L’élévation du niveau de la mer va-t-elle en s’accélérant ?

Par Andy May

Article initialement publié par Andy May sur son site le 4 août. Traduit par la rédaction.


On entend souvent dire que le niveau moyen de la mer (GMSL) s’élève à un rythme accéléré. Est-ce vraiment le cas ? Les preuves sont-elles concluantes ? Si le niveau moyen de la mer (GMSL) s’accélère, quelle en est la raison ? Cette accélération est-elle dangereuse ? Il est généralement admis que cette hausse est principalement due au réchauffement climatique d’origine humaine et à la fonte des glaciers et des calottes glaciaires polaires. Cela est-il prouvé ?

Nous allons dans cet article examiner les preuves disponibles et examiner en quoi elles sont probantes.

Dangendorf et ses collègues indiquent dans un article publié en août 2019 dans Nature que :

« Nous constatons une accélération persistante du niveau moyen de la mer depuis les années 1960 et démontrons que cela est en grande partie (~76 %) associé aux changements du niveau de la mer dans l’Indo-Pacifique et l’Atlantique Sud. Nous montrons que le début de l’accélération dans les années 1960 est étroitement lié à une intensification et à un déplacement vers l’équateur des vents d’ouest de l’hémisphère sud à l’échelle du bassin, conduisant à une augmentation de l’absorption de chaleur océanique, et donc à des taux plus élevés d’élévation du niveau moyen de la mer, par le biais de changements dans la circulation de l’océan Austral. »

L’élévation absolue du niveau de la mer n’est pas la même dans tous les bassins océaniques. Cela est dû à la forme des bassins océaniques, à la température de chaque bassin océanique et à la force et à la direction des vents dominants sur le bassin. Ainsi, l’accélération du changement du niveau de la mer dans chaque bassin est différente, le niveau moyen mondial de la mer est une combinaison de tous les changements dans chaque bassin. Le notion de niveau moyen mondial de la mer est réductrice et masque une grande complexité.

Dangendorf et al. observent une accélération persistante du niveau moyen mondial de la mer depuis les années 1960 et concluent que cette accélération est due à un changement des vents dominants dans l’hémisphère sud, et non à la fonte des glaces. En fait, ils constatent que la fonte des glaces a contribué de manière significative au taux élevé d’élévation du niveau de la mer dans les années 1930, lorsque les émissions de gaz à effet de serre étaient bien inférieures à celles d’aujourd’hui, mais qu’elle a eu « une contribution nulle ou négative entre les années 1940 et le début des années 1990.

Ils constatent également que l’accélération récente (1968-2015) du niveau « global » de la mer n’a rien en fait de globale. Il s’agit en grande partie d’une accélération de l’élévation du niveau de la mer dans des régions spécifiques. Aucune accélération n’est détectée dans le Pacifique oriental ou l’océan Arctique, et une décélération a été détectée dans l’océan Austral. Ainsi, les régions qui devraient être les plus touchées par la fonte des glaces, l’Arctique et l’océan Austral, ne montrent aucune accélération.

Cela suggère que l’accélération observée récemment est due aux changements de la circulation atmosphérique et non au réchauffement climatique ou aux gaz à effet de serre. Les principaux changements de la circulation des vents à l’échelle mondiale se produisent sur une période d’environ 65 ans et provoquent des changements dans les températures mondiales comme le montre la figure 1.

Figure 1. Indice d’oscillation multidécennale atlantique (AMO) et relevé de la température de surface globale redressée HadCRUT4. Source : (May & Crok, 2024) .

Bien que l’indice AMO ne soit pas exactement de la même nature que l’oscillation climatique mondiale de 60 à 70 ans, généralement appelée onde de stade climatique , il est similaire. L’AMO est une composante importante de l’onde de stade (Wyatt MG, 2012c) et (Wyatt & Curry, 2014). Il montre un minimum entre 1910 et 1925 et entre 1970 et 1980 et ces minima coïncident approximativement avec les minimums de la température moyenne de surface mondiale HadCRUT4 après leur redressement statistique.

Diverses estimations de l’élévation du niveau de la mer sont présentées dans la figure 2, y compris l’estimation de Dangendorf et al.

