Le sophisme du climat mène le Monde

L’Homme ne peut agir sur le climat et le « pacte vert  » européen ne sert à rien

Par Christian Gerondeau

Résumé

En confondant sciemment 1 et 1000 milliards, le GIEC trompe le monde entier depuis plus de 30 ans en faisant croire pour culpabiliser que « chaque geste compte ».

En réalité , ce que nous faisons en voulant « sauver la planète » ne sert à rien, et les notions sur lesquelles repose largement la vision occidentale et tout particulièrement  européenne du monde sont dépourvues de sens.

Décarbonation, transition écologique, bilans carbone, taxations, agriculture bio, voitures électriques, énergies  renouvelables, subventions, contraintes et normes multiples handicapent lourdement l’économie sans raison, en même temps qu’elles imposent une  perception du monde culpabilisatrice et injustifiée.

Le sophisme du climat mène le Monde

Selon les dictionnaires, un sophisme est « un raisonnement qui à partir de faits réels en déduit une conclusion qui paraît logique mais est absurde et difficile à réfuter ».

Depuis le Sommet de Rio de 1992 il y a plus de 30 ans, des milliers de scientifiques de haut niveau, y compris des Prix Nobel, ont cherché sans succès à expliquer que le GIEC menait le monde sur une voie erronée. Leur échec est dû à la force d’un  sophisme qui aveugle encore le monde entier, comme en témoigne par exemple le dernier rapport du GIEC. Dans le résumé du mois d’août 2021 (Summary for Policy Makers) de son premier groupe de travail (IPCC/ AR6/WG1/ SPM) présidé par la Française Valérie Masson-Delmotte figurent ainsi deux phrases qui se succèdent page 28 (point D1.1) :

  • Chaque millier de milliards de tonnes d’émissions cumulées de CO2 cause un accroissement de la température terrestre dont la meilleure estimation est de 0,45°.
  • Chaque tonne de CO2 émise accroît le réchauffement climatique.

La succession de ces deux phrases paraît logique, mais est en réalité un sophisme typique si ce n’est un mensonge. Elle conduit en effet inéluctablement le lecteur à en déduire que s’il réduit ses émissions de CO2, il contribuera à la lutte contre le réchauffement climatique.

1 et 1000 milliards

Pourtant, les émissions d’un milliard (1 000 000 000) de tonnes de CO2 elles-mêmes n’ajouteraient rien au réchauffement climatique, puisque le GIEC précise ci-dessus qu’il en faudrait mille fois plus (1 000 000 000 000) pour élever la température terrestre de moins d’un demi-degré !

Que dire alors d’une seule tonne, si ce n’est que son influence est a fortiori nulle, et que l’affirmation du GIEC que « chaque tonne de CO2 émise ajoute au réchauffement climatique » ne résiste pas à l’analyse et est un mensonge ?

Et c’est ce mensonge qui gouverne le monde depuis plus de 30 ans et culpabilise chaque personne et chaque institution en leur demandant de réduire leurs émissions pour « sauver la planète » et en leur faisant croire que leurs efforts seraient d’une quelconque utilité alors qu’il n’en est rien. Dans un pays comme la France, le message officiel et culpabilisateur sans cesse répété est ainsi « Chaque geste compte ».

Une question se pose toutefois. Certes, un effort isolé ne peut clairement servir à rien, mais qu’en est-il si chacun procède de même ? Ne serait-il pas possible que l’ addition de leurs actions soit alors efficace ?

L’Europe impuissante

Pour montrer qu’il n’en est rien, un cas extrême peut être envisagé. Si l’Union européenne et ses 450 millions d’habitants supprimaient instantanément la totalité de leurs émissions, – hypothèse évidemment irréaliste – les calculs montrent que la température terrestre n’en serait pas affectée d’un 10ème de degré à la fin du siècle.

En effet, selon les publications de référence (Agence Internationale de l’Énergie et BP Statistical Review) l’Union Européenne émet actuellement 2,7 milliards de tonnes de CO2 par an. Leur suppression totale et immédiate éviterait donc l’émission cumulée d’environ 200 milliards de tonnes de CO2 d’ici la fin du siècle (2,7 x 75), et impacterait alors de moins d’un dixième de degré la température du globe à cette échéance, puisque 1000 milliards de tonnes elles-mêmes ne l’affecteraient que de 0,45° selon les conclusions du GIEC

L’impact serait encore plus faible dans l’hypothèse tout aussi utopique qui verrait l’Europe respecter son « Pacte Vert » qui prévoit une illusoire « neutralité  carbone » en 2050.

