sédiments s’empilent depuis des centaines de millions d’années au fond des océans, et sous leur propre poids finissent par arriver au contact du magma. Dès que la température dépasse 800°C le carbonate de calcium se décompose en oxyde de calcium et en CO2 qui, étant gazeux, ne peut s’accumuler longtemps à l’interface sédiments/magma et finit par s’échapper au travers des sédiments susjacents pour être instantanément dissous dans l’eau du fait de la pression et de la basse température régnant dans les abysses où les courants ont vite fait de le disperser dans la masse océanique, ce qui à mon avis le rend impossible à détecter et encore moins à en mesurer la quantité.

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