Le « coût social du carbone », une donnée hautement spéculative

par Robert Girouard.

Le « coût social du carbone » se définit comme « l’impact financier de chaque tonne d’émissions sur tous les domaines, de la production alimentaire à la santé humaine, en passant par les factures de réparation en cas de catastrophe et même la valeur des propriétés ». Le gouvernement du Canada, entre autres, utilise ce paramètre notamment pour justifier ses programmes des réduction des émissions de CO2 et autres GES, puisqu’il est ainsi possible de calculer les bénéfices de chaque tonne d’émissions évitée.

D’entrée de jeu, toute personne dotée d’un minimum de sens critique peut se demander comment il est possible de comptabiliser l’impact financier de chaque tonne de carbone émise… et ce, à l’échelle de toute la planète ! On imagine assez facilement tous les raccourcis, spéculations, approximations et contorsions qui entrent dans les modèles qui nous régurgitent ces soi-disant évaluations. On peut aussi supposer que ces savants calculs ne tiennent compte que des impacts négatifs mais pas des impacts positifs — par exemple l’augmentation des décès dus à la chaleur mais pas la baisse des décès dus au froid. Passons.

Récemment, le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique (sic), Steven Guilbeault, annonçait avec le plus grand des sérieux que le coût économique des émissions de gaz à effet de serre (GES) est maintenant près de cinq fois plus élevé qu’on ne le pensait auparavant… Selon la dépêche de la Presse canadienne, le « modèle actualisé » suggère que ce chiffre est en fait plus proche de 247 $ la tonne, alors qu’une analyse effectuée il y a sept ans avait estimé que le coût serait d’environ 54 $ par tonne en 2020. Sommes-nous étonnés de cette révision à la hausse qui a pour effet d’augmenter les soi-disant bénéfices de la lutte aux changements climatiques ?

Comme seule explication, la dépêche mentionne que « l’idée est que l’augmentation des émissions contribue davantage au réchauffement de la planète, et que chaque augmentation des températures moyennes mondiales peut accroître le nombre et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes ». 

Or, cela est difficile à croire quand on sait que 1) les données satellitaires de l’université de l’Alabama à Huntsville indiquent que les températures moyennes mondiales n’ont pas augmenté depuis au moins huit ans, elles ont en fait diminué; 2) tous les rapports scientifiques pertinents ne sont pas en mesure d’établir une quelconque relation claire entre le réchauffement climatique et le nombre et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes, lesquels n’augmentent pas de toute manière.  

J’ai donc voulu en savoir un peu plus long sur les raisons de cette explosion et je suis tombé sur ce texte de l’Institut climatique du Canada que j’ai reproduit ci-dessous sans aucune modification… car il se ridiculise lui-même. 

Pourquoi les estimations du coût social du carbone sont-elles trop basses?

Estimer le coût social du carbone, ce n’est pas simple : il faut prévoir les émissions mondiales de GES à très long terme, analyser les effets climatiques comme le réchauffement et les inondations, évaluer la valeur financière des répercussions économiques, sanitaires et environnementales de ces effets, et établir la valeur que la société devrait attribuer aujourd’hui aux dommages а venir.

Des dizaines d’années de recherche et de débat font ressortir que le gouvernement sous-estime le coût social du carbone. Voici quelques raisons en vrac :

  • Certaines répercussions des changements climatiques ne sont pas pleinement prises en compte dans la mesure : la fonte du pergélisol, la maladie de Lyme, la productivité du travail, les feux incontrôlés et les répercussions sans valeur marchande, comme les effets des catastrophes naturelles sur la santé mentale, les tensions sociales et la perte de biodiversité.  
  • Les modules ne tiennent pas compte du fait que des hausses de température relativement faibles pourraient avoir des effets dévastateurs sur les personnes pauvres et les personnes à faible revenu. 
  • Les taux d’escompte (soit, essentiellement, des taux plus élevés qui accordent une valeur moindre aux coûts futurs) pourraient entrer en contradiction avec nos valeurs sociales et hypothéquer les prochaines générations. 

Décidément, les bonzes du changement climatique nagent en plein délire. Il faut vraiment que ces gens-là qui nous concoctent tous ces programmes, tous ces modèles et tous ces chiffres croient dur comme fer dans leur affaire pour ne pas se rendre compte de toute l’absurdité de ce qu’ils produisent. 

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22 réflexions au sujet de « Le « coût social du carbone », une donnée hautement spéculative »

  1. “””””””””””” comme les effets des catastrophes naturelles sur la santé mentale, les tensions sociales et la perte de biodiversité. “””””””””””””
    Je pense que l’exagération des catastrophes naturelles par les medias pour graver le RCA dans la tête des gens fait beaucoup pour activer les tensions sociales ; mais je ne vois pas en quoi l’augmentation du CO2 qui augmente fait du mal à la biodiversité ; l’explosion de celle-ci au Jurassique s’est faite alors que l’atmosphère terrestre contenait 10 fois plus de CO2 que maintenant

    • ??
      Quel rapport entre le taux de CO2 et son impact sur nos écosystèmes actuels et la diversité de la vie il y a 170 millions d’années ?????
      Pour information, “l’explosion” de la biodiversité du Jurassique que vous évoquez, est due à l’extinction Trias-Jurassique, qui a permis la radiation évolutive des reptiles et des mammifères au sein de niches écologiques qui s’étaient libérées suite à la disparition des grands vertébrés terrestres du Trias.
      Rien à voir avec le taux de CO2 ou son évolution…

  2. Là, comme ça, spontanément, je pense plutôt à la “bombe sociale” que constitue la politique écologiste carbophobe, et c’est pas moi qui le dis : “Les zones à faibles émissions (ZFE) sont une véritable bombe sociale qui pénalise les plus pauvres”, et ailleurs:” Aujourd’hui, dix millions d’automobilistes qui ont des véhicules Crit’Air 3, 4 ou 5 vont être interdits de se déplacer”, dixit Fabien Roussel…
    A méditer, quand on parle de “coût social du carbone”, non ?
    Et l’on ne parle pas de l’augmentation pharaonique du coût de l’énergie, de l’isolation thermique des maisons rendue obligatoire pour pouvoir louer ou vendre son propre bien, de l’achat vertueux des voitures électriques gadgets à 30 000 € l’unité (merci pour les 6 000 € de remise, c’est trop généreux) etc., autant de coûts anti-sociaux directement liés à la carbophobie psychotique ambiante (alors que ni pétrole, ni gaz ne manquent dans le monde), à la politique européenne “libérale” à marche forcée, directement branchée à l’écologisme militant allemand, lui-même adossé au gaz russe (dommage) etc. : un vrai jeu de dominos…
    Et pendant ce temps EDF fait faillite, Fessenheim a fermé : tout cela est très, comment dirais-je, “social”…
    Mais heureusement on a nos moulins à vent et nos panneaux solaires !

    • @lucien : Avez-vous lu le rapport du Shift Project sur l’état des réserves et perspectives de production des principaux fournisseurs de pétrole de l’UE à destination de la DGRIS ?
      La synthèse décrit ainsi pour les 16 pays fournissant 95% de l’approvisionnement de l’UE (y compris Russie, le rapport date de mai 2021) :
      -La taille des champs découverts et mis en production tend à décroître au fil du temps.
      -Le délai entre découverte et mise en production est croissant dans tous les pays étudiés, sans exception. Ce phénomène a pour origine la raréfaction, depuis dix à trente ans selon le cas, de découvertes significatives ou d’une qualité ou d’une situation géographique justifiant un développement dans les délais observés antérieurement dans l’industrie.
      Et donc le diagnostic, je cite : Tous les pays étudiés présentent un déclin tendanciel des découvertes et 14 sur 16 présentent un déclin de la production.

      Autrement dit, cessez de fantasmer sur une abondance de la ressource en gaz et pétrole. A consommation constante on estime que la totalité des réserves prouvées de pétrole serait consommée d’ici 2060 sauf que :
      -La consommation mondiale d’énergie fossile explose avec l’augmentation de la consommation par l’Inde notamment
      -On n’arrêtera pas du jour au lendemain de produire du pétrole mais la production va progressivement diminuer, sachant que l’on a atteint un plateau de production depuis 2018.
      La pénurie va progressivement se mettre en place et il va falloir s’y préparer.

      • Cyril31, pas trop le temps de répondre dans les détails.
        Quelques éléments de réponse néanmoins qui seraient à développer :
        – Je ne suis pas un défenseur à tout prix des hydrocarbures ;
        – 2060 n’est pas 2035 !
        – il est très bien de diversifier les sources d’énergie pour les véhicules : hydrocarbures, électricité, hybride, hydrogène etc.
        – mais pour les bonnes causes : la défense de l’indépendance énergétique, la sage anticipation de la fin du “tout pétrole”, la diminution de la pollution etc. ;
        – sauf que ce n’est pas la principale cause évoquée, mais bien plutôt le délire mystico-gaucho- écolo de la “fin du monde” demain matin, avec toutes les conséquences psychologiques notamment chez les plus jeunes ;
        – je suis pour une transition dans le temps, et non un diktat dans la précipitation et la panique généralisée : le fameux gouvernement par la peur (on l’a vu avec le Covid qui a eu raison des Gilets Jaunes) ;
        – comme vous dites :”il va falloir s’y préparer”, tout est là : “il va falloir”…
        – si les sources sont diversifiées (du moins dans les pays riches), si on continue à permettre la prospection surtout dans les pays qui ont cette richesse au lieu de la diaboliser (qui d’ailleurs n’ont que faire des recommandations des COP et du GIEC, heureusement pour eux), si on continue à améliorer les techniques de raffinage et de construction des moteurs thermiques, alors la limite peut raisonnablement aller au-delà de 2100 : mais quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage, on noircit bien le tableau et on dit que c’est “foutu” avant d’essayer…
        – Je maintiens que la politique écolo est une politique de très riches, une politique de casse sociale qui appauvrit les pauvres, qu’elle est soutenue par les fameux “milliardaires-humanistes” (qui n’est pas un oxymore, mais bien une antithèse : pas de conciliation possible entre les termes, si ce n’est l’hypocrisie, le narcissisme et la démagogie), par les écolos allemands qui font la loi en Europe, et qu’elle ne peut marcher que dans les pays riches occidentaux, au détriment cependant de leur population pauvre (qu’elle va encore plus paupériser), et au détriment du développement des pays pauvres qui ont besoin de leur pétrole notamment pour produire de l’électricité ;
        – etc.
        Bien à vous.

      • En tout cas je n’ai pas besoin d’écouter les raisonnements de Jancovici, ou de je ne sais qui d’autre, pour savoir que je m’appauvris avec la politique écolo autoritaire et que bientôt je ne pourrai plus circuler dans ma ville, ni louer mon appartement (et je ne suis pas le seul) : il ne m’apprendra rien à ce sujet, avec toute sa science… et là “j’en suis sûr”, comme vous dites !

  3. Rappelons qu’à la base de tout cela il y a la charge contre le CO2… Alors même que ce gaz n’y est pas pour grand chose ! Sa concentration implique qu’il est saturé en absorption IR, et que donc il ne peut pas retenir plus de chaleur qu’il ne le fait déjà. Tous les indices fondés sur le CO2 sont de la foutaises, un truc marketing pour faire peur et obtenir le paiement de taxes de plus en plus nombreuses !

    Non seulement le CO2 n’est pour rien dans une quelconque variation de température et de climat, mais d’une façon générale, tous les optimum climatiques ont été des périodes fastes pour l’humanité, là où les minimum thermiques se sont révélés être des catastrophes…

    Ces vendeurs d’Apocalypse avec leurs prévisions bancales car réalisées à partir de multiples hypothèses non vérifiées et de toutes les façons invérifiables, nous fatiguent…

    • “, tous les optimum climatiques ont été des périodes fastes pour l’humanité”:
      Vous en avez discuté avec Leroy-Ladurie, auteur mondialement reconnu de” Histoire du climat depuis l’an mil”, dans lequel il nous parle de ces fameux optima médiévaux ?

      Leroy-Ladurie est clairement alarmiste: il l’a exprimé de façon très claire dans ses interviews:
      Je cite:”On peut effectivement penser que ce réchauffement, d’abord lent et faible, est lié à l’activité humaine, même si, concernant le XIXe siècle, le lien n’a rien d’évident. De nos jours, en revanche, ce lien est l’explication la plus probable. Jamais, depuis au moins trois mille cinq cents ans, nous n’avons connu un réchauffement de cette ampleur. Nous sommes aujourd’hui à une hausse d’environ 0,9 degré en moyenne depuis 1850, et si l’avenir confirme les prévisions d’une augmentation des températures de 2 degrés, voire plus, au cours du XXIe siècle, il faut bien comprendre que cela entraînera une modification importante du climat.”

      Il se passe bien quelquechose : la courbe des températures s’est brusquement relevée en même temps que le taux de carbone dans l’atmosphère. Simple corrélation sans causalité démontrée?

      Faut-il nous en inquiéter? Je fais partie de ceux qui pensent qu’il faut nous adapter à ce changement, sans espérer inverser la courbe de l’accroissement du taux de co2.

  4. Il fut un temps où le consensus régnait. 97 % des scientifiques étaient en principe convaincus du RCA dû au CO2. Aux dernières nouvelles, mais cette fois au plan de la population mondiale, environ 40% des gens ne croient plus à cette fable. C’est bon signe, la raison revient, surtout quant on tape au porte-monnaie. Les réchauffistes seront bientôt aux abois. Je sens qu’on va rire. Le nombre de chapeaux qu’il va falloir avaler. La profession se frotte les mains.

