Évolution des températures « globales » depuis la COP21

Par MD

La COP26, qui aurait dû avoir lieu à Glasgow en décembre 2020, a été reportée d’un an pour les raisons que l’on sait. C’est dommage pour les quelque 10 000 congressistes qui auraient dû se réunir à cette occasion. En effet, ils auraient pu s’interroger collectivement sur ce qui est advenu depuis la fameuse COP21 de Paris en décembre 2015. Voici ce qu’ils auraient pu découvrir.
Nota : dans les graphiques suivants, les observations relevées depuis la COP21 sont renforcées en gras.

1/ Températures globales depuis 1979 (1979 est l’année origine des relevés par satellites).

Les données proviennent de trois organismes bien connus : Hadley CenterRemote sensing system (RSS), University of Alabama Huntsville (UAH).

Anomalies de températures 1979-2020 (Hadcrut4, RSS, UAH)

Agrandissement pour les six dernières années (octobre 2014-octobre 2020).

Anomalies de températures 2014-2020 (Hadcrut4, RSS, UAH)

Le pic de l’hiver 2015-2016 est généralement attribué à un phénomène dit El Niño particulièrement puissant.

2/ Détail des températures relevées par Hadley Center.
Hadley Center est universellement considéré comme la référence en matière de températures globales. Outre l’indicateur global Hadcrut4, il publie mensuellement des séries désignées respectivement par Hadsst3 pour les océans, Crutem4v pour les terres émergées, et ceci pour chacun des deux hémisphères. Le graphique suivant représente les évolutions respectives de ces indicateurs.

Anomalies de températures 1979-2020 hémisphère Nord et Sud (Source : Hadley Center)

Sur longue période, on voit que les terres se sont réchauffées plus rapidement que les océans, et l’hémisphère nord plus rapidement que l’hémisphère sud. On voit aussi que les températures des terres émergées présentent une grande variabilité, contrairement aux océans qui ont une plus grande inertie thermique.
Agrandissement pour les six dernières années (octobre 2014-octobre 2020).

Anomalies de température 2014-2020 hémisphère Nord et Sud (Source : Hadley Center)

En résumé, depuis six ans, les températures globales ont connu une sorte de palier. Par construction si l’on peut dire, ce palier est au niveau le plus élevé enregistré depuis l’origine des mesures. Ainsi l’année 2020 qui se termine aura probablement été une « année la plus chaude », à égalité avec 2016.

3/ Concentrations en CO2 depuis 1979.
Ces concentrations sont notamment mesurées par la NOAA (station de Mauna Loa, Hawaï) depuis 1959. Par homogénéité avec ce qui précède, on s’est limité à la période 1979-2020. Les variations saisonnières au cours de l’année sont bien visibles, avec un maximum vers mai et un minimum vers septembre.

Evolution 1979-2020 de la concentrations mensuelles en CO2 (ppm) Source : NOAA

Agrandissement pour les six dernières années (octobre 2014-octobre 2020). Le pointillé représente les moyennes annuelles.

Evolution 2014-2020 de la concentrations mensuelles en CO2 (ppm) Source : NOAA

4/ Variations mensuelles de la concentration en CO2.
Une représentation classique consiste à comparer la concentration en CO2 lors d’un mois donné de l’année n avec le même mois de l’année précédente n-1, ce qui élimine l’influence des variations saisonnières.

Evolution 2014-2020 de la concentrations mensuelles en CO2 (ppm) Source : NOAA

Agrandissement pour les six dernières années (octobre 2014-octobre 2020). Le petit pointillé représente la moyenne mobile sur 12 mois.

Variations mensuelles de la concentrations en CO2 (ppm) période 2014-2020 Source : NOAA

5/ Variations mensuelles des concentrations en CO2 et des températures.
Par conséquent, depuis la COP21, les températures ont stagné malgré l’augmentation de la concentration en CO2. On se contentera de l’observer sans en tirer de conclusions vue la brièveté de la période.
On peut entrer plus avant dans la comparaison entre ces deux paramètres en représentant sur un même graphique les températures, et les variations mensuelles de concentration en CO2 (pour éliminer la tendance). Pointillés : moyennes mobiles sur 12 mois).

