Feux de Los Angeles : une focalisation sur le réchauffement climatique trompeuse

Depuis le 7 janvier 2025, une série d’incendies touche la région métropolitaine de Los Angeles et les régions environnantes en Californie du Sud, notamment à Pacific Palisades, Eaton, Hurst et Sunset.

Si on ne sait pas avec exactitude ce qui a pu déclencher cette catastrophe (feux d’artifices, dysfonctionnement des réseaux électriques, etc.), mais le bilan sera lourd. Mercredi 15 janvier, on déplorait 27 morts, plus de 12 300 habitations détruites et 16 000 hectares brûlés.

Plusieurs facteurs se sont combinés pour conduire ce désastre : le vent, la sécheresse, les carences dans la gestion des incendies, et une concentration croissante de la population dans les régions à risques.

Les vents de Santa Anna : un phénomène météorologique récurrent

L’un des facteurs déterminants des incendies de forêt de Los Angeles est le rôle des vents dits de Santa Ana, qui ne sont ni nouveaux ni liés au changement climatique. Ces vents secs et violents sont un phénomène météorologique récurrent qui surviennent lorsque de l’air froid s’accumule dans les États voisins de la Californie (le Nevada et l’Utah). À mesure que cette masse d’air se dirige vers l’ouest puis dévale les montagnes californiennes, elle se réchauffe et s’assèche. Les vents de Santa Ana créent d’abord des conditions favorables à des incendies de forêt, puis les attisent une fois qu’ils font rage en asséchant la végétation. Lors des feux de janvier 2025 ces vents ont atteint une vitesse dépassant 160 kilomètres par heure dans les zones d’incendie.

Mécanismes des vents de Santa Ana © La chaîne météo

La sécheresse, conséquence d’un climat méditerranéen

La Californie a un climat méditerranéen sur la quasi-totalité de son territoire qui est recouvert de gigantesques forêts très inflammables. La chaîne côtière autour de Los Angeles et de San Diego est revêtue d’une végétation très fine appelée « chaparral » (l’équivalent du maquis ou de la garrigue en France), qui sèche très vite en dégageant des huiles essentielles, un écosystème qui favorise une combustion rapide.

En Californie, les étés sont longs et très secs, mais les hivers peuvent y être très humides, permettant ainsi à l’herbe et à divers combustibles de pousser. C’est ce qui s’est passé après les hivers 2023 et 2024 très pluvieux qui ont favorisé la croissance de la végétation. Ces hivers pluvieux ont été suivi d’une sécheresse sévère qui a sévi du 1er juillet 2024 au 5 janvier 2025.

Ce type de sécheresse débordant jusqu’en début de saison humide n’est pas sans précédent. On l’a également observé en 1990, 1991 en 2000 et plus récemment en 2020. L’humidité a permis à la végétation de se développer. Celle-ci s’est ensuite asséchée en raison du manque de pluie et des vagues de chaleur successives. Ces conditions météorologiques ont favorisé la formation de « combustible s» disponibles pour de potentiels incendies.

Il est également intéressant de constater que sur la longue période, malgré son climat méditerranée, la Californie ne connait pas de déficit de précipitations comme le montre le graphique suivant.

Précipitations annuelles à l’échelle de l’État (1895-2023). Source : Etat de Californie. Précipitations totales sont exprimées en pouces et suivies par « année hydrologique », du début de la saison des pluies, le 1er octobre, jusqu’au 30 septembre suivant.

Enfin, le climat de la Californie est très influencé par les variations de températures de surface de l’océan Pacifique équatorial. Cette relation entre l’ENSO (El Niño Southern Oscillation ) est bien documentée depuis les travaux précurseurs de Ropelewski and Halpert (1986). Le grand événement El Niño de 2015-2016 a conduit à une succession  d’années chaudes et sèches en Californie.

L’étalement urbain

Au-delà des conditions climatiques, la manière dont les sols sont utilisés exerce une influence décisive sur la propagation des feux.

L’étalement urbain dans les zones exposées aux incendies aggrave le problème. Cal Fire estime que deux millions de foyers  (soit 14,5% de toutes les maisons en Californie) habitent dans des zones sujettes à des incendies de forêt à cause de la crise du logement qui pousse de nombreux californiens à s’installer dans des zones en périphérie des villes, à la lisière des forêts et dans des zones dont la végétation est inflammable. Selon Thomas Curt, Directeur de recherche à l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), des milliers de maisons sont construites dans les collines situées au-dessus de Los Angeles potentiellement dangereuses.

Ajoutons que, pour des raisons historiques les Américains construisent des maisons en bois car il y a 4 siècles, ils n’avaient pas de béton, mais du bois à profusion. Des immeubles construits en dur n’auraient pas autant brûlé, limitant ainsi la propagation de l’incendie.

L’accès à l’eau

L’un des problèmes signalés par les pompiers qui luttent contre les flammes est le système d’approvisionnement en eau.

Le vent et la mauvaise visibilité empêchent l’utilisation de moyens aériens pour lutter contre les incendies. Les pompiers sont donc contraints d’utiliser uniquement le système de bouches d’incendie urbaines pour contrôler la progression des flammes. Or, explique Mark Pestrella, directeur des travaux publics du comté de Los Angeles, lors d’une conférence de presse, « combattre les incendies avec plusieurs bouches d’incendie extrayant l’eau de l’aqueduc pendant plusieurs heures n’est pas soutenable ».

Les bouches d’incendie sèches ont suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux, notamment de la part du président élu Donald Trump, contre les politiques de gestion de l’eau de la maire de Los Angeles, Karen Bass, et du gouverneur de Californie démocrate, Gavin Newsom. De plus remarque Jay Lund, professeur d’ingénierie environnementale à l’Université de Californie, les réservoirs d’eau de Los Angeles sont conçus pour lutter contre les incendies situés dans les maisons et non dans les espaces ouverts.

« Le problème n’est pas qu’il n’y a pas assez d’eau dans le sud de la Californie, le problème est qu’il n’y a pas assez d’eau dans cette région particulière du sud de la Californie pendant les quelques heures nécessaires pour lutter contre les incendies », a déclaré Jay Lund à l’agence de presse Reuters.

La focalisation sur le réchauffement climatique est contre-productive

Si les feux en Europe sont en diminution constante comme le montrent sans équivoques les statistiques de l’EFFIS (European Forest Fire Information System) commentées dans cet article, en Californie la situation est différente.

La relation de la Californie avec le feu est antérieure à la révolution industrielle et certainement aux discussions modernes sur le climat. Les archives et études historiques montrent que les grands incendies de forêt font partie intégrante de l’écosystème de l’État depuis des millénaires. Selon l’US Geological Survey, la fréquence des grands incendies de forêt en Californie du Sud est restée relativement constante au cours du siècle dernier, les établissements humains et la gestion des terres jouant un rôle bien plus important que les tendances mondiales en matière de température.

Imputer systématiquement la responsabilité des incendies de forêt au changement climatique conduit à ignorer les problèmes plus immédiats comme la gestion des terres, l’urbanisme et la prévention des incendies. Améliorer la gestion des forêts, faire respecter les exigences en matière d’espaces défendables et lutter contre l’étalement urbain dans les zones sujettes aux incendies sont des mesures qui  peuvent être prises dès aujourd’hui.

Il est essentiel de distinguer le battage médiatique de la réalité. Ces incendies ne sont pas la preuve d’une crise climatique, mais un rappel de l’importance d’une gestion réfléchie des terres et de la préparation aux catastrophes. Concentrons-nous sur des solutions fondées sur la science, l’histoire et le pragmatisme, et non sur la peur.

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40 réflexions au sujet de « Feux de Los Angeles : une focalisation sur le réchauffement climatique trompeuse »

  1. Dans les facteurs combinés ayant abouti au désastre, il en est un oublié : pour des raisons diverses (coûts, séismes, habitudes), ils construisent en bois.

    • Les maisons en bois brûlent aussi bien que celles en parpaings ou en briques, même les bateaux de croisière en métal brûlent entièrement !!

    • Effectivement,
      c’est pourquoi le plâtre est devenue obligatoire à Paris en 1667 ! (voir wiki) Cela suite au Grand incendie de Londres.

      J’étais tombé là dessus en me renseignant sur le plâtre pour mes travaux de rénovation.

      Ils vont peut-être s’y mettre en Californie !

      Fondamentalement, c’est une roche sédimentaire à base de calcium, donc pas de raison que ça brûle.
      Le plâtre une fois qu’on lui redonne de l’eau, ça devient du gypse à nouveau !

      • Le bois recouvert de plâtre a une meilleure tenue au feu que l’acier nu qui se ramollit et se déforme à partir d’une certaine température.
        Source: Centre Technique du Bois .

  2. Bonsoir,
    Nathalie Cabrol était sur France Inter ce matin. En soutenant le rôle du CO2 dans le réchauffement climatique, elle soutient que l’isotope du CO2 provenant de la combustion du pétrole et du charbon était différent du CO2 émis par la nature. Et c’est donc pour cela que nous sommes certain du rôle de l’activité humaine dans le réchauffement climatique..
    Comme je ne comprend pas du tout de quoi il s’agit, y aurait il quelqu’un qui puisse m’expliquer cela?
    Merci beaucoup.

    • Si vous permettez.
      Je ne connaissais pas Nathalie Cabrol, donc j’ai fait une petite recherche (Wikipedia, Scholar Google, Research Gate) pour découvrir l’oiseau et l’institut Carl Sagan de l’Université Cornell dans l’Etat de New York où elle officie. D’après ce qu’elle a raconté à France Inter, et aussi en lisant ses interventions ailleurs, cette dame fait à l’évidence partie des ces scientifiques possédés par une sorte de mysticisme. Jugez-en : dans son interview, tel que rapporté sur le site Radio France, elle qualifie carrément l’humanité de cancer pour la planète. En gros, l’homme est mauvais et fait du mal à Gaïa. Pas moinsse. Ça devrait suffire, je crois. Elle me fait penser à l’illuminé de l’album de Tintin (l’Etoile mystérieuse) qui, l’entonnoir sur la tête, crie partout repentez-vous, la fin du monde est proche. Bien qu’ils puissent par ailleurs produire une science correcte, les gens de cet acabit sont les mêmes qui veulent empêcher les promeneurs de se balader librement en pleine nature comme n’importe quel animal (cf les parcs nationaux, voire les parcs régionaux, comme certains Saint-Just voudraient l’appliquer). Ils oublient simplement que l’homme fait partie intégrante du système écologique et que l’écarter est une hérésie de dimension religieuse, totalement anti-scientifique.
      Il est intéressant de constater la connivence entre la radio nationale et la chercheuse. Tous deux sont possédés par la même dérive anti-homme, anti CO2, anti tout ce qui ne correspond pas à leurs délires, qui caractérise ce qu’on pourraît appeler le monde occidental actuel. Ailleurs, ils s’en foutent et construisent les BRICS multipolaires en développant l’exploration des hydrocarbures. Après, on verra. Transition ménagée. En cancérologie, lorsqu’une tumeur disparaît subitement sans traitement (ça arrive !) on parle d’apoptose. Donald Trump, avec ses gros sabots, représente la réponse de l’immunité naturelle de l’humanité. L’élite woke du monde occidental est stupéfiée par cette réponse immunitaire et voit arriver son apoptose. Espérons. Perso, j’en ai par dessus la casquette de cette catégorie de gens qui ont réussi à pervertir la jeunesse et la plonger dans un désarroi totalement injustifié au point qu’ils refusent de faire des gosses pour sauver la planète.

      Pour les isotopes du carbone, on peut développer mais ça va être un peu long, notamment en ce qui concerne la responsabilité ou non de l’homme.
      Il vaudrait mieux faire jouer son bon sens inné.
      L’augmentation rapide du CO2 dans l’air coïncide exactement avec l’activité industrielle humaine. Si vous n’êtes pas convaincu de la relation directe, alors citez-moi un mécanisme naturel (indépendant de l’homme) qui pourrait expliquer cette augmentation faramineuse et qui est – sacré non de non – pil poil coïncidente. L’augmentation du CO2 est due à l’activité humaine, c’est une évidence crasse. Qu’il n’y ait pas coïncidence entre les volumes produits et les teneurs constatées dans l’air provient d’une absorption lente par l’océan global. La question maintenant est de savoir si elle a une action sur le climat. Ne demandez pas à madame Nathalie Cabrol, cherchez par vous même sur le net. Et vous serez sans doute étonné de la résistance au fameux ”consensus à 97%” dont les journalistes incultes se gargarisent.

      • Merci Serge pour ce commentaire intéressant et pour le moins engagé :p

        C’est mon premier commentaire ici mais je lis ce site depuis quelques semaines déjà. J’essaie de me documenter de la manière la plus neutre possible (même si je sais que j’ai mes propres biais) sur le sujet du réchauffement climatique, et j’essaie de faire la part de ce qui relève du fait et de l’opinion… bref comme tout le monde ici je pense. Je lis aussi d’autres sites web et revues scientifique comme « Pour la science » que je recommande à tous le monde.

        Je ne vais pas m’étendre trop sur votre premier paragraphe, que je trouve un peu sévère envers cette personne à qui vous attribuez, je pense, plus de mauvaises intentions qu’elle n’en a vraiment. Je peux quand même entendre son point de vue si l’on considère que la Terre était à l’origine une sphère abritant diverses espèces animales et végétales, vivant en bon équilibre pendant de nombreux millénaires. On a l’impression que l’Homme perturbe cet équilibre en croissant beaucoup plus rapidement que toute autre espèce au cours des 3 ou 4 derniers siècles, et en bétonnant, délimitant et creusant de très nombreux milieux naturels durant cette croissance. Je pense que c’est ca qui lui fait comparer l’Homme avec une forme de cancer, même si j’entends que le terme est peut être maladroit et/ou exagéré. Je pense qu’elle veut exprimer la crainte que ce « toujours plus de croissance » pourrait à terme (pas forcément si lointain) nous mener à notre perte. J’essaie de rester nuancé dirons nous. Dites-moi ce que vous en pensez ? 🙂

        Je suis très intéressé par votre deuxième paragraphe. Je suis complétement aligné sur votre résumé succinct, et j’apprécierais beaucoup si vous pouviez me fournir des sources pour répondre à la fameuse question que vous soulevez « La question maintenant est de savoir si elle a une action sur le climat. » car en regardant sur le net comme vous le suggérez je tombe exclusivement sur des articles scientifique ou études qui justement vont dans le sens que oui, le CO2 est bien un gaz a effet de serre qui dans ses concentrations actuelles explique bien le réchauffement moyen que l’on constate.

        • Une sphère vivant en bon équilibre pendant des millénaires et dont le fonctionnement aurait été troublé par l’homme, est une fable écologiste, faites de la géologie et de l’histoire, vous penserez très différemment.

          Exemples :
          -vous mangez sans doute des produits issus du blé cultivé en France, et bien si l’homme n’avait pas ramené en Europe cette céréale qui, comme une quantité innombrable de plantes que l’on consomme, n’a rien à faire chez nous, ce que vous appelez la Nature en France aurait une toute autre allure.
          Ce n’est pas nouveau, il y a 10 000 ans de cela, les populations du néolithique ont transformé les paysages du nord de la France en y favorisant et plantant des noisetiers massivement, la noisette étant alors un aliment de 1er ordre consommée en sec et en bouillie.
          -loups, ours, vautours nous sont présentés par des pseudo-spécialistes comme des animaux avec lesquels l’homme aurait vécu depuis toujours en bonne intelligence. Malheureusement, les archives écrites (qui n’ont que quelques siècles) nous racontent une toute autre histoire, celle de la lutte désespérée des populations paysannes pour protéger leur bétail (et il n’y avait pas d’indemnisations) et leurs enfants ou personnes âgées (sauf enragé, le loup s’attaque rarement à un individu adulte et en parfaite santé) voir : https://mrsh.unicaen.fr/homme_et_loup/.
          Les patous de Gaston Phébus accompagnaient les familles nobles dans tous leurs déplacements pour les protéger des ours et si Gaston Phébus et consorts fut un héros, c’est bien parce que la chasse aux ours était vitale pour la survie du monde paysan, bêtes et hommes.
          Quand au Lämmergeier, traduction : le vautour des agneaux, son nom même indique qu’il a toujours mangé bien autre chose que de la charogne.

          • Je ne suis pas sûr de saisir le sens de votre réponse. Loin de moi l’idée de penser que « le bon équilibre » n’inclut pas des prédateurs et des proies comme il y en a toujours eu.

            Mon propos est de dire qu’il ne paraît pas complètement fou de se poser la question de la perte de cet équilibre quand on passe en environ 10 000 ans de 1% d’humains et 99% d’animaux sauvage sur Terre à 1% d animaux sauvages, 32% d’humains et 67% d’animaux d’élevage. (Avec des chiffres à peu près similaires pour la flore vierge et l’artificialisation des sols.

            Ça montre bien la capacité incroyable de l’homme à transformer son environnement et je comprends que ça puisse légitimement questionner sur la pérennité de ce nouvel équilibre.

      • Sur le rôle du 13C on peut se reporter ici : https://www.science-climat-energie.be/sce-pdf/
        Les 3 premiers pdfs devraient vous éclairer. Sinon le site suivant et le livre associé constituent une bonne introduction https://laphysiqueduclimat.fr/.

        Les augmentations du CO2 ne sont pas corrélées aux activités humaines mais à la température.! v’est une conséquence de la loi de Henry quand la terre se réchauffe les océans dégazent? Les plus fortes augmentations de CO2 pendant les années 30 est la 2e guerre se sont produites pendants des périodes de récession.

        De toute façon le CO2 n’est pas un problème mais un bienfait : il faut au moins 150 ppm de CO2 pour que la photosynthèse démarre et donc la vie. A 150 ppm le CO2 a fait augmenter la tempétature de 4,2 °C, au début de l’ère industrielle l’augmentation totale de température due aux 300 ppm était de 4,8 °C soit 0,6 °C de plus eactuellement on a gagné 0,4 °C de plus. Si on doublait la quantité de CO2 l’effet sur la température serait indétectable. Se rappeler que la large majorité de l’effet de serre est imputable à la vapeur d’eau.

      • Comment expliquez vous les augmentations avérées du CO2 dans le passé lointain de la Terre, des mllions d’années avant l’apparition de l’homme? Coïncidence n’est pas corrélation. En prenant comme référence les débuts de l’industrialisation, laquelle comme par hasard débute pendant le refroidissement du Petit âge glaciaire, prenant fin vers 1850, le réchauffement se trouve amplifié. Je vous rappelle qu’en 1795 la cavalerie française s’est emparé de 14 vaisseaux de la flotte hollandaise prise dans les glaces dans l’isthme de Texel, cette année tous les fleuves européens étaient gelés. Il n’est pas possible de prendre cette époque comme référence.

    • L’isotope 12C est plus léger que l’isotope 13C.
      Les réactions chimiques du vivant préfèrent le 12C.
      Les mesures dans l’atmosphère (davantage de 12C en proportion) montrent que l’on a brûlé des combustibles fossiles composés d’anciens êtres vivants.

      Ceci dit, les questions restent.
      Quelle est l’importance relative des autres causes, humaines (aérosols) ou naturelles, en particulier ces toutes dernières années ?
      L’augmentation de la concentration du gaz carbonique dans l’atmosphère est bénéfique pour l’être humain (végétation, alimentation), c’est sa diminution qui pourrait être dramatique.
      La doxa du RCA repose, d’une part, sur le concept du forçage radiatif, et, d’autre part, sur la modélisation pour prédire à 30 ans, donc sur l’utilisation de l’informatique, sans loi physique.
      Le GIEC lui-même est prudent et s’en remet à l’attribution des évènements extrêmes, dit autrement au lancer de dés.

  3. Impliquer le réchauffement climatique est absurde quand on sait que 85% des incendies de forêt ont une origine humaine accidentelle ou criminelle aux USA comme en Europe et que cet incendie aux proportions gigantesques s’est produit dans une zone dense d’habitations urbaines.
    Qu’il fasse chaud, sec avec du vent importe peu s’il n’y a pas un incident, une imprudence ou une allumette craquée intentionnellement au départ.
    Supprimez toute habitation dans ces 16000 hectares incendiés, replantez-y une forêt et interdisez TOUTE présence humaine pédestre ou mécanisée et vous y diminuerez les incendies de manière spectaculaire !