    • @Serge Ferry.
      Le prétendu et grotesque “consensus”, à la soviétique, de 97% parmi les scientifiques pour ce qui concerne l’origine humaine du réchauffement ne semble plus du tout déteindre sur l’opinion publique, puisque un sondage de début avril fait par l’EPIC (Energy Policy Institute at the University of Chicago) nous dit qu’actuellement moins de la moitié des américains croient encore à cette origine.
      https://epic.uchicago.edu/news/new-poll-finds-just-less-than-half-of-americans-believe-climate-change-is-human-driven/
      On peut raisonnablement penser que la proportion des climatosceptiques en Europe est identique, sinon encore plus élevée, malgré le matraquage médiatique incessant auquel nous sommes soumis.
      Nous n’avons en fait AUCUNE idée, même approximative, de l’état de l’opinion française à cet égard et je doute qu’aucun institut de sondage ose jamais effectuer et publier un sondage similaire en France s’il donne des résultats aussi catastrophiques à l’encontre de la bien-pensance et du politiquement correct.
      Une telle ignorance, un tel mutisme dans nos média mainstream n’est certainement pas bon signe pour le carboréchauffisme.

    • Un sondage mondial réalisé au XVIième siècle aurait conclu à 99% que le soleil tournait autour de la terre.

      Et pourtant Galilée…etc…etc…

      Je ne vois pas l’utilité et la pertinence de tels sondages…

      • Eh bien, contrairement à vous, je perçois la pertinence évidente et intrinsèque à ce sondage: C’est que malgré le matraquage grossier, réducteur, pluriquotidien et omniprésent de la politicoclimatogiécocarbomédiasphère toujours à sens unique, sans AUCUNE contradiction possible de la part des climatosceptiques, hormis sur quelques rares sites comme “climato-réalistes” l’opinion ne s’en laisse pas compter et commence à se lasser.
        Trop de catastrophisme tue le catastrophisme, ou encore: “A force de crier au loup, plus personne n’y croit” !!!
        En somme, une excellente nouvelle !

  5. Ah, j’oubliais, pour “sauver la planète”, le gaz de schiste (eh oui, on n’en est plus à une contradiction près !) de nos bons vieux amis américains, vendu 5 fois le prix de leur marché intérieur, pour venir généreusement en aide à la pauvre Europe qui ne sait plus que faire pour s’auto-détruire (ce que c’est quand même que le complexe de culpabilité) !
    Mais une amitié comme ça, ça ne se mégote pas : finalement ce brave “sleeping Joe” n’est pas si “sleeping” que ça, après le coup des sous-marins australiens, et on ne voit pas trop la différence avec le bon vieux Donald et son “America first” et “Fuck to the Europe”, euh… non ça c’était Victoria Nuland et notre autre vieux “pote” Barack : quelle constance dans la politique étrangère (et intérieure) de l’Oncle Sam tout de même !
    Bref, la politique de casse anti-sociale de très riches promue par les écolos a de l’avenir devant elle, et tout le monde s’y met de bon coeur pour aider les pauvres à couler : ce que c’est quand même que la solidarité, c’est émouvant : dormez tranquilles, la morale humaniste est sauve !

  6. “”””””97 % des scientifiques étaient en principe convaincus du RCA dû au CO2.”””””
    Sérieusement , faut pas appeler ces gens des scientifiques ; un physicien , un chimiste , ne connait rien au passé climatologique de la Terre ; donc son avis est nul

    • Bah, 97 % (116/120) des modèles climatiques surchauffent (entre 0.2 et 0.5 °C de hausse par décennie) si on les compare aux observations depuis 1990 (0.13 °C de hausse par décennie).

      Si ce chiffre ne parvient pas à faire douter les cons-vains-culs catastrophistes, c’est désespérant. D’autant plus que personne ne parvient à expliquer de manière claire en quoi cette hausse est “dangereuse pour la survie de l’humanité”.

      Je viens de lire une interview de Raphaël Glucksmann dans laquelle il parle “d’effondrement climatique”. J’ai questionné un physicien pour comprendre le sens de cette expression. La réponse était assez éloignée de notre réalité (il m’a parlé d’une transformation de la terre en trou noir, si j’ai bien compris).

        • Le délire vient de l’effondrement climatique de Glucksmann. Comme le physicien ne voyait pas ce que pouvait signifier cette expression, il est également parti dans un raisonnement foireux pour bien démontrer que cela n’a aucun sens. Si ce n’est, bien entendu, d’appuyer sur l’accélérateur du catastrophisme.

          Je pensais quand même trouver sur ce site un scientifique capable d’interpréter la pensée du député européen.(-)

  7. “j’ai reproduit ci-dessous sans aucune modification… car il se ridiculise lui-même. ”
    Je trouve cette phrase étrange. Attention à ne pas decridibiliser le propos en laissant la porte ouverte aux complotistes en laissant maladroitement comprendre que les auteurs s’autorisent éventuellement à modifier des textes pour aller dans le sens de leurs convictions…

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