Figure 2. Comparaison de diverses estimations du taux d’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale. Les estimations de Jevrejeva et de Church & White proviennent de marégraphes, l’estimation de la NASA (Beckley, Callahan, Hancock, Mitchum et Ray, 2017) est issue de mesures par satellite et l’enregistrement de Dangendorf est un hybride complexe.

La première chose que l’on remarque dans la figure 2 est que de 1900 à 2000, tous les taux à long terme d’élévation du niveau de la mer sont raisonnablement linéaires, avec des taux compris entre 1,4 et 2,0 millimètres par an, soit 13 à 20 centimètres par siècle. La deuxième chose que l’on remarque est qu’il existe un périodicité similaire de l’accélération croissante et décroissante de l’élévation du niveau de la mer dans toutes les reconstructions. Toutes montrent une accélération de 1920 environ à 1950-1960 environ, suivie d’une décélération jusqu’au début des années 1990, puis d’une nouvelle accélération après les années 1990. Par coïncidence, l’enregistrement satellite commence au moment où l’accélération cyclique commence au début des années 1990.

Selon Dangendorf et al., l’accélération du taux d’élévation du niveau de la mer observée depuis les années 1960 (près du pic du cycle) n’est pas significativement plus importante que l’accélération observée entre les années 1920 et 1930. Il semble probable que le régime climatique naturel observé dans la figure 1 a fortement influencé l’accélération de l’élévation du niveau de la mer dans les deux périodes d’accélération. La figure 3 ci-dessous compare l’accélération de 1960 à 2016 à celle observée de 1920 à 1950 pour le modèle hybride de Dangendorf d’une part et la reconstruction du marégraphe de Jevrejeva d’autre part.

Figure 3. Comparaison du taux d’accélération de l’élévation du niveau de la mer de 1960 à 2016 (à gauche) avec l’accélération observée de 1920 à 1950 (à droite) pour les relevés d’élévation du niveau de la mer de Dangendorf et de Jevrejeva. L’accélération calculée à partir d’un ajustement polynomial du 2e ordre est donnée pour chaque graphique. Notez que l’accélération réelle est deux fois supérieure à la valeur indiquée. J’ai utilisé le coefficient du terme au carré pour plus de simplicité.

La figure 3 montre clairement que les données de l’élévation du niveau de la mer de Jevrejeva sont beaucoup plus détaillées et moins « re-traitées » que la reconstruction hybride complexe de Dangendorf, mais les deux ensemble de données montrent des taux d’accélération similaires pour les périodes respectives. Le taux d’accélération le plus élevé est le taux de Jevrejeva pour 1920 à 1950 et le plus faible est le taux de Dangendorf pour la même période. Le taux d’accélération de la période récente de Dangendorf est modeste et plus faible que celui de Jevrejeva.

Comme le soulignent Dangendorf et al., le taux d’accélération de la période 1920-1950 est similaire à celui de la période récente et les données de Jevrejeva de 1920 à 1950 suggèrent que l’accélération de cette période était plus élevée que celle de la période récente. Étant donné que le taux d’accélération du début du XXe siècle n’a probablement pas été affecté par les émissions de gaz à effet de serre, il n’y a aucune raison de croire qu’il en soit autrement pour la période récente d’accélération.

Les émissions de gaz à effet de serre de 1950 à 1990 ont été plus élevées que celles de 1920 à 1950, mais l’accélération du taux d’élévation du niveau de la mer a été plus faible voire négative, comme le montre la figure 4.

Figure 4. Accélération de Dangendorf et Jevrejeva de 1950 à 1991.

Les relevés du niveau de la mer de Dangendorf et al., très largement « re-traités », montrent un faible taux d’accélération de 1950 à 1991, mais les relevés du marégraphe de Jevrejeva montrent en réalité une décélération au cours de cette période.

Discussion et conclusions

Il existe des points de rupture spécifiques dans les tendances climatiques autour de 1912 et 1972, comme le montre l’indice AMO de la figure 1. Ces points de rupture peuvent également être observés dans l’enregistrement de la température moyenne de surface mondiale HadCRUT4 sans redressement statistique. Pour plus d’informations sur les points de rupture climatiques, également appelés changements climatiques, voir ici , ici et ici .