  4. @Jean Marie Charlot
    Ci dessous un petit passage de mon manuscrit jamais publié datant de 2003
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    Les réservoirs de carbone

    Il y a l’atmosphère avec 720 gigatonnes (Gt) de Carbone ; les estimations vont de 635 à 770 Gt ; c’est le CO2 de l’atmosphère.avec un delta C13 de moins 7 pour mille
    Il y a la biomasse, matière organique vivante, principalement les végétaux terrestres, les algues et planctons marins, les animaux. On estime entre 500 et 800 Gt le carbone lié à ces êtres vivants.;delta C13 varie entre -15 et -25 pour mille
    Il y a la matière organique morte dans les sols ; 1500 à 1600 Gt de carbone se trouvent ainsi immobilisées à la surface de la Terre.
    Les océans contiennent de très grosses quantités de carbone sous forme d’ions HCO3-. On estime que 35000 à 39000 Gt de carbone se trouvent sous cette forme dans l’hydrosphère.delta C13 est de 0 pour mille

    Mais les deux principaux réservoirs de Carbone sont les suivants :

    Le carbone organique fossile : charbon (4000 Gt), pétrole (500 Gt), gaz (500 Gt) mais surtout le Kérogène, matière organique fossile disséminée dans les roches sédimentaires et qu’on estime à 13 000 000 de gigatonnes ; ce kérogène lorsqu’il dépasse 1 à 2 % dans ces roches sédimentaires permet à celles-ci de devenir des roches mères pour le pétrole ou le gaz naturel.Delta C13 en moyenne de -25 pour mille
    Le carbone minéral des carbonates, calcaires et dolomies, forme de loin le réservoir le plus important : 50 000 000 de gigatonnes sans fourchette d’estimation : plus les chiffres sont grands et imprécis, et plus les divers auteurs s’accordent sur un même chiffre.Delta C13 de 0 pour mille
    Et le manteau ? JF Minster indique qu’il resterait 90 000 000 de gigatonnes de carbone juvénile piégé dans le manteau. Quant à son delta 13C, on suppose qu’il est le même que celui de la croûte, à savoir -7 ‰ (G. Faure, Isotope Geology, p. 503)
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    En conséquence , comme la planète reverdit (et même JC Maurin sur SCE admet cela ) le CO2 additionnel dans l’atmosphère ne peut provenir que de la combustion des fossiles ( charbon , gaz , pétrole); si la mer se réchauffe et largue du CO2 atmosphérique dissout , cela ne changerait pas le delta C13
    Lire à ce propos les commentaires de Negynas et Sommer dans cet article
    https://www.science-climat-energie.be/2025/01/10/une-comparaison-absente-du-rapport-du-giec-emissions-anthropiques-vs-croissance-du-co2/#comments

  5. Nous ne sommes pas au bout de nos peines. L’Occident en mal d’Apocalypse a trouvé dans la sauvegarde de la Planète, l’anthropomorphisme qui lui faisait défaut depuis sa déchristianisation, tant il est vrai qu’aucune civilisation ne peut survivre sans transcendance. Les sectateurs de cette nouvelle
    « religion » auront beau jeu au gré des événements d’invoquer soit le dérèglement climatique, soit le changement climatique, soit, de façon plus scientifique, le réchauffement du même nom. L’incendie est la conséquence du « ce que bon vous semblera » climatique de la même manière, en vertu du parallélisme des formes, que l’accident est la conséquence de la vitesse. Poussé à l’extrémité, le raisonnement conclut qu’à la vitesse zéro, il n’y a plus d’accidents… de la même manière, sans « …. » climatique, il n’y a plus d’incendies. CQFD
    Si l’on regarde de près l’histoire des incendies en Corse, qui ont longtemps au XXième siècle défrayé les chroniques estivales, tant par leur ampleur que par leurs drames humains, on conviendra sans hésiter que le « truc » climatique n’a rien à y voir…

    • Les incendies ne sont ni plus ni moins que la manifestation de la colère de Gaïa, au même titre que nous avions la foudre, les tremblements de terre ou les épidémies qui caractérisent la colère de Dieu. On est dans le même cadre. Ce n’est que de la croyance et de la superstition, il n’y a rien de scientifique, et vous ne pouvez pas faire changer d’avis ce genre de personnes comme vous pouvez discuter 2h avec un témoin de Jehovah, il gardera son avis, même avec des preuves scientifiques à l’appui qui démontent le créationnisme.

