Par MD
Que n’a-t-on entendu et lu sur les températures relevées en France au mois de janvier 2018, le « mois de janvier le plus chaud ». Preuve du réchauffement climatique.
Par contre, le mois de février 2018 a été plutôt froid, preuve supplémentaire du réchauffement climatique comme on nous l’a longuement expliqué.
Voici en guise de pièces à conviction quelques graphiques établis à partir de données empruntées à une source officielle : le ministère de l’agriculture, qui est par nature très attentif aux fluctuations météorologiques.
Les séries, publiées mensuellement, commencent en 1997. La France continentale est divisée en six grandes régions. Les températures indiquées ci-dessous sont les moyennes arithmétiques des six températures régionales.
On s’est permis de surajouter les droites de tendances et leurs équations, pour fixer les idées.
Températures moyennes, respectivement des mois de janvier et février
.Températures moyennes des bimestres janvier + février.
Températures moyennes des hivers météorologiques : trimestres décembre-janvier-février
(la série commence donc en décembre 1997 pour l’hiver « 1998 »).
Conclusion : sur cette période de 22 ans, janvier tend à devenir moins froid, février plus froid, le bimestre janvier-février restant de ce fait pratiquement étale (plutôt en diminution). L’hiver météorologique marque une légère tendance à la hausse (3 millièmes de degrés par an) [1].
Il y avait en effet de quoi susciter l’agitation frénétique de ces derniers jours.
[1] On pourrait évidemment chicaner : janvier l’emporte sur février par 31 à 28, il faudrait donc pondérer les moyennes, etc. etc. Rappelons tout de même que les mois de l’année ne sont que des artefacts : la nature ne connaît que trois types de périodes : les journées (nycthémères en langage scientifique), les saisons de solstice à équinoxe (et réciproquement), et les années de 365 jours (et quart…) de date à date, le 1er janvier n’étant qu’une convention.