Variations mensuelles de la concentrations en CO2 (ppm)Source : NOAA et températures mensuelles relatives. Source Hadley center

Il existe manifestement une certaine analogie entre les courbes. La question de savoir quel phénomène commande l’autre divise les spécialistes depuis des décennies. Ce n’est pas le lieu de trancher sur ce sujet épineux.

6/ Conclusion.
Certains pensent que la COP21 a été un échec. En effet l’un des objectifs était la réduction des émissions anthropiques de « gaz à effet de serre » dont principalement le CO2. Comme il était prévisible, ces émissions ont continué à augmenter inexorablement, de même que la concentration qui est censée en résulter.
Mais cet échec est relatif. En effet, l’accord de Paris stipulait aussi et surtout une stabilisation des températures. Or ce dernier « objectif » semble avoir été respecté jusqu’à nouvel ordre.
Plus sérieusement, ce n’est pas la première fois qu’on observe un palier dans l’augmentation des températures ; l’actualité climatique nous en fournit un nouvel exemple. Les graphiques précédents illustrent surtout l’extrême variabilité des indicateurs et les discordances répétées entre modèles théoriques et observations. Dès lors, on a le droit de s’interroger sur cette fixation obsessionnelle et exclusive sur un gaz indispensable à la vie et qui jusqu’à présent n’a fait de mal à personne. Voilà un des sujets sur lesquels les ex-congressistes de Glasgow auraient pu disserter. Ce sera pour l’année prochaine, à ce qu’on dit.

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3 réflexions au sujet de « Évolution des températures « globales » depuis la COP21 »

  1. Réveillé ce matin avant 7 heures par un tremblement de terre
    Seisme ressenti jusqu’à 40 km de Strasbourg et provoqué par FONROCHEqui veut promouvoir la géothermie en Alsace ; j’ai envoyé le mail suivant aux Dernières Nouvelles d’ Alsace , mais je ne lui donne pas beaucoup de chances pour être publié

    il faudrait arrêter de faire n’importe quoi pour aller dans le chemin de la transition énergétique du gouvernement : permettre de forer et de fracker pour pomper de l’eau chaude alors qu’on interdit cela aux pétroliers ; fermer Fessenheim et nous construire des éoliennes qui nous cassent les oreilles et le paysage et tout cela pour ne plus émettre de CO2 en France alors qu’en Allemagne on ouvre des mines de lignite pour nous vendre leur électricité le double du prix de notre électricité nucléaire
    Frederic Sommer

    Publiez cela dans tous les blogs , journaux , télés , amis et fonctionnaires mêmes s’ils ne sont pas vos amis ; vous pouvez commenter si vous voulez , style : »on devrait mettre des gens compétents au gouvernement «

  2. Il semble que la science a fait place au scientisme afin de toujours proclamer que le CO2 assure le contrôle des températures. Il est tout de même important de découvrir quelles sont toutes les causes de cette augmentation du CO2 et de bien définir quelles en sont les sources; naturelles et humaines, et de cesser de proclamer qu’il n’y a que l’homme.

  3. Ce qui est surtout spectaculaire et inquiétant, c’est la valeur de T ° sur la 3e courbe (hadley), de l’année 2020, qui s’est déroulée sans événement El Nino, et avec des émissions CO2 très légèrement inférieures (7%), pourtant la moyenne annuelle est de +2.5°C par rapport à 1979, et d’ailleurs les moyennes des 6 dernières années sont presque toutes du même calibre, ce qui confirme un réchauffement important en à peine 40 ans. Et 2021, année la nina aurait dû être bien plus basse en toute logique, mais les 6 1er mois ne vont pas du tout dans ce sens.

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