Par Rémy Prud’homme
La nuit du 3 au 4 avril a été très froide en France. Les températures enregistrées se sont situées entre 0° et -9°, bien en dessous des moyennes saisonnières. En fait, selon météo-France, on n’a jamais vu une nuit d’avril aussi froide depuis 1947. Qu’est-ce que cela nous dit au sujet de réchauffement climatique ?
Pas grand-chose. Le réchauffement climatique est un phénomène de moyen ou long terme, qui ne se mesure que sur des périodes de plusieurs années. C’est un phénomène très lent, et très modeste : la température moyenne du globe (dans la mesure où l’on est capable de donner un sens à ce concept en faisant des moyennes de moyennes de millions de températures horaires enregistrées dans des milliers de lieux différents) semble avoir augmenté d’environ 1,1 degré Celsius entre 1870 et 2020. Autour de cette tendance légèrement ascendante, le climat et la température connaissent des variations de grande ampleur. En cherchant bien, on trouverait certainement dans le passé (au 17ème siècle en particulier) des nuits aussi glaciales, ou encore plus glaciales, que celle que nous venons de vivre. La froide nuit du 3 avril en France ne signifie pratiquement rien sur l’évolution du climat du monde.
Mais elle en dit long sur le discours hystérique des réchauffistes. A la moindre poussée de chaleur, ils brandissent ce « record » comme une preuve indiscutable de l’accélération dramatique du réchauffement climatique. Pour eux tout est « la faute au réchauffement climatique ». Parions qu’il y aura parmi eux des élèves des Jésuites pour nous expliquer que la nuit du 3 avril en France est une conséquence du réchauffement, et qu’elle nous impose absolument de subventionner encore davantage les éoliennes et de cesser de boire du lait de vache. Puisse la nuit du 3 avril faire progresser le bon sens et le sens de la mesure.