Des ruptures se produisent également dans le taux d’élévation du niveau de la mer, comme le montre la figure 2, mais elles sont légèrement décalées vers ±1928 et ±1991. Tous les enregistrements de l’élévation du niveau de la mer de la figure 2 montrent ces points de rupture, avec des niveaux de clarté variables.

On ne sait pas exactement pourquoi le climat a changé pendant ces périodes, ni si ces changements sont liés aux variations du taux d’élévation du niveau de la mer. C’est une question qui nécessite davantage de recherches. Mais ces graphiques suggèrent que l’accélération de l’élévation du niveau de la mer évolue selon un cycle de 60 à 70 ans. Les changements suivent un modèle similaire au taux de changement de la température de surface mondiale et de l’oscillation multi décennale de l’Atlantique.

Dangendorf et al. estiment que les changements survenus au cours du XXe siècle dans l’accélération de l’élévation du niveau de la mer sont étroitement liés aux changements de la circulation atmosphérique, en particulier dans les océans Pacifique et Austral. Nous ne voyons aucune raison de ne pas être d’accord avec cette opinion. Les changements dans l’accélération de l’élévation du niveau de la mer ne semblent pas liés aux émissions de gaz à effet de serre ou aux activités humaines.

Que se passerait-il s’il n’y avait pas de périodes de ralentissement de l’accélération ou de décélération réelle de l’élévation du niveau de la mer au cours de ce siècle ? En d’autres termes, que se passerait-il si le taux d’accélération naturel actuel depuis 1960 se poursuivait jusqu’en 2100 ? Quelle serait l’élévation moyenne du niveau de la mer à l’échelle mondiale ? Le tableau 1 effectue ce calcul en utilisant les données de chaque reconstruction du niveau de la mer à l’échelle mondiale abordée dans cet article. Les fonctions utilisées dans les calculs de Jevrejeva et de Dangendorf sont données dans la figure 3 sur le côté gauche. Pour les autres fonctions utilisées, voir la feuille de calcul supplémentaire dont le lien se trouve à la fin de cet article.

Tableau 1. Élévation attendue du niveau de la mer à l’horizon 2100 en utilisant l’accélération depuis 1960 (ou la première estimation) jusqu’à l’estimation finale.

Comme le montre le tableau 1, si l’on extrapole à 2100 l’accélération observée depuis la dernière hausse autour de 1960, dans chaque reconstruction, l’élévation du niveau de la mer n’est que de 40 à 84 cm. C’est moins que la marée moyenne quotidienne mondiale et cela ne pose aucun problème. Il est très peu probable que l’accélération naturelle depuis 1960 se poursuive jusqu’en 2100, elle devrait bientôt retomber à un niveau d’accélération plus lent, comme ce fut le cas entre 1955 et 1965.

Une feuille de calcul contenant les données utilisées pour créer les figures et le tableau peut être téléchargée ici .

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34 réflexions au sujet de « L’élévation du niveau de la mer va-t-elle en s’accélérant ? »

  1. Pour moi, le plus simple est consulter la base de données de la NOAA regroupant des marégraphes du monde entier : https://tidesandcurrents.noaa.gov/sltrends/
    L’eau monte un peu partout mais sans accélération (cliquer sur les flèches pour avoir la courbe du marégraphes choisi), dans certains lieux, elle baisse au contraire, comme en scandinavie, du fait du rebond isostatique.

  2. Le niveau des mers augmente parce que les glaciers fondent. c’est une évidence. Mais est-ce pour autant un drame ? La Mer de glace, lorsque je l’ai vue pour la première fois en 1958 avait déjà fortement baissé, Le téléphérique pour y descendre depuis la gare du Montenvers était déjà installé. Les glaciers sont certes majestueux mais très lents. Ce sont des fleuves avec leurs crues et leurs “basses glaces” (étiage). Il y a trois siècles, les Chamoniards faisaient dire des messes pour empêcher les “glacières’ d’envahir les alpages et détruire les chalets. Les voilà donc exaucés. Pour Dieu, 300 ans, c’est une poussière d’éternité. Et puis, en poussant la comparaison avec un fleuve, dit-on que la Loire va disparaître lorsque des bancs de sable encombrent son lit ?

