Déforestation et urbanisation nous réchauffent-elles plus que le CO2 ?

Par Robert Girouard

Oublions les modèles climatiques approximatifs dont les simulations s’éloignent de plus en plus de la réalité. Il existe une façon bien plus scientifique d’appréhender le climat et qui consiste à observer directement le système climatique réel depuis l’espace ou in situ. Un multitude de satellites et un réseau mondial de capteurs terrestres, aériens et marins effectuent des millions d’observations quotidiennement et créent des images détaillées et fidèles de la Terre. En particulier, les satellites transmettent d’énormes volumes de données sur le haut de l’atmosphère et sur la surface de la Terre permettant de mesurer le bilan énergétique du système et d’attribuer les émissions infrarouges à tel ou tel composant atmosphérique. Ces données spatiales et in situ de qualité sont disponibles gratuitement à tous grâce à Copernicus, mais le problème c’est qu’on ne les utilise pas…

Oublions aussi les proxies et les données anciennes constamment «ajustées». Nous disposons d’informations avérées et mesurées qui permettent de remonter le temps jusqu’à 1960.  Heureuse coïncidence, le 1er janvier 1960 est d’ailleurs la référence 0 des séries de températures communément utilisées. Le GIEC a statué, arbitrairement, que le changement climatique a débuté avec l’industrialisation, soit vers 1850 ou 1880, étant donné qu’il prend pour acquis que les émissions de GES en sont la cause. Mais les données de l’océan mondial, pilote du climat, indiquent que sa température a commencé à diverger de son cycle naturel vers 1980. Concentrons donc notre attention sur les soixante dernières années en utilisant les observations réelles disponibles pour identifier objectivement les véritables causes du réchauffement anthropique. 

Ce point de vue hétérodoxe mais oh combien intéressant est soutenu par l’ingénieur spatial Michel Vieillefosse, pionnier de l’auscultation de la Terre par satellite. Au CNES, il a établi les premières cartographies des variations thermiques mesurées depuis l’espace. Son récent livre Réchauffement climatique constitue une mine d’informations sur le climat, son fonctionnement et son évolution récente. En se basant sur des données réelles et des calculs, et non sur des projections de modèles, il conclut qu’il ne sert à rien de diaboliser les énergies fossiles et qu’il faudrait plutôt s’occuper en priorité des véritables causes du réchauffement, à savoir le déboisement des forêts tropicales, les îlots de chaleur urbains ainsi que les fuites de méthane. Voyons un peu comment il arrive à cette conclusion étonnante. 

Le réchauffement est hétérogène et multi-causal

Depuis 1960, on constate une élévation de la température moyenne globale de 0,9 oC. Ce paramètre ne peut toutefois rendre compte du changement climatique, car il occulte l’importante disparité des températures locales dans le temps et dans l’espace. La température moyenne indique tout au plus une tendance.

Contrairement à l’impression que crée le terme «global warming», le réchauffement de la Terre est loin d’être uniforme. L’image du réchauffement ressemble davantage à un patchwork qu’à une couverture. Observer région par région, voir ce qui s’y passe réellement se révèle donc indispensable pour une compréhension scientifique du climat. Toutes ces hétérogénités qui se fondent dans la moyenne ont une explication spécifique. 

L’Arctique se réchauffe de 2, 3 ou même 4 fois plus que le reste du globe. Ce phénomène d’amplification observé depuis 1990 s’explique principalement par l’afflux d’eaux plus chaudes en provenance des tropiques via le grand convoyeur de chaleur océanique, lesquelles viennent remplacer les eaux froides emportées vers l’Équateur, ainisi que par la quasi absence d’évaporation. Rappelons qu’un premier échauffement affirmé en 1938, 1943 et 1944 a été suivi d’une période de refroidissement. 

Nous n’observons pas une telle hausse dans l’Antarctique, isolé par un courant circumpolaire. Ce dernier ne bouge pas. Le fait que l’Antarctique ne s’est quasiment pas réchauffé depuis 1960 constitue d’ailleurs un caillou dans les chaussures des carbocentristes qui ramènent tout au CO2 (étant un gaz bien mélangé, son effet devrait se faire sentir partout).

L’obsession des GES a fait oublier comment le système climatique fonctionne réellement. Si le soleil représente la seule véritable source de chaleur, la Terre se refroidit non seulement grâce au rayonnement infrarouge vers l’espace mais aussi via la convection, l’évaporation et la transpiration des plantes. Comprenons que ces mécanismes agissent comme des élévateurs de chaleur ; ils refroidissent le bas de l’atmosphère ; le rayonnement infrarouge prend ensuite le ralais pour évacