par Pasi Autio (publié le 20 octobre 2020, mis à jour le 2 Septembre 2021). Traduit de l’anglais par l’association des climato-réalistes .
Titre initial de l’article « UN Climate Disaster doubling revisited » (source).
Le 12 octobre 2020 un rapport des Nations Unies faisait état du doublement du nombre des catastrophes naturelles au cours des vingt dernières années. Les conclusions de ce rapport ont été contestées par notre association d’abord dans un communiqué, ensuite dans un article du professeur Rémy Prud’homme. Un expert finnois, Pasi Autio, est remonté à la source des informations : il a chargé puis exploité les fichiers de la base de données EM-DATA sur laquelle est basé le rapport de l’ONU. Il en a tiré la matière d’un article salué par Judith Curry comme « une excellente analyse ».
Résumé des conclusions
- Les méthodes de collecte de données EM-DAT ont considérablement évolué au fil du temps, rendant l’analyse des tendances totalement invalide ;
- Par conséquent, les données de la base de données EM-DAT n’ont pas de valeur scientifique permettant d’appréhender les tendances de l’évolution du nombre des catastrophes ;
- Le rapport de l’ONU ne prend pas en compte l’augmentation significative de la population mondiale, qui à elle seule suffit à expliquer toute l’augmentation des personnes touchées par ces catastrophes ;
- Toutes les conclusions tirées par l’ONU sur l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles devraient être rétractées.
Le 13 octobre 2020, un rapport des Nations Unies intitulé « Coût humain des catastrophes : un aperçu des 20 dernières années », affirme que le nombre des catastrophes naturelles a doublé au cours de la périodes 2000-2019 par rapport à la période 1980-1999.
Le communiqué de presse comporte dans son préambule les assertions suivantes :
Au cours de la période 2000 à 2019, il y a eu 7 348 catastrophes majeures, entraînant la mort de 1,23 million de personnes, affectant la vie de 4,2 milliards de personnes (dont beaucoup à plusieurs reprises) et causant environ 2,97 milliards de dollars de pertes économiques au niveau mondial.
Il s’agit d’une forte augmentation par rapport aux vingt dernières années. Entre 1980 et 1999 les chiffres ont été, respectivement : 4 212 catastrophes, environ 1,19 million de personnes décédées, 3,25 milliards de personnes dont la vie a été affectée, 1,63 milliards de dollars de pertes économiques.
La plus grande partie de cette augmentation s’explique par une augmentation du nombre des catastrophes climatiques, incluant les événements météorologiques extrêmes dont le nombre est passé de 3 656 événements au cours de la période 1980-1999 à 6 681 au cours de la période 2000-2019.
Au cours des vingt dernières années, le nombre d’inondations majeures a plus que doublé, passant de 1 389 à 3 254, tandis que celui des tempêtes est passé de 1 457 à 2 034, sachant que les inondations et les tempêtes sont les événements les plus fréquents.
Ce doublement du nombre des catastrophes naturelles est extrait de la base de données internationale des catastrophes EM-DAT (1) dans laquelle ont été enregistrées 22 000 catastrophes de grande ampleur dans le monde entre 1900 et 2020.
En septembre 2021, l’OMM (2) faisait une déclaration encore plus alarmante : la multiplication par cinq du nombre des catastrophes naturelles au cours des 50 dernières années.
Ces affirmations sont si alarmistes qu’elles méritaient un examen en profondeur à partir des données originales. Tout un chacun peut accéder à la base de données EM-DAT, l’accès en étant même gratuit pour les organisations à but non lucratif (3).
J’ai donc pu télécharger l’ensemble de la base de données EM-DAT enregistrant les catastrophes naturelles entre 1900 et 2020 sous forme d’un fichier Excel contenant 15 564 événements.
Les catastrophes sont catégorisées dans la base de données de la façon suivante :
- Climatique : sécheresses, feux de forêt
- Hydrologique : inondations, glissements de terrain
- Météorologique : tempêtes, températures extrêmes
- Géophysique : activité volcanique, tremblements de terre
- Biologique : épidémies, infestation d’insectes
- Technologique : accidents industriels, catastrophes dans les transports
- Extraterrestre : impacts de météorites.
Seules les trois premières catégories sont d’ordre météorologique et peuvent être reliées aux déclarations de l’ONU et de l’OMS.