  3. Comme on peut le voir sur la figure 2, et c’est précisé dans le texte, il y a une étroite corrélation entre l’élévation du niveau des mers et l’approximation linéaire. Une première dérivation nous donne une constante, la vitesse d’élévation, puis en dérivant une seconde fois, nous obtenons l’accélération, nulle ici, puisque la dérivée d’une constante est nulle.

  4. “””””””””””””””” L’élévation du niveau de la mer va-t-elle en s’accélérant ? »””””””””””””””””””
    Mais comment ne peut-on pas faire confiance à cette affirmation; l’élévation du niveau de la mer est fonction de la fonte des calottes qui est fonction de l’élévation des températures terrestres qui est fonction de l’augmentation du CO2 atmosphérique qui est fonction de la combustion des énergies fossiles
    Comment ne pas faire confiance à cet article

  5. La fusion des glaciers est bien dans l’air du temps. voici ce que titrait un grand quotidien ce matin :

    “Réchauffement climatique
    «Le glacier a plus changé que ce couple» : entre 2009 et 2024, le choc des photos d’un géant de glace disparu dans les Alpes suisses.
    De retour en Suisse, à l’endroit même où il avait déjà posé en 2009 devant une vaste coulée blanche aujourd’hui disparue, un couple de Britanniques émeut avec ses clichés de vacances symbolisant la violence du réchauffement climatique.

    L’édito de Paul Quinio
    Glacier disparu : une image si triste qu’elle déborde du cadre
    Les photos prises en Suisse à quinze ans d’intervalle par un couple de Britanniques ne racontent pas la catastrophe climatique à venir. La catastrophe est là, sous nous yeux.

    L’image ne raconte pas la catastrophe à venir. La catastrophe est là, sous nos yeux, dans une image si grise, si triste, qu’elle déborde du cadre. L’impact du réchauffement climatique sur l’avenir des glaciers est connu, documenté depuis des années par les scientifiques, du GIEC ou d’ailleurs.Mais l’émotion cette fois s’en mêle, telle un précieux renfort à la démonstration des spécialistes, qui ont établi que 17 % du glacier du Rhône ont fondu entre 2009 et 2024. Ou que 1 000 de ses petits cousins ont disparu des Alpes suisses en quelques décennies. En France, même tragédie : d’ici vingt-cinq ans, plusieurs centaines ne pourront plus être pris en photo.”

    Et pourtant, à ma connaissance, cette énorme masse d’eau de fusion issue de la source du Rhône n’a pas réussi à emporter ce qui reste du pont d’Avignon, jadis détruit par une crue du fleuve.
    Tiens, à propos de comptine, je viens d’en inventer une nouvelle : “Ainsi fond, fond, fond, la banquise, la banquise”.

    Glacialement vôtre
    Sérac

    • Le mot glacier n’existe pas en latin car les romains n’en n’ont jamais vu ; les éléphants d’Hannibal sont passés sans difficulté à plus de 3000 mètres d’altitude en 250 avant J-C.

      Aujourd’hui, les glaciers de la Terre totalisent 3% de la cryosphère, dont ceux des Alpes qui sont négligeables.

      Nous sortons du Petit Âge Glaciaire

    • Depuis un parking bien avant d’attaquer la montée du Col de la Furka en Suisse, on aperçevait encore il y a une trentaine d’années la langue terminale du glacier du Rhône, à environ 7km à vol d’oiseau. Et dans ce même parking figure la reproduction d’une gravure du début 19e siècle où cette même langue glaciaire, énorme et gonflée en bourrelets se terminait à l’époque, à l’endroit même où se garent les voitures.
      Ce que nous vivons n’est pas une “catastrophe”, c’est tout simplement l’évolution lente et naturelle de notre planète.