  6. Serge Ferry20 janvier 2025 at 11 h 19 min
    «  » » » » » Qu’il n’y ait pas coïncidence entre les volumes produits et les teneurs constatées dans l’air provient d’une absorption lente par l’océan global. » » » » » »
    On est d’accord , mais par la biosphère terrestre aussi
    Comme j’ai dit plus haut , si l’océan se réchauffe il libère du CO2 dissout mais qui a le même delta C13 que l’atmosphère , par contre dans l’océan il n’y a pas que les gaz dissouts ; il y a les algues , les planctons , les coquillages , coraux etc… ; et pendant ces périodes chaudes dans le passé de la Terre on fossilisait beaucoup de matière organique pour fabriquer du pétrole , et les bébêtes carbonatées prospéraient pour fabriquer des calcaires pendant ces périodes
    Des mesures du delta C13 dans les coraux qui pompent les ions HCO3- dans l’océan pour grandir montrent clairement une diminution de ce delta C13 depuis le début de l’ ère industrielle
    Donc , on est d’accord
    «  » » » »L’augmentation du CO2 est due à l’activité humaine, c’est une évidence crasse. » » » » » »

    • Certes, Frédéric, mais si on veut entrer dans les détails, on n’a pas fini. On va laisser cela aux amateurs de tetracapillotomie longitudinale.

    • Merci pour vos réponses. Si je résume: l’augmentation du CO2 est bien dûe à l’activité industrielle. mais il reste à démontrer que le CO2 est un gaz à effet de serre…et j’ai beaucoup de mal à comprendre comment une augmentation de 0.1% pourrait avoir un effet aussi catastrophique.
      Quand j’ai posé la question sur un autre site, un éminent scientifique m’a répondu en mélangeant le CO2 avec la vapeur d’eau.
      La vapeur d’eau et l’effet de serre, je connais et j’ai appris cela lors de mes études.
      Et donc, a t-on une idée de l’augmentation du volume de vapeur d’eau dans l’atmosphère? Ai niveau industriel, il y a des rejets de vapeur d’eau ( toutes les tours de refroidissement des centrales par exemple)

      • Faites attention à cette famille d’arguments classiques des climatosceptiques qui consiste à dire que 0,1% c’est tout petit donc ça ne peut pas avoir une influence ou encore qu’une augmentation de qqch à 420ppm c’est si petit que c’est impossible que ça influe le climat mondial. Ca ne fait aucun sens…

        Pour information avec 2mg/kg d’arsenic dans le corps vous passez de vivant a mort. 2mg/kg ça représente une concentration de 0,0002%.

        La science c’est pas de la discussion de PMU.

  7. Pour info sur la question de l’eau en Californie : à lire, un des premiers décrets signés par Trump : https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/2025/01/putting-people-over-fish-stopping-radical-environmentalism-to-provide-water-to-southern-california/

    On a les mêmes en France qui détruisent des digues, des vieux barrages de moulins pluri centenaires, parfois même des barrages hydrauliques qui ont un siècle ou moins, en parfait état de fonctionnement et balancent l’eau du ciel le plus vite possible à la mer, pour des retours très hypothétiques de saumon dont souvent, on ne retrouve même pas trace dans les récits historiques. (Pour précision : l’histoire du saumon soit disant si abondant autrefois qu’on en limitait la place à table pour la nourriture dans les contrats de louage dans les siècles passées est une fable totale qui a été bien décodée et analysée)

    Toutes ces destructions de digues et barrages se font en dépit d’oppositions acharnées des populations locales mais face aux dictateurs verts, le combat est difficile et en général perdu.

    Un exemple parmi tant d’autres du massacre en cours au nom du fanatisme vert :https://actu.fr/bretagne/morieux_22154/entre-hillion-et-morieux-le-barrage-et-son-usine-doivent-etre-preserves_61720747.html
    Le site Hydrauxois retrace une partie des luttes contre ces destructions : http://www.hydrauxois.org/

  8. Que l’homme occidental, qui a toujours des difficultés à allumer son feu dans sa cheminée ou dans son barbecue (allumettes, briquettes, papier, chalumeau, essence, aïe, bobo, urgences CHU…) soit stupéfait devant des incendies de forêt m’étonnera toujours. Que du bois brule ne me semble pas anormal, mais le principal ingrédient qui fait enflammer les médias sont les images des maisons, de quartiers en feu, d’où la question que l’on devrait se poser est celle relative à l’urbanisation : Ah comme il est bon ( et cher ?) d’avoir sa villa entourée dans la nature bienveillante….Question que la réglementation française tente de minimiser avec, entre autres, les obligations de débroussaillement.
    Merci pour les explications des vents « classiques » de Santa Anna qui sont les cousins de notre mistral méditerranéen