Commençons par tracer un diagramme du nombre de catastrophes liées aux conditions météorologiques chaque année entre 1900 et 2020.
Il est facile de voir d’où viennent les affirmations de l’ONU. En effet, les catastrophes liées à la météo auraient considérablement augmenté au cours des années 2000-2019 par rapport aux années 1980-1999. Mais en même temps, il apparaît un biais évident : l’augmentation rapide des catastrophes depuis les années 40 jusqu’aux années récentes, ce qui nous amène immédiatement à nous poser la question suivante : dans quelle mesure l’amélioration du système de collectes de données affecte-t-elle l’évolution de celles-ci ?
La courbe ci-dessous représente l’évolution du nombre de pays ayant signalé au moins une catastrophe naturelle par an entre 1900 et 2020 :
Nous constatons une augmentation considérable au fil des ans du nombre de pays signalant des catastrophes. De plus, la forme de cette courbe est très similaire à celle retraçant le nombre total de catastrophes naturelles.
Remarque : les données incluent les pays ayant déclaré pour tous les types de catastrophes dans la base de données, donc pas uniquement les catastrophes naturelles. Mais si nous nous limitons aux catastrophes naturelles, la forme de la courbe est exactement la même.
En 1901, seuls deux pays figurent dans la base de données : le Japon et l’Ouganda. Entre 2000 et 2019, le nombre de pays ayant déclaré est compris entre 120 et 150 chaque année. Même dans les données récentes, il y a beaucoup moins de pays ayant déclaré qu’il n’y a de pays dans le monde. Il est donc probable que même dans la période 2000-2019 il y a eu une forte sous-déclaration des catastrophes naturelles réelles. Il faut prendre en compte aussi le fait qu’il existe bon nombre de petits pays dans le monde, qui sont peu susceptibles d’avoir fait face à une catastrophe naturelle importante (par exemple, le Vatican).
Dans le document de l’ONU, on voit une augmentation significative des pays déclarants entre 1980 et 2000, puis après cela, une stabilisation de leur nombre. On est porté à penser que cela est dû à l’éclatement de l’Union soviétique en de nombreux pays différents ; mais il n’en est rien comme le montre la courbe ci-dessous :
Analysons l’Union soviétique plus en profondeur :
Nous pouvons voir que l’Union soviétique n’était pas le déclarant le plus actif pour signaler des catastrophes naturelles devant alimenter la base de données EM-DAT ; l’augmentation du nombre de pays signalant des catastrophes naturelles au cours des années 1990 n’est donc pas le résultat de l’éclatement de l’Union soviétique. De plus quelle est la vraisemblance qu’un pays de la taille de l’Union soviétique n’ait que de 0 à 4 catastrophes climatiques par an à rapporter ? On peut donc conclure que cette base de données ne contient qu’une petite fraction du total des catastrophes météorologiques réellement survenues en Union soviétique. Rien que pour les incendies de forêt, nous devrions avoir des dizaines d’événements signalés chaque année.
Et d’ailleurs, cette tendance à ne pas signaler les catastrophes semble concerner tous les pays de l’ancien bloc de l’Est ; presque tous ces pays enregistrent une augmentation significative du nombre des catastrophes naturelles dans la base de données après l’éclatement du bloc soviétique en 1991. La Yougoslavie, par exemple, a signalé de 0 à 2 catastrophes naturelles par an, mais la Serbie à elle seule rapporte plus que cela. Il est clair que les critères d’entrée entre l’ère pré- et post-yougoslave ne sont pas comparables.
Qu’en est-il de la Chine ?
La Chine est spécifiquement mentionnée dans le rapport de l’ONU comme un pays ayant connu une augmentation significative des catastrophes naturelles :
On peut voir qu’avant les années 1980, il n’y a pas de données significatives dans la base de données EM-DAT concernant la Chine. Le nombre d’entrées augmente progressivement après 1980 pour atteindre un « état stable » vers l’an 2000.
Pour 1980, la base de données ne contient que 5 catastrophes en Chine : quatre inondations et un cyclone tropical (alors même que plusieurs cyclones ont frappé la Chine en 1980). Le pic de l’année 2013 contient plus de 30 catastrophes : sécheresses, températures extrêmes, tempêtes, inondations. L’effet de l’amélioration du système de déclaration d’année en année est facilement perceptible. La Chine communiste n’était donc pas non plus le rapporteur le plus actif des événements naturels extrêmes.
Quid des États-Unis ?
On pourrait s’attendre à ce que les pays occidentaux disposaient d’un système de déclaration des catastrophes naturelles efficace dès les années 1980.
Il n’en est rien : en 1980, la base de données ne contient que 8 catastrophes naturelles aux États-Unis : 4 inondations, 3 tempêtes, une éruption volcanique (St. Helens) et une vague de chaleur.
Aucune tornade n’a été enregistrée dans la base de données en 1980. Pourtant, une simple consultation de Wikipédia nous informe que l’année 1980 (pourtant en dessous de la moyenne des tornades) compte 28 décès et plusieurs événements graves tels que, pour la seule année 1980, la tornade de Kalamazoo et celle de Grand Island. Au total, 866 tornades ont été recensées pendant cette saison. Pourtant ces événements n’ont pas été enregistrés dans la base de données EM-DAT.
Le diagramme ci-dessous montre le nombre de tornades qui ont été enregistrées dans la base de données EM-DAT :
Bien que les tornades aient toujours été un problème aux États-Unis, ce n’est qu’à partir de la fin des années 1980 que la base de données EM-DAT a commencé à enregistrer un nombre significatif de ce type d’événements. Les données sur les tornades sont également fournies par la NOAA. Le graphique suivant ne reprend que les tornades les plus violentes (classe F3+) :
Bien que le nombre de tornades ne soit en rien significatif des dégâts causés par ce type d’événements car de nombreuses tornades se produisent dans des zones non peuplées causant des dommages limités ou nuls, ces deux mesures devraient au moins se correspondre à un certain niveau lorsque l’on compare des tendances. Or, on constate que les tendances des tornades dans ces deux ensembles de données sont divergentes. On peut en conclure que les données d’EM-DAT sur les tornades n’ont tout simplement rien à voir avec la réalité.
Aucun incendie de forêt aux États-Unis n’est présent dans les données de 1980. Une étude plus approfondie révélerait davantage d’incendies de forêt, et au moins Panorama Fire (1980) pourtant absent de la base de données. Ce feu de forêt a brûlé 11 655 hectares (28 800 acres), détruit 310 maisons et 67 structures, tué quatre personnes et blessé 77 autres dans le nord de San Bernardino. Il s’agit clairement d’un événement qui aurait dû être enregistré dans la base de données EM-DATA selon ses critères d’entrée.
Aux États-Unis, il semble que ce n’est qu’à partir des années 1990 que la base de données atteint un certain niveau de crédibilité. Les données antérieures sont tout simplement trop insuffisantes pour tirer des conclusions significatives sur l’augmentation ou la diminution des catastrophes naturelles. Mais même les données récentes ne permettent pas de tirer des conclusions probantes sur le nombre de catastrophes naturelles aux États-Unis.
Le même problème de sous-déclaration des premières années semble affecter presque tous les pays examinés dans cet article. Pour le pays dans lequel je vis, la Finlande, on ne trouve que trois catastrophes naturelles enregistrées dans la base de données : deux tempêtes (1990) et une inondation (2005). Vivant en Finlande, je peux assurer à tous mes lecteurs que nous avons des inondations chaque année (en particulier les rivières du nord, provoquent des inondations à la fin de l’hiver) causant des dégâts matériels presque chaque année. Nous avons également des tempêtes qui affectent des dizaines de milliers de personnes chaque année, causant des dégâts matériels dans les forêts et généralement beaucoup de désordres dans le réseau électrique.
Quels sont les critères d’entrée dans la base de données EM-DAT ?
Au moins l’un des critères suivants doit être satisfait pour qu’un événement puisse être enregistré dans la base de données EM-DAT :
- 10 personnes ou plus décédées ;
- 100 personnes ou plus affectées blessées ou se trouvant sans abri ;
- Déclaration par le pays d’un état d’urgence et/ou d’un appel à l’aide internationale.
Comme on peut le voir, les critères d’entrée sont assez souples : avec ce critère, presque toutes les tornades F3 ou supérieures, par exemple, devraient avoir été enregistrées dans la base de données en supposant qu’elles se soient produites dans une zone peuplée.
