La banquise arctique a atteint son maximum d’extension le 5 mars 2020 avec 15,05 millions de km². Cela place l’année 2020 au onzième rang des années ayant connu l’extension maximum la plus basse (Figure 1).
La valeur mesurée cette année apparaît également comme la plus élevée depuis 2013 qui était de 15,17 millions de km², et la place à 2,9 % en dessous de la moyenne 1981-2010 qui est de 15,504 millions de km² (figure 2).
La courbe de la figure 2 fait apparaître des fluctuations qui pourraient être liées à celle de la circulation atmosphérique qui a été cet hiver favorable à la concentration du froid près du bassin arctique. En effet, les méandres du jet-stream sont restés très limités. Aussi, l’Arctique n’a connu que peu d’intrusions douces et humides en provenance des latitudes plus basses ce qui est propice à la croissance de la banquise. Notons que cela confirme la thèse selon laquelle ce sont les fluctuations aléatoires du jet-stream qui influencent les températures de l’Arctique, et non l’inverse comme nous l’exposions récemment.
L’évolution de la surface de la banquise à son minimum d’extension (septembre ) montre que malgré le record de baisse de l’année 2012, la surface minimum de la banquise arctique a cessé de régresser depuis 2007. Cela est clairement mis en évidence par le graphique ci-dessous (Figure 2).