Un article publié en février 2017 sur ce site (qui compilait de nombreuses sources d’informations et notamment celles de l’assureur AON), montrait que, sur la longue période on n’observait pas d’augmentation de la fréquence ni de l’intensité des événements climatiques extrêmes. La société d’assurance AON qui vient de publier son rapport 2017 confirme cette tendance.
On y relève en particulier que le nombre d’événements extrêmes en 2017 (tremblements de terre inclus) a été de 330, un chiffre de 20% supérieur à la moyenne de la période 2000-2016 (275 événements), mais inférieur à celui de l’année 2000 (340 événements) et au même niveau que celui des années 2001, 2002 ou 2010. On observe surtout une grande variabilité annuelle ce qui est logique s’agissant d’événements exceptionnels.
On s’attendait à une activité cyclonique globale hors norme compte tenu de la saison cyclonique intense dans l’Atlantique Nord et aux Caraïbes. Il n’en est rien : le nombre total de tempêtes tropicales (cyclone, ouragans, typhons) sur l’ensemble des bassins océaniques a été de 84, chiffre inférieur à la moyenne de 37 ans entre 1980 et 2017, qui est de 86. Le nombre des tempêtes de catégorie 3 et supérieures (représentées en bleu) a été de 19, soit 5 de moins par rapport à la moyenne des 24 dernières années, et le chiffre le plus bas depuis 2009.
Sur le front des incendies, c’est le Portugal qui a payé le plus lourd tribut. Les surfaces brûlées aux Etats-Unis (et notamment en Californie) sont marquées par une grande variabilité annuelle, les chiffres de 2017 ne s’écartant pas notablement de la moyenne de la période;
Dix mille personnes sont mortes victimes des catastrophes naturelles en 2017, un nombre très inférieur à la moyenne de la période 2000-2016.
En conclusion, l’année 2017 confirme la stabilité sur la longue période de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes liés à un supposé dérèglement climatique.
Ce qui est vrai, c’est que l’année a été particulièrement lourde en termes de dommages matériels et donc coûteuse pour les assureurs, ce qui ne fait que traduire l’augmentation de la valeur des biens assurés et de leur exposition aux risques.