Nous pouvons en conclure que la base de données EM-Data n’a aucune crédibilité même aujourd’hui, mais en avait encore moins dans les années 1980 et 1990. Je ne sais pas comment la collecte de données a été organisée, mais pour l’analyse scientifique des tendances des catastrophes naturelles, la base de données EM-DAT n’a aucune valeur scientifique. Par conséquent, les conclusions du rapport de l’ONU sont sans valeur, et toutes ses assertions relatives à l’augmentation des catastrophes naturelles devraient être rétractées.
Les dégâts matériels
L’ONU a signalé une augmentation considérable des dommages. Bien que Pielke Jr ait beaucoup plus de crédibilité scientifique pour discuter des dommages normalisés (4), nous pouvons encore faire quelques observations intéressantes sur les données EM-DAT.
Il semble que seule une petite partie des événements enregistrés dans la base de données comprennent les données relatives aux dommages. En 1994, par exemple, une tempête tropicale a frappé Osaka au Japon. Selon la base de données, 1 000 personnes sont décédées et 6,5 millions ont été touchées. Mais le coût de cet événement n’est pas fourni. Ce n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres données manquantes sur les dommages. Seul 1/3 environ de toutes les entrées de la base de données fournissent une estimation des dommages. Comment dans ces conditions pouvoir tirer des conclusions ?
L’augmentation du nombre de personnes affectées peut s’expliquer entièrement par l’augmentation de la population mondiale
L’ONU affirme qu’au cours de la période 1980-1999, les catastrophes naturelles ont touché 3,25 milliards de personnes contre 4,2 milliards de personnes pendant la période 2000-2019. Mais l’augmentation de la population n’est pas prise en considération. La population mondiale a évolué comme suit :
- 1980 : 4,46 milliards
- 2000 : 6,14 milliards
- 2019 : 7,71 milliards
Nous pouvons estimer qu’approximativement, la population moyenne est passée de 5,4 milliards au cours de la période 1980-1999, à 6,9 milliards au cours de la période2000-2019. Une population plus nombreuse devrait se traduire par davantage de personnes affectées (et décédées) à cause des catastrophes naturelles : un calcul sommaire donne 3,25 x (6,9/5,4) = 4,15 milliards. Ainsi, l’augmentation du nombre de personnes affectées peut s’expliquer entièrement par l’augmentation de la population mondiale. Davantage en fait, puisque la plupart les augmentations de population ont tendance à se produire dans des zones sujettes aux catastrophes naturelles telles que l’Inde, le Bangladesh et l’Afrique.
Mais 30% des données EM-DAT ne comportent pas d’informations sur le nombre de personnes tuées ou affectées. Et plus les données sont anciennes, plus elles sont incomplètes !
Les catastrophes non climatiques affectées du même biais
Jusque-là nous nous sommes concentrés sur les catastrophes liées à la météo. Mais EM-DAT recense également les catastrophes biologiques, technologiques et géophysiques qui n’ont rien à voir avec la météo ou le climat. Observons-nous la même tendance à l’augmentation pour ces autres types de catastrophes ?
La réponse est Oui. Les catastrophes technologiques en particulier ont considérablement augmenté dans la base de la base de données EM-DAT. Bien sûr, une partie de cette augmentation est réelle : tous les pays et pas seulement les pays industrialisés occidentaux, sont dépendants de la technologie. Et ce fait, combiné à l’augmentation de la population, augmente également le nombre de catastrophes technologiques. Mais là encore, pour ces données on observe le même biais de sous représentation que pour les catastrophes météorologiques, ce que le graphique ci-dessus met bien en évidence.
Un autre biais dans les mesures : la diversification des sources d’information
En essayant de trouver des informations sur l’historique d’EM-DAT, j’ai trouvé quelque chose d’intéressant (3) : un document publié en 2004 donnant un aperçu des sources de données EM-DATA au cours du temps qui explique assez bien ce que nous avons constaté ci-dessus, à savoir que l’amélioration du système de déclaration explique « l’augmentation » des catastrophes naturelles.
Ce diagramme est tiré du document publié par le personnel chargé de l’exploitation d’EM-DAT :
Les rapports sur les catastrophes naturelles sont fournis par un certain nombre de sources et il semble y avoir une évolution significative du système de reporting alimentant la base EM-DAT au cours des années. En particulier l’ augmentation apparente des catastrophes naturelles vers 1999 semble s’expliquer entièrement par une nouvelle source de données dite « agences spécialisées » telles que le PAM (Programme alimentaire mondial des Nations Unies), l’OMS (Organisation mondiale de la santé) ou la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) des États-Unis.