Autrement dit, les ordres de grandeur ne permettent pas à nos actions d’avoir le moindre effet.

Et il en va de même du reste du monde développé qui ne manifeste d’ailleurs pas  le même  engouement que le Vieux Continent pour  la réduction de ses émissions.

Les pays en développement, désormais principaux émetteurs

Il faut noter par ailleurs que ce ne sont plus les pays développés qui sont actuellement à l’origine de la majorité des émissions mondiales de CO2, mais les pays en voie de développement qui ne cessent de répéter qu’ils ne renonceront jamais à mettre à profit les énergies fossiles auxquelles ils peuvent avoir accès, car il y va de la sortie de la pauvreté et de la survie de leurs populations. L’espérance de vie est en effet bien plus faible dans les pays pauvres qui ne disposent pas ou peu d’énergie et d’électricité. C’est ainsi que six (6) millions d’enfants et de jeunes y meurent prématurément chaque année, véritable drame mondial passé sous silence.

C’est pour éviter le million de morts d’enfants et de jeunes  qu’elle connaît annuellement que l’Inde vient par exemple d’ouvrir plus de cent nouvelles mines de charbon, et personne n’empêchera le Président Modi et ses successeurs d’exploiter les centrales électriques qu’elles rendront possibles. L’Inde et l’Asie du Sud-Est ne prévoient-elles pas officiellement un accroissement de 50% de leurs émissions de CO2 dans les vingt ans qui viennent, c’est-à-dire pratiquement d’autant que les émissions actuelles de l’Union Européenne  ?

Seul l’épuisement des énergies fossiles viendra un jour lointain mettre fin aux émissions de CO2 d’origine anthropique, mais sans doute pas avant le siècle prochain.

L’homme ne peut agir sur le climat

La conclusion est claire et se situe à l’opposé de ce que le GIEC a répété depuis sa création : bien qu’elle  soit effectivement à l’origine des émissions de CO2 qui découlent du recours aux énergies fossiles, l’humanité ne peut avoir dans le monde réel aucune influence significative sur l’évolution des émissions  et donc du climat  s’il dépend d’elles.

C’est là le point central que devraient mettre en lumière ceux qui s’intéressent au dossier du climat, afin de mettre fin aux dépenses, aux normes et contraintes sans limites qui ont cours aujourd’hui dans l’illusion d’agir sur celui-ci et qui nous culpabilisent sans cesse et sans raison.

S’ils ne le font pas, les scientifiques concernés continueront à être eux-mêmes les victimes du sophisme du GIEC régnant depuis plus de 30 ans, et ils  ne rendront pas service à l’humanité en cautionnant celui-ci sans le vouloir.

En définitive, le  mensonge qui mène le monde depuis plus de trente ans tient en une seule phrase du GIEC : « Chaque tonne de CO2 émise accroît le réchauffement climatique », ou si l’on préfère :  « Chaque geste compte ».

Aussi longtemps qu’il n’y sera pas mis fin, les inepties régnantes persisteront et les autres combats portant  sur le dossier du climat seront perdus. Telle est la force des sophismes.


ANNEXE (Citations du GIEC)

D.1.1. This Report reaffirms with high confidence the AR5 finding that there is a near-linear relationship between cumulative anthropogenic CO2 emissions and the global warming they cause. Each 1000 GtCO2 of cumulative CO2 emissions is assessed to likely cause a 0.27°C to 0.63°C increase in global surface temperature with a best estimate of 0.45°C…

IPCC/AR6/ WG1/ SPM (Extraits page 28)

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44 réflexions au sujet de « Le sophisme du climat mène le Monde »

  1. Ce qu il convient d avoir à l esprit c est que le cycle naturel de l absorption de Co2 est déréglé. D où les conduites à tenir si l on veut éviter les catastrophes naturelles planétaires.

    • tout est déréglé ma bonne dame
      hier il a plus comme vache qui pisse sur Paris, preuve tout est déréglé
      sinon, paraît que la terre reverdit… au point que l’on s’inquiète déjà de la protection des… déserts
      ah le bon temps ou tout était réglé, au moins on avait de la neige à Noel
      parfois … on s’demande

    • Vous n’avez visiblement rien compris à l’article ci-dessous qui démontre, calcul à l’appui, que “les conduites à tenir” n’auront aucun effet sur le climat.

  2. Beaucoup de mots pour dire en gros “trop la flemme, ne faisons aucun effort et continuons comme dab”. La question n’est bien sûr pas de savoir si on peut faire demi-tour dans le processus de destruction de notre lieu de vie mais bien de savoir si l’on peut tenter d’en minimiser les dégâts sur nous humains. La question n’est pas de savoir si ça va être la m…. mais à quel point ça ca être la m….
    Le secteur de l’aviation représente 8% des émissions de CO2 totale et ne concerne qu’un petit nombre de privilégiés. Je suis d’accord que la culpabilisation du péquin moyen est injuste mais les multinationales et les états produisent des émissions de CO2 qui ne sont pas des gouttes d’eau. Et chaque demi-degré de plus à une échéance de 100 ans aura un impact bien réel sur nos qualités de vie et surtout sur celle de nos enfants. Mais j’imagine que vous n’en avez pas pour tenir ce discours jemenfoutiste.

    • le processus de destruction de notre lieu de vie

      vous vivez sur Mars?
      car pour ce qui est de la terre, jamais ses habitants n’ont connu de conditions aussi favorables à tous points de vue

      par contre, la clique de la poele à frire risque bien de saborder ce bref moment de félicité,sur base de problématiques prévisions à la Nostradamus pour dans 100 ans
      l’antarctique bat des records de froid, et les périodes navigables en arctique diminuent(on se demande d’ailleurs ce qui pousse les gouvernements à investir dans des gigantesques brise glace?), contrairement à ce que raconte La sciences consensuelle.
      bref, continuons à acheter sur Aliexress et Temu , des produits à base de charbon, et crevons les pneus des 4X4 dans nos rues
      Pour ce qui est de l’aviation, les carnets des constructeurs sont pleins , et on prévoit un doublement du nombre de passagers d’ici 2050
      Sur tous les sujets, la clique de la “verditude” a tout faux, et nous coûte un pognon de dingue

      • Le but de ces politiques climatiques c l’esclavage par la dette, la banque mondiale a donné le chiffre de 90000 milliards de dollars pour (sauver la planète ) ça sera un endettement phénoménal des générations futures, si les peuples ne se lèvent pas maintenant ils subiront une pauvreté extrême en 2050

        • Prélever entre 150000 et 200000 Euros par américain, et presque autant par européen, dont beaucoup ne possèdent même pas le premier centime, pour parvenir au Net Zéro CO2 en deux décennies est une utopie inaccessible. Même si elle était possible, elle ne règlerait que moins d’un quart du problème, pour autant que ce soit le CO2 qui en soit la cause.
          Quid des pays non occidentaux qui se contrefichent de leurs émissions de CO2 voire même font savoir urbi et orbi comme l’Inde ou la Chine qu’il n’est en aucune façon question qu’ils diminuent leurs émissions du moindre gramme de CO2 ?
          Ainsi donc l’Occident serait disposé à revenir à une économie du début du 18e siècle en se sacrifiant sur l’autel du salut de la planète tout en déclarant à ces égoïstes: “Voilà, nous avons fait notre part, le sort du Monde ne nous concerne plus ?”
          J’ai de la peine à le croire…

      • @joletaxi :
        Vous savez que 2023 a été l’année de plus faible étendue maximale/minimale de banquise en antarctique depuis les premières mesures il y a 45 ans. et que l’étendue de 2024 est partie pour être plus faible encore ?
        Celle de la banquise arctique est actuellement plus faible que celle de 2012 qui est la plus faible étendue observée depuis 1979. Les 6 années de plus faible étendue sont 2007, 2012, 2016, 2019, 2020 et 2023 donc la tendance est clairement à la baisse depuis 10 ans. Selon le conseil de l’arctique, le trafic maritime a augmenté de 44% entre 2013 et 2019 pour la seule route du nord-ouest.
        Bref la science consensuelle se base sur des données qui montrent clairement que la glace fond au nord comme au sud.
        Je vous accorde cependant un point pour Temu et Aliexpress qui sont des catastrophes envrionnementales.