  6. Ces lamentations sur la disparition des glaciers des Alpes sont exaspérantes parce qu’elle en font sans cesse porter la responsabilité sur le CO2 d’origine humaine, encore à l’état d’hypothèse non démontrée n’en déplaise au complexe politicomédiaticoclimatogiéciste.
    Depuis plusieurs années, les chercheurs ont découvert d’abord dans les Alpes, puis dans quasiment tous les massifs montagneux de la planète, des souches d’arbres datées de l’an mille sous des moraines plus récentes à des altitudes inhabituelles supérieures de 300 à 700 mètres à la limite actuelle d’altitude des forêts.
    On explique qu’il y a un millénaire, lors de l’Optimum Climatique Médiéval, la plupart des glaciers de moyenne altitude avaient fondu, leurs vallées remplacées d’épaisses forêts. Et pourquoi cela??? Parce que le climat s’est réchauffé d’une façon intense comparable à celle que nous vivons.
    Alors il faut cesser de s’autoflageller et en prendre notre parti: Nos glaciers vont reculer fortement et les forêts vont repeupler les vallées glaciaires désertées. Nous ne pouvons pas nous y opposer !
    Il faudra attendre quelques siècles pour que le processus s’inverse et qu’un nouveau “Petit Age Glaciaire” probablement un peu plus froid que le précédent relance une poussée les glaciers de haute altitude vers les vallées, rasant les arbres et les habitations comme cela s’est produit aux 17e, 18e et début 19e siècles.
    Point final !

    • Si on pousse dans le détail, au cours du siècle dernier, après le fort recul des années 40- 50, les glaciers alpins se sont stabilisés pendant la décennie suivante, nettement plus froide. En juillet 1961, des alpinistes de premier plan sont morts de froid sur le versant sud du Mont Blanc (tragédie du Freney). En juin 1969, j’ai visité la grotte de la Mer de glace, à l’époque magnifique.

    • Bonjour,
      Dans le même ordre d’idée, la mise au jour il y a quelques années d’un bunker datant de la 1ère GM à la frontière austro-italienne, à la faveur du recul d’un glacier…
      Et encore, ce bunker n’est accessible que quelques semaines par semaine, au coeur de l’été.

      L’événement est tellement sidérant pour les tenants du catastrophisme, qu’aucun des articles que j’ai parcourus ne pose LA QUESTION qui balayerait pourtant bien des illusions:

      Comment se fait-il qu’un bunker ait pu être construit à l’endroit d’un glacier actuel, il y a un siècle, si les glaciers ne font que fondre ?

      Vous avez quatre heures.

      Les articles oscillent bien-sûr entre émerveillement pour l’apport archéologique (réel) et angoisse d’un réchauffement évidemment cataclysmique.

      https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-11-10/dans-les-alpes-la-fonte-des-glaces-fait-apparaitre-un-bunker-de-la-premiere-guerre-mondiale-ac0f325e-4cc9-4050-92f3-e4d5b0762902
      (avec vidéo de The Telegraph)

  7. Bonjour,
    La doctrine des « réchauffistes » est de gouverner par la peur. Que le climat se réchauffe ou non, qu’il y ait un changement climatique ou pas (« changement » étant cependant un mot fourre-tout, car le climat n’a jamais été figé), tout est bon pour affoler la populace.
    C’est paradoxal : les gens craignent un réchauffement, mais ils vont chercher la chaleur dans le Midi (ah, les bouchons dans la vallée du Rhône), les pays tropicaux…
    J’ai jeté un œil aux archives météo du début du XXe siècle : il y a eu des coups de chaud fréquents, qui n’ont rien à envier aux actuels.
    Et encore une fois, les médias jouent sur la mémoire courte. Il suffit d’une semaine de canicule pour faire oublier le printemps frais et pluvieux.
    Quant aux prévisions des super-ordinateurs, elles sont aussi fiables qu’un discours politique.
    En septembre 2023, on nous annonçait un hiver rigoureux : il a été doux.
    En février 2024, on nous annonçait un printemps sec, voire chaud : ha ha ha !
    Puis un été qui devait être plus chaud qu’en 2023 : ben non.
    Quant à faire peur avec la montée des eaux, c’est ridicule. Même si cela monte, à l’échelle d’une vie, c’est insignifiant et on a le temps de s’adapter.
    Vivons le futur avec optimisme et marre des marchands de malheur !
    Bel été…

  8. Question peur, souvenez-vous de l’épisode COVID. Par trois fois nous avons été assignés à domicile, avec limitation des déplacements aux besoins essentiels (dérogation obligatoire). A Hardelot-plage, l’accès à la plage était interdit sous peine d’amende (vérifié sur place). .

