Il est encore possible d’éviter le piège du Net-Zéro carbone

Un rapport de la fondation Clintel (*), rédigé par Par Kees de Lange et Guus Berkhout.

Document publié en anglais sur le site de Clintel. Traduit en français par Camille Veyres.

(*) La fondation Climate Intelligence (Clintel) a été fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. L’objectif principal de Clintel est de produire des connaissances et une compréhension des causes et des effets du changement climatique, ainsi que des effets des politiques climatiques qui sont menées. Clintel a publié la Déclaration mondiale sur le climat, qui a été signée par plus de 1900 scientifiques et experts. Son message principal est “il n’y a pas d’urgence climatique“.


Résumé

Cliquez ici pour accéder à la version française du rapport complet.

Le transport radiatif de l’énergie dans l’atmosphère se calcule  facilement à l’aide de la physique fondamentale. Ces calculs confirment les observations selon lesquelles les gaz à effet de serre jouent un rôle modeste dans le réchauffement climatique. La conclusion importante de la théorie et des mesures est qu’il n’y a pas de crise climatique causée par l’homme.

Cependant, les modèles climatiques – élaborés par des organisations gouvernementales – prédisent une catastrophe climatique et le gaz à effet de serre CO2 est accusé, bien que sur notre planète couverte d’eau, sur la Terre, H2O soit le gaz à effet de serre le plus important.

Le discours alarmiste basé sur des modèles est que la contribution humaine aux émissions de CO2 constituerait une menace fondamentale pour la survie de l’humanité et que par conséquent, tous les combustibles fossiles doivent être interdits. Heureusement, cette histoire d’apocalypse n’est pas conforme aux faits.

L’établissement d’une relation de cause à effet est le sujet le plus difficile de la science (la corrélation est différente de la causalité !). Cela s’applique certainement au comportement de notre climat. En effet, le climat de la Terre est un système extrêmement complexe, dans lequel des processus complexes se déroulent dans un espace à quatre dimensions : trois coordonnées spatiales (x,y,z) et une coordonnée temporelle (t). Nous en savons encore peu sur ce sujet. C’est pourquoi le comportement climatique de la Terre est très difficile à saisir dans des modèles. L’expérience montre que la science du climat ne devrait pas commencer par des modèles complexes, mais par des observations fiables.

Les limites des modèles climatiques actuels, dues en partie à de nombreuses hypothèses et limitations numériques, sont telles qu’ils ne constituent pas encore une base sérieuse pour une politique climatique d’atténuation [c.a.d. de réduction des émissions] . En particulier, l’hypothèse que la contribution humaine à la production de CO2 serait la recette d’une catastrophe climatique à venir n’est pas confortée par  des observations. Pour beaucoup c’est parce que l’on veut ignorer l’effet de saturation du réchauffement causé par le gaz à effet de serre CO2. Les nombreuses hypothèses faites  sur le rôle -très complexe- des nuages sont tout aussi importantes. Il est clair que les nuages sont le talon d’Achille de la science du climat.

Une connaissance de l’histoire est indispensable à la recherche sur le climat. Les résultats de la science géologique constituent un véritable trésor de données sur la relation, ou l’absence de relation, entre la teneur en CO2 de l’atmosphère et la température. Les archives géologiques nous indiquent qu’il n’y a pas de corrélation, et donc pas de lien de cause à effet, entre le CO2 et la température. L’étude des carottes glaciaires montre que le réchauffement précède l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère. Le passé récent montre que la variabilité naturelle de la température est considérablement plus importante que l’influence de l’homme.

Suite à ces prédictions non fiables de modèles climatiques, l’approvisionnement du monde en énergie est devenu l’objet d’un  débat très animé. En raison des conclusions douteuses de modèles climatiques sur le rôle du CO2, les combustibles fossiles ont été condamnés. Cette approche Net Zéro est, au moins en Occident , devenue le Saint Graal du politique. La fiabilité de l’énergie fossile qui répond à la demande est sacrifiée à des illusions sur des sources intermittentes [supply driven illusions]. L’Occident est apparemment prêt à sacrifier sa prospérité pour ça. Et le reste du monde l’observe avec stupéfaction.

Dans notre contribution, nous plaidons pour la poursuite du développement de l’énergie nucléaire, avec une attention particulière à l’option basée sur le cycle du thorium et ses avantages. À long terme, ce sera le seul moyen rationnel d’approvisionner convenablement le monde en énergie. Il n’y a donc aucune raison de continuer à nager dans le piège du Net Zéro. Nous pouvons encore revenir en arrière.
En résumé, le climat se réchauffe, mais il n’y a pas de crise climatique. C’est une bonne nouvelle. Malheureusement, nous sommes au début d’une crise énergétique que nous avons nous-mêmes provoquée. C’est là une très mauvaise nouvelle. Un nouveau gouvernement doit mettre un terme à ces histoires de catastrophes climatiques tirées de modèles et faire de nouveaux choix en politique de l’énergie.


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