        • @Cyril31

          Je ne sais pas où vous allez chercher les chiffres de l’étendue arctique mais sur le site du Danish Meteorological Institute on constate que l’étendue de la glace arctique fin juin 2024 est légèrement supérieure à celle de 2006 et supérieure à celles de 2016 (niveau minimum) à 2021. 2012 ne constitue pas le minimum car il y a 4 années au-dessous.

          • @Talleyrand : sur le site https://nsidc.org/arcticseaicenews/charctic-interactive-sea-ice-graph/ du NSIDC qui est le centre d’information et de référence des États-Unis à l’appui de la recherche polaire et cryosphérique.
            Ou vous verrez que 2012 (plus précisément le 17 septembre 2012) est l’année du minimum concernant l’étendue de la banquise arctique.
            Si au 1er juillet 2024 était la 12eme année en étendue, la fonte du mois de juillet est telle que seule 2019 et 2020 sont désormais devant au 1er aout. Comme chaque année nous serons définitivement fixés mi septembre mais avec 50 jours d’avance nous sommes déjà au niveau de la surface médiane de 1981-2010.

          • @CYRIL31

            Quand vous écrivez “Celle de la banquise arctique est actuellement plus faible que celle de 2012”, je prends le graphique de juin 2024 et je remarque que l’étendue est supérieure à celle ce 2012.
            Depuis, les données du mois de juillet confirment qu’on est significativement au-dessus de l’étendue de 2012 et largement au-dessus du minimum de 2020.

    • On pourrait aussi émettre l’hypothèse que l’argent actuellement dépensé pour une illusoire amélioration du climat, le soit au contraire pour se prémunir contre les effets d’un échauffement climatique ; lesquels sont bien réels et constatés depuis 17 000 ans. C’est-à-dire depuis bien avant l’ère industrielle.

      • Deux alternatives:
        1/- Au mieux ces 90000 milliards d’Euros (!!!) destinés au Net Zéro n’auront d’effet que pour 1/4 des émissions de la planète (celles des pays occidentaux) tandis que les 3/4 restants vont continuer à croître et donc ça ne changera pas grand-chose d’ici à 2100.
        Ou au pire tout cet argent dépensé en vue du Net Zéro l’est en pure perte puisque il y une probabilité assez forte que le CO2 ne soit pour rien ou quasiment rien dans le réchauffement en cours.
        2/- On décide que ces 90000 milliards d’€ seront exclusivement mais progressivement dépensés pour adapter l’humanité au réchauffement en cours, en commençant par les pays les plus menacés par le réchauffement.
        L’alternative 2 me semble celle du bon sens.

        • @JACK

          3) On utilise cet argent pour d’autres domaines qui seraient bien plus profitables à l’humanité. Par exemple, l’éradication de la faim dans le monde (L’Agence américaine de développement international (USAID) estime que le coût annuel s’élèvera à 2,6 milliards de dollars tandis que, selon l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, le coût sera plus élevé, de l’ordre de 6 milliards.)
          Je sais, c’est un mauvais exemple car cela ferait augmenter la population mondiale = le mal absolu pour certains.

  3. Il ne s’agit pas de CO2 ou autres billevesées. Il s’agit de soumission sociale. Ce ne sont pas les quantités de CO2 qui faut compter mais le nombre de genoux au sol.

    Si nous comprenons ça, tout le reste devient compréhensible.

  4. La teneur en CO2 de l’atmosphère, telle que mesurée au Mauna Lea, augmente irrésistiblement. Toutefois à l’échelle de l”année, elle diminue systématiquement au printemps. Cette particularité est bien démontrée par la pousse de la végétation dans l’hémisphère nord. En revanche on ne parvient pas à expliquer pourquoi la pandémie qui a eu son maximum au cours de l’été 2020 n’a marqué aucun effet sur cette courbe.

  5. Oui, il y a toutes sortes de sophismes dans la doxa ambiante.
    Celui-ci et quelques autres basés sur les ordres de grandeur et les incertitudes de mesure ou de calcul.
    Ceux basés sur la confusion entre corrélation et causalité.
    Ceux basés sur le tiers exclu aristoticien (tout ou son contraire, sans intermédiaire).
    Ceux, philosophiques voire religieux, basés sur l’auto-référence entre homme et nature.