  9. @ Champignac
    Qui a écrit
    “”””Quant à faire peur avec la montée des eaux, c’est ridicule. Même si cela monte, à l’échelle d’une vie, c’est insignifiant et on a le temps de s’adapter.””””””
    Et puis il suffit de ne plus émettre de CO2 qui chauffe et fait fondre les glaciers et passer à l’hydrogène vert

  10. L’intérêt de cet article est précisément son point de vue critique, étayé scientifiquement, sur l’explication de l’accélération de l’élévation du niveau global de la mer selon la chaîne linéaire de causes communément admise que vous formulez dans votre commentaire.

  11. Une étude d’Alberto Borelli il y a 4 ans à partir de 5 marégraphes asservis à une balise altimétrique GPS, répartis autour du Pacifique: Oceania, Fremantle et Sydney en Australie, Auckland et Dunedin en Nouvelle Zélande, et Honolulu aux iles Hawaii (USA) donne des résultats plutôt rassurants quand à une supposée “accélération inquiétante” (dixit le GIEC) de la vitesse de montée du niveau océanique.
    Abstract:
    ” Le taux d’élévation relatif moyen (de ces 5 marégraphes) est de +1,306 mm/an, l’accélération moyenne est de +0,00490 mm/an² et le taux d’élévation absolu moyen est de +0,125 mm/an. Ce résultat est conforme à celui du Japon et de la côte ouest des Amériques. Tous les marégraphes LTT (*) du Pacifique montrent systématiquement une faible élévation du niveau de la mer, avec une contribution significative par subsidence, et une ACCELERATION NEGLIGEABLE. Ce résultat est bien assorti à l’augmentation des surfaces, plutôt qu’à la diminution, des îles des atolls du Pacifique récemment soulignée par d’autres chercheurs. Deux études de cas pour des endroits où il n’y a pas de marégraphes LTT sont ensuite fournies. À Tuvalu, sur la courte période de 1977 à aujourd’hui, le taux d’élévation relatif est de +1,902 mm/an, biaisé par les faibles niveaux d’eau de l’ESO et la subsidence, mais le taux absolu d’élévation est de +0,157 mm/an. À Adélaïde, le taux relatif d’élévation du niveau de la mer est inférieur à 2,3 mm/an, avec une contribution écrasante de 2,1 mm/an par subsidence. L’effet thermostérique est ainsi inférieur à 0,2 mm/an. L’accélération au niveau de la mer est également légèrement négative à Adélaïde, -0,01936 mm/an2.”
    https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/nleng-2020-0007/html?lang=en
    (*) LTT = “Long Term Trend”

    • Merci pour cette référence que je ne connaissais pas. Très bon papier assorti d’une biblio bien fournie.
      On espère que les lecteurs de ce site finiront par comprendre que les marégraphes n’enregistrent que des variations RELATIVES du niveau marin, c’est à dire la résultante des mouvements du sol et d’un eustatisme (variations propres du NMR, càd glacioeustatisme (fonte des glaces), thermo-eustatisme (dilatation thermique de l’océan)) impossibles à isoler sans le couplage avec un GPS haute résolution.
      Au passage, les PNAS (équivalent américain des nos CR de l’Académie des Sciences) viennent de sortir un article de Bierman et al. (2024) montrant que la calotte glaciaire groenlandaise avait totalement fondu à certaines périodes du Quaternaire ancien. Et on nous gonfle avec les émois de retraités qui voient fondre un petit peu la Mer de Glace à Chamonix…
      https://www.pnas.org/doi/epub/10.1073/pnas.2407465121