  9. À Los Angeles, la recherche de victimes se poursuit alors que les incendies ont fait au moins 27 morts
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    En Turquie, 76 morts lors de l’incendie d’un hôtel d’une station de ski
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    Le rechauffement climatique continue de faire des ravages

  10. Vous avez raison de vous tourner vers les rejets de vapeur des activités humaines. J’avais calculé dans le passé la quantité de vapeur rejetée par les centrales, toutes ensemble au nominal par temps sec. Au total on reste dans l’épaisseur du trait par rapport à l’humidité de l’air. Si l’on ajoute les centrales thermiques et autres industries on ne devrait pas être dans l’ordre de grandeur. De toute façon le sempiternel effet de serre ne réchauffe ni le sol ni les océans, il peut réchauffer les basses couches d’air mais non la Terre.

  11. Je regarde assez peu les media audio-visuels ces temps ci, un peu par overdose, tous sujets confondus. Je ne sais pas comment ces media relatent les évènements climatiques froids et neigeux qui touchent l’est et le sud des USA depuis début janvier et maintenant encore. Très-très peu me semble-t-il
    En revanche, les images des incendies de Los Angeles….
    Quelle sélectivité dans la purée médiatique distribuée aux masses!
    Un petit parallèle (excusez moi si c’est hors sujet vis à vis du climat): au 20 h de France 2 le dimanche soir des 100èmes 24 heures du mans automobiles, à la rubrique sport: zéro seconde sur cet évènement majeur, mais 6 minutes sur un jeune espoir du tennis français, dont je ne me rappelle plus le nom

  12. Le feu. La fascination du feu.
    Aussi ancienne que l’espèce humaine.
    Loin de moi de négliger les conséquences des feux de Californie (qui n’auraient pas eu de grandes conséquences il y a 150 ans puisqu’il n’y avait pas grand monde …), mais les images des flammes attirent les caméras comme des mouches.
    Rappelez-vous les manifestations à Paris : dès qu’une poubelle ou une palette brûle en pleine rue, toutes les caméras de tous les médias restent fixées sur les flammes, quitte à oublier de filmer le ceour de la manifestation … Les manifestants l’ont d’ailleurs bien compris : ils tentent de multiplier les feux de poubelles ou de palettes !

  13. Le Santa Ana est un cousin du foehn pas du mistral qui lui est un vent de noroît consécutif au passage des fronts froids rt accéléré dans la vallée du Rgône par effet Venturi à partir de Donzère.

  14. Le problème est que les réchauffistes oublient de préciser qu’ils prennent comme température de base pour calculer la hause de la température l’ère pré-industrielle. Qui est en fait celle du Petit âge glaciaire, qui a vu une chute drastique de la température. Cela fausse évidement la perception aux yeux du public. Richard Lindzen pense que la hausse n’est rien d’autre que le retour à la température précédant le refroidissement.

  15. C’est surtout l’idéologie qui affecte les Californiens. Ils ont interdit de toucher à la nature, donc aucun débrousaillage n’a été effectué malgré la sécheresse, ni aucun pare feu n’a été créé pour empêcher la propagation des incendies. Cela couplé au réservoir Santa Ynes de Pacific Palissade totalement vide et des bouches d’incendies ne délivrant pas d’eau a produit le résultat qu’il fallait attendre. C’est donc bien la responsabilité des élus: la maire et le gouverneur inconscients du danger, alors que les incendies sont annuels en Californie vu son climat méditerranéen.

  16. Les causes de l’incendie sont bien connues. La Californie étant de climat méditerranéen est, tout comme la côte d’Azur, sujette à des incendies annuels du fait de la végétation asséchée par le manque de pluie. Mais contrairement à la France où cette région est gérée pour éviter la propagation des feux, à Los Angeles rien n’avait été entrepris. Le débrousaillage et la création de pare feux avaient été interdits pour ne pas toucher à l’écologie naturelle des lieux. De plus le réservoir d’eau de Santa Ynes à Pacific Palisades avait été vidé et des bouches d’incendie n’étaient pas approvisionnées en eau. C’est d’autant plus étrange vu les incendies survenant tous les ans, alors que la météo prévoyait des vents de Santa Ana. La négligence des autorités est bien en cause.

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