  6. Bof !
    Le CO2 a donc fait varier la composition de l’atmosphère de 14 millièmes en 174 ans (1850-2024) : de 0,0280 % à 0,0420 !
    Les scientifiques affirment que cette variation – minime – est suffisante pour expliquer l’augmentation de la température de plus de 1 degré dans le même temps …
    Bof !

    • Bien résumé ?

      Bizarre qu’on impose aux collégiens la ” preuve de l’effet de serre du CO2 ” avec une bouteille remplie à presque 100% de CO2, et que jamais personne ne l’ai fait avec un bouteille à l’image de l’atmosphère à 0,0420 %…

      Serait-ce que le “réchauffement” de la bouteille serait alors impossible à mesurer ?!…

      C’est surtout la preuve de la disparition de toute rigueur scientifique !

      • Ils osent faire ça à l’école? Quand j’y étais, on apprenait Que le CO² faisait pousser les arbres. Hors, tout le monde sait que par beau temps, il fait moins chaud à l’ombre (d’un arbre) qu’en plein soleil. Donc dans l’absolu, le CO² refroidit le climat quand on est à l’ombre!

  7. “Chaque geste compte”, et souvent, pour relater cela, on nous relate la fable du colibri (la version de Pierre Rabhi principalement), sauf que pour servir les intérêts de la grande cause, la vraie fin est sciemment(?) omise.

    Disons que la morale n’est pas la même selon que l’on mette la fin ou pas, encore que je n’ai pas trouvé trace de cette fin, mis à part dans quelques commentaires d’internautes. Pire, il paraîtrait même que cette fameuse légende amérindienne n’existe pas, mais le net a cette faculté de multiplier les sources que c’est difficile de s’y retrouver. Mais bref.

    1- Le colibri essaie d’éteindre l’incendie à lui tout seul (oui, la version où il aide les autres animaux n’existe pas ou a été rajoutée, encore des inventions) “en faisant sa part”.
    Moralité reprise par les écolos : Plutôt que de ne rien faire face aux problèmes environnementaux, sociaux ou économiques actuels parce que l’on se sent impuissant ou que l’on pense que la solution doit venir des autres, on peut agir avec ses compétences, à son échelle… Et même si pris isolément nos actes semblent dérisoires, c’est grâce à la somme des colibris que les choses changent.

    2- La fin évoquée donc, dit que le colibri au final serait mort d’épuisement à faire tous ces allers-retours pour essayer d’éteindre l’incendie, car les autres animaux n’ont fait que le regarder. Une première moralité c’est que le colibri est certes courageux, mais stupide car il n’a pas demandé aux autres animaux de l’aider (aller chercher les éléphants pour pomper l’eau aurait été moins idiot), et suffisamment plein d’ego pour penser que ses actions serviraient à quelque chose alors que c’était voué à l’échec.

    Tout dépend donc du message que l’on veut faire passer.

    Je confluerai par cet article:
    https://philippesilberzahn.com/2020/01/06/je-fais-ma-part-pour-changer-le-monde-et-si-le-colibri-avait-tort/

    • Bonjour André,

      Je vous remercie pour ce lien vers l’article de Philippe Silberzahn qui relit la parabole du colibri de Pierre Rabhi dans un esprit rationnel et factuel.
      Dans le même esprit, je vous donne ici un lien vers une étude de terrain de la section ardéchoise de l’AFIS ( Association française pour l’information scientifique) qui s’est intéressée à la ferme de Pierre Rabhi et aux principes de l’agroécologie qui y sont mis en œuvre. C’est édifiant :

      https://afis-ardeche.blogspot.com/2012/09/humanisme-notre-visite-chez-des.html#more

      Cordialement.

      EM.

    • Y’a pas aussi une version qui dit que le Colibri a pris la grosse tête et en est mort ?

      ” C’est la profondeur intrinsèque du propos lui-même et pas la notoriété de celui à qui on l’attribue, à tort ou à raison, qui fait la valeur et l’utilité didactique d’une citation (ou d’une affirmation quelconque) . D’autant plus que nul ne peut prétendre avoir commencé à penser sans que ce soit en s’appuyant sur les pensées de millions d’autres avant lui “.