      • Effectivement, la re-découverte d’un forage long de près d’un kilomètre et demi effectué à travers calotte glaciaire du Groenland par l’armée américaine et dont le carottage terminal d’environ 5 mètres avait été malencontreusement “oublié” dans un freezer, a permis de révéler un trésor de feuilles et de brindilles fossiles préexistantes à l’énorme accumulation de glace que nous connaissons maintenant suggérant que le Groenland a pu être totalement ou partiellement dépourvu de glace au cours des temps géologiques et couvert d’une végétation probablement boréale.
        https://www.uvm.edu/news/story/secrets-under-ice
        https://www.sciencedaily.com/releases/2021/03/210315165639.htm
        https://scitechdaily.com/scientists-stunned-to-discover-plants-beneath-mile-deep-greenland-ice-and-why-this-is-so-troubling/

        • Oui, même chose un peu plus tôt (fin pliocène-début Quaternaire, soit il y a environ 2 million d’années), d’après ADN fossiles extraits d’une série sédimentaire affleurante dans le nord Groenland. Paysage de forêt boréale avec insectes, nb animaux, etc. Températures moyennes annuelles estimées entre 11 et 19°C.
          Notre interglaciaire holocène paraît bien froid, même en période de réchauffement soit disant catastrophique.
          L’article est gratuit.
          https://www.nature.com/articles/s41586-022-05453-y

          • Quand on regarde la courbe reconstituée des températures de l’Holocène, on constate que la période la plus chaude fut dans les siècles qui ont suivi la fin de la dernière glaciation et qu’elle n’ont cessé de décliner lentement jusqu’à nos jours, même si nous connaissons actuellement un réchauffement soutenu mais bref à l’échelle des 13000 ans qui précèdent.
            Le Petit Age Glaciaire des XVIIe-XIXe siècles a été reconnu comme la période la plus froide subie par la Terre depuis la fin de la dernière glaciation ce qui confirme que la tendance générale est bien vers un refroidissement et probablement une nouvelle glaciation d’ici un millénaire ou deux, comme ce fut le cas pour l’interglaciaire précédent, l’ Eémien, il y a environ 130000 ans, entre les glaciations Riss et Würm.

  12. @Jack qui a dit
    “””” une nouvelle glaciation d’ici un millénaire ou deux, “”””””
    Vous vouliez dire 10 000 ou 20 000 ans ?

    • Vous m’avez mal lu. J’ai écrit: “’un nouveau “Petit Age Glaciaire” probablement un peu plus froid que le précédent”, et non “une nouvelle glaciation”.
      Le PAG des XVe-XVIIIe siècles est unanimement considéré (le consensus scientifique !!!) comme la période la plus froide connue par la Terre depuis le début de l’Holocène, il y a 12000 ans. Comme on le voit sur les reconstitutions de l’évolution des températures globales depuis cette époque, elles ont une tendance générale à décliner lentement, avec des hauts et des bas. Si cette tendance se poursuit, il est probable qu’après le modeste réchauffement en cours survienne un nouveau PAG de quelques siècles, à mon avis plus froid que le précédent, puis à nouveau un réchauffement et ainsi de suite jusqu’à une nouvelle glaciation pour 100000 ans au moins.
      C’est un avis personnel qui n’engage que moi…

      • @Jack
        vous confondez PAG et glaciations (Mindel ,riss wurm) ? Homo Sapiens est arrivé en Europe ily a 50 000 ans et a chassé Néanderthal avant de retourner vers le sud quand Wurm est arrivé ; c’est vrai que c’est dur de raisonner en dizaine ou centaine de milliers d’années et ne parlons pas de millions d’années pour aller plus loin

        • Eh bien vous m’avez encore mal lu.
          On peut avoir plusieurs PAG durant un interglaciaire. Celui des XVe- XVIIe siècles en est un et il est possible que d’autres PAG se produisent dans le futur, avec la proximité de la fin de l’interglaciaire Holocène actuel et le début d’une probable nouvelle glaciation.

          • @Frédéric Sommer
            Vous n’êtes pas obligé de commenter ni même de lire mes commentaires.
            Mais par charité pédagogique, expliquez-moi en quoi je “suis à côté de la plaque”…

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