Le « charbon propre » ne se réfère pas à un nouveau type de charbon plus « écologique » mais à un ensemble de procédés permettant de diminuer l’empreinte environnementale de ce combustible. Dans un contexte de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le charbon est en effet pointé du doigt car sa combustion émet 1,3 fois plus de CO2 que celle du pétrole et 1,7 fois plus que celle du gaz par unité d’énergie produite.
Ce terme de « charbon propre » est principalement employé dans le cadre de l’amélioration du rendement de centrales à charbon ou lorsque ces dernières sont associées à un système de capture et de stockage du CO2.
Concrètement, les nouvelles centrales à charbon dites « supercritiques » et « ultra-supercritiques » soumettent la vapeur d’eau produite par la combustion du charbon à des conditions de température et de pression bien supérieures à celles d’une centrale classique. Il en résulte une forte amélioration de l’efficacité énergétique (avec un rendement de 45% contre environ 30% dans le cas des anciennes centrales) et donc une réduction des émissions de CO2 et de polluants (poussières, NOx, SO2) par kWh produit.
Les techniques de capture et de stockage du CO2 (CCS en anglais) doivent permettre de piéger ce gaz à effet de serre avant, pendant ou après la combustion du charbon afin d’éviter qu’il ne soit libéré dans l’atmosphère. Le coût de ces procédés limite aujourd’hui leur développement.
Pour rappel, le charbon compte encore pour près de 30% de la consommation d’énergie primaire dans le monde (et pour près de 40% de la production électrique mondiale) et est responsable d’environ 45% des émissions totales de CO2 liées à la combustion d’énergie.
Source : Connaissance des énergies (08 juin 2017)
Voir aussi :
Le charbon propre : investir aujourd’hui ou payer demain ?
Sylvie Cornot-Gandolphe, Chercheur Associé au Centre Energie de l’Ifri