On remarque également à quel point les sources « gouvernementales » sont de faibles contributeurs. La majorité des données proviennent soit d’organisations des Nations Unies, soit de compagnies d’assurance. Cela explique l’absence de données pour l’ex-Union soviétique, la Chine avant les années 1990 et des pays du bloc de l’Est : en effet, aucune organisation des Nations Unies ni aucune compagnie d’assurance mondiale n’avait de présence significative dans ces pays. Les compagnies d’assurance ne s’intéressent qu’au patrimoine assuré. Et cela explique l’augmentation considérable de la richesse assurée au cours des décennies.
Ainsi, le périmètre du système de déclaration des catastrophes n’a pas été stable au cours du temps ; à cela s’ajoute le fait que les sources de données n’ont pas été de façon constante scientifiquement fiables.
Références
(1) EM-DAT, CRED / UCLouvain, Bruxelles, Belgique – www.emdat.be (D. Guha-Sapir)
(2) Atlas de l’OMM sur la mortalité et les pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes (1970 – 2019 )
(3) Code R pour générer tous les graphiques de cet article.
(4) Pielke, R. (2020). « Economic ‘normalisation’ of disaster losses 1998–2020: a literature review and assessment»
(5) D. Guha-Sapir D. Hargitt P. Hoyois « Trente ans de catastrophes naturelles 1974-2003 : les chiffres ».
Ce n’est pas possible que tous ces gens qui travaillent dans ce genre d’institutions sont corrompus au point de falsifier les documents !!!
Est-ce-que c’est un manque d’intelligence , de la paresse peut-être ?
Est-ce-que le niveau de qualification pour y entrer est abaissé ?
Ou de l’auto-censure ?
De l’aveuglement ?
Du carriérisme ?
Militantisme ?
C’est le même genre de problème que pour les études médicales concernant le covid et l’hydroxychloroquine , jalousie professionnelle en moins , encore que … .
Seul les pays en développement économique semblent garder les pieds sur terre .
Ce n’est pas rassurant pour l’avenir de l’occident une telle faillite intellectuelle et un tel manque de courage et d’honnêteté
Au cours du 20e siècle, la population mondiale a été multipliée par 5. Le nombre de victimes en un point donné de deux catastrophes d’intensité identique à un siècle distance doit forcément être beaucoup plus important et le coût des dégâts encore bien plus du fait de la multiplication et de la sophistication des infrastructures privées et publiques.
Ainsi la ville de Beira (Mozambique) une métropole moderne d’un demi-million d’habitants frappée il y a 3 ans je crois par un cyclone qui a fait plusieurs dizaines de victimes et des dégâts considérables n’était qu’un modeste village de 7000 âmes avant la guerre de 14.
Ou encore l’état de Floride, actuellement au moins 20 millions d’habitants les mieux équipés au monde en infrastructures ultra-modernes parmi les plus coûteuses, régulièrement frappé par des cyclones dévastateurs n’était peuplée début 20e siècle que de moins d’un million d’habitants pour la plupart des tribus indiennes.
Si l’on évalue la violence et la fréquence des cyclones en fonction des coûts déclarés par les assurances, on est certain de se planter !!!
Si je puis me permettre j’ai écrit à ce sujet sur mon modeste et obscur blog en janvier 2020.
Je m’étais particulièrement penchée (pour la France uniquement) sur l’EMDAT qui prétend remonter à 1900, mais n’a tout simplement pas “entré” le passé avant à peu près 1980.
A partir de 1980, le nombre d’événements climatiques extrêmes augmente non pas en raison de changements climatiques mais parce que les bilans officiels deviennent progressivement plus nombreux et l’EMDAT n’entre que ce qui est “officiel” :
http://hbscxris.over-blog.com/2020/01/evenements-climatiques-extremes-plus-nombreux-qu-autrefois-ou-bases-de-donnees-historiques-non-renseignees.html
J’ai également fait des recherches l’été dernier sur les crues de l’Ahr en Allemagne au sujet desquelles on nous a raconté absolument n’importe quoi dans les médias, comme d’habitude…
http://hbscxris.over-blog.com/2021/07/pluies-torrentielles-et-inondations-catastrophiques-en-allemagne-malheureusement-une-vieille-histoire.a-la-recherche-du-reel.html