  8. Bonjour,

    @ Gérondeau et à tous :

    1. Des deux phrases mentionnées par Christian Gerondeau au point D.1.1 de la page 28 du résumé d’août 2021 pour les décideurs, la première se retrouve et se lit facilement. La seconde en revanche n’est pas immédiatement apparente. Quelqu’un pourrait-il dissiper ce flou ?

    2. En reprenant la démarche du GIEC et sa finalité, il serait certainement très probant de rapprocher les quantités de CO2 résultant d’une part de l’activité humaine et d’autre part de toutes les autres sources naturelles et non humaines. Ce devrait être un argument factuel pour conclure dans un sens ou dans l’autre.
    – A. Serait-ce de bonne méthode scientifique ?
    – B. Des données sont-elles disponibles quelque part pour évaluer les quantités de CO2 résultant des sources non humaines ?

    Merci à tous, si vous avez des éléments de réponse à produire ici.

    Bien cordialement.

    EM.

    • Concernant le point B de votre commentaire, je crois que les estimations ne peuvent être que très incertaines. On peut avoir une vague idée des quantités de CO2 émises par les incendies de forêts, par la décomposition des matières organiques et par les volcans terrestres. Mais les volcans sous marins, cent fois plus nombreux parait-il, ne sont que peu ou pas du tout surveillés. Et puis à quel niveau se situent les émissions non volcaniques des plaines abyssales, là où les sédiments très majoritairement carbonatés viennent progressivement au contact du magma, sous un cumul de millions d’années, et se décomposent dès que la température dépasse 800°C en oxydes alcalins et en CO2 qui finit par rejoindre par des failles l’eau des profondeurs? Là il se trouve instantanément dissous sous l’effet de la pression et des basses températures et se disperse avec les courants .

      • Bonjour Jack,

        En complément à votre aimable réponse à mon point B du 30 juillet sur la recherche de la répartition de la production de CO2 entre l’activité naturelle et l’activité des hommes, j’ai trouvé ici-même sur le site climato-réaliste une contribution de Camille Veyres du 2 août dans laquelle il donne un ordre de grandeur de cette répartition :

        https://www.climato-realistes.fr/seul-55-du-co%e2%82%82-a-pour-origine-les-combustibles-fossiles-tout-le-reste-vient-des-degazages-naturels/ “.

        Cette contribution repose sur un article qui se trouve in extenso ainsi référencé :

        https://www.climato-realistes.fr/wp-content/uploads/2024/08/chateau-de-cartes-2-VIII-2024-1.pdf“.

        C’est intéressant à trois titres au moins :

        1. Il chiffre ces contributions respectives. Pour l’activité naturelle elle est d’environ 83,2%, soit le rapport de 89/107. Cette mesure est celle de l’accroissement du stock de CO2 de 1959 à 2024 en ppm dû pour 89 ppm à la nature et pour le reste à l’activité humaine.

        2. Il attribue la production naturelle au dégazage des océans, ce qui est un phénomène naturel peu évoqué dans les débats actuels accessibles au grand public.

        3. Les ordres de grandeur et valeurs respectifs semblent attestés et porteurs d’un pouvoir probant en faveur de la démarche scientifique.

        Cordialement.

        EM.

  9. “Ingénieur polytechnicien, Christian Gerondeau travaille sur les questions environnementales depuis plus de dix ans et a publié de nombreux ouvrages très remarqués dont récemment La religion écologiste ( l’Artilleur, 2021 et 2022). Inventeur du RER parisien, il a conçu et fait appliquer au début de sa carrière les politiques françaises et européennes de sécurité routière qui ont épargné des centaines de milliers de vies ”

    Dos de couverture de son ouvrage “Le climat par les chiffres”.

  10. bonjour, quequ’un pourrait-il me dire comment on passe des ppm aux tonnes?
    et ppm veut dire partie par million de quoi ?
    et comment s’explique l’agitation des molecules source de chaleur sous l’effet des infra rouge solaires?
    et que signifie la saturation du co2?
    merci de repondre de façon détaillée, car les explications dans les livres de nos chers maitres gerondeau, gervais ou prudhomme ne m’ont pas suffit!
    merci infiniment

    • Vous avez un problème car le vocable “parties par million est pourtant auto explicatif”. A partir du chiffre 420 actuellement vous pouvez le convertir en pourcentage de l’atmosphère terrestre, ce qui donne … (roulement de tambours) … 0,0420 % de l’atmosphère terrestre, un gaz rare quoi. C’est plus clair ?

    • Bonjour Bertrand,
      je vous propose quelques éléments de réponse.
      La concentration en CO2 s’exprime en effet en parties par millions (ppm), c’est-à-dire en nombre de molécules de CO2 divisé par le nombre de molécules de tous les gaz présents. Comme nous supposons que les gaz vérifient la loi des gaz parfaits, cela correspond aussi à une concentration en volume.
      D’après les rapports du Giec, les émissions anthropiques seraient de 40 Gt dont seulement la moitié irait dans l’atmosphère. Ces 20 Gt font monter le taux de 2 ppm par an. On peut en déduire que 1 ppm pèse environ 10 Gt, 10 milliards de tonnes.

    • à Bertrand Heraud

      Pour répondre plus précisément à votre question sur les unités, et selon les données habituellement retenues dans la littérature :

      La masse de l’atmosphère est de 5,137 x 106 Gt d’air (Gt : milliard de tonnes)
      On assimile l’air à un gaz parfait comportant 80% de N2 (masse atomique 14) et 20% de O2 (masse atomique 16), sa masse molaire « équivalente » est alors de : 80% x 14 x 2 + 20% x 16 x 2 # 29 g/mole.
      Dans l’atmosphère il y a donc : 5,137 / 29 = 0,177 x 1021 moles d’air

      Dans l’atmosphère, la présence de CO2 est le plus souvent exprimée en ppmv (partie par million en volume 10-6) soit 0,177 x 1021 x 10-6 = 0,177 x 1015 moles de CO2. La masse molaire du CO2 (C, masse atomique 12, O2, masse atomique 16) est de 44 g / mole (12 + 16 x 2).

      1 ppm de CO2 correspond donc à 44 x 0,177 x 1015 = 7,8 x 1015 g de CO2 ou 7,8 Gt de CO2.

      On l’exprime parfois en masse de Carbone, selon le rapport des masses molaires (C=12, CO2 = 44), ce qui donne 1 ppm de C =7,8 x (12/44) = 2,13 Gt de C

      MD

      Voir aussi
      https://www.climato-realistes.fr/just-stop-carbon-or-not/

    • à Bertrand Heraud
      Dans ma réponse précédentes; les indices et les exposants des nombres ne passent pas.
      J’espère que vous vous y retrouverez tout de même
      Bien à vous
      MD

      • Bonjour Monsieur,

        Une coquille ne se serait-elle pas glissée dans l’expression de votre résultat ?

        100 ppm, soit effectivement 0,01%, appliquées à une tonne ne donneraient-elles pas plutôt 100 grammes ?

        Bien cordialement.

        EM

  11. Bonjour!
    @Gérondeau et autres.
    Je trouve que l’article est bien foutu, il y a visiblement des têtes bien pleines qui sont aussi bien faites.
    Cependant, je trouve aussi que, comme dans certains discours politiques, on oublie de voir l’intérêt des questions (mal) posées et les remises en cause de nos propres im-pensés qu’elles permettent pour peu qu’on veuille bien s’y intéresser.
    Même si l’on considère que le problème du CO2 est mal posé, argumenté fallacieusement et en se basant sur des sophismes (je partage largement ce point de vue maintenant), la remise en question des usages de l’énergie, de la source de celle-ci, des impacts collatéraux de ces choix et, plus globalement, du modèle de société qui est (inconsciemment) promu par le système dans son état actuel restent des questions extrêmement pertinentes. Et il en va de même encore si le modèle de société prôné par les tenants de la décarbonation va /in fine/ dans le même sens que le modèle actuel en impliquant toujours plus de technologie et de destruction des ressources naturelles.
    C’est, je trouve, le grand point aveugle des discours climato-réalistes que j’ai pu lire et hélas cet article ne va pas au-delà. De ce point de vue, je trouve qu’Aurore Stéphant et l’association où elle œuvre sont beaucoup plus pertinentes en questionnant et documentant les dommages causés à la nature ET aux hommes (sociétés humaines locales) par le modèle minier extractiviste ainsi que l’horizon nécessairement très limité des ressources qu’il va chercher à grand frais dans des zones toujours plus improbables.
    Je fais le vœu que les climato-réalistes fassent le pas qui consisterait à passer de la dénonciation des contre-vérités (pseudo-)scientifiques admises au questionnement sur les modèles de société impliqués par les différentes hypothèses présentées par les discours, notamment à la fois celui des alarmistes climatiques et celui des climato-réalistes eux-mêmes.
    Sincères salutations,
    PhL

  12. 1- Les molécules d’eau bien plus nombreuses que celles de CO2 ( facteur de 10 aux pôles à 100 à l’équateur) dans l’atmosphère sont responsables de l’absorption énergétique car elles ont aussi un nombre de sites d’absorption bien supérieurs ( facteur > 1000 ). A tel point qu’il y a occultation du CO2 par l’eau.
    2- Donc les molécules d’eau absorbent les rayons du soleil ( de 0.1 à 4 microns ) et le rayonnement terrestre ( de 0.4 micron aux micro-ondes) et rayonnent vers l’espace : elles sont responsables majoritairement de l’équilibre énergétique de la planète avec l’océan qui contient une quantité énorme d’énergie due à la facilité des échanges atmosphère-océans.
    3-Donc toute modification locale de la quantité d’eau dans l’atmosphère perturbe le climat ( irrigation à outrance, volcans, ..), toute modification du rayonnement solaire ( albédo, incendies extensions des villes..) influent sur l’absorption de l’atmosphère.
    C’est donc l’eau et non le CO2 qui gouverne le climat aprés le soleil..
    Alain

  13. Bonjour,

    Il est encore une fois assez cocasse de prétendre réfuter un sophisme…en produisant une suite de sophismes.

    – La première partie mélange allègrement la notion d’importance minime et la notion d’importance nulle. ce qui est négligeable à une certaine échelle n’est pas forcément nulle.
    L’exemple utilisé pour dire que la suppression des émissions territoriales européennes soutient qu’en admettant que ce fût le cas, nous aurions une influence présentée comme apparemment insuffisante, et décrétée arbitrairement comme nulle. Donc c’est un argument fallacieux. Non nul n’est pas nul. Une somme continue de quantités “négligeables” devient une intégrale.

    La question est ensuite posée, quant au fait que la somme d’actions individuelles pourrait constituer la totalité de la solution…mais elle est éludée sans aucune réponse. Procédé rhétorique encore une fois. On noie le poisson sans répondre à la question. Inutile de rappeler ce qui est évident: un tout peut être décomposé en une infinité de sous-parties, sans parler de la notion de synergie “le tout supérieur à la somme des parties”.

    Tertio, la contradiction est flagrante. On explique qu’il n’y aura pas de changement tant que les autres que nous ne s’y mettront pas et on en déduit que “l’Homme ne peut influencer le climat”. Il n’y a aucune logique entre la conclusion et la prémisse.

    Cet article met justement en exergue le fait que chaque action individuelle est nécessaire et non-suffisante pour résoudre un problème d’aussi grande ampleur et que l’influence de nos actions est insuffisante si le nombre d’individus impliqués est trop faible.

    C’est totalement différent d’une impossibilité factuelle d’avoir un résultat dans l’optique où nous agirions tous.

    La volonté des pays émergents est mise en avant avant de parler d’une impossibilité: pouvoir et vouloir sont deux choses différentes.

    Bref, en termes de propos prétendant revenir à la logique formelle, on peut dire que l’on s’en éloigne pied au plancher sur la manette des gaz.

    Quant à certains commentaires parlant du chiffre de concentration en C02 qui est considéré comme insignifiant parce qu’il a “l’air petit” avec des 0,0x%, on peut y opposer un argument tout aussi subjetctif: mettez une goutte d’encre/de sang de 0,05 ml dans un verre d’eau de 100 ml, vous verrez une coloration donc un “effet”. Tout dépend de quoi on parle. 1% de différence d’ADN est ce qui vous sépare d’un dauphin. Est-ce une absence significative de différence?

    Rien de scientifique non plus dans ce genre de sophisme supplémentaire

    A bon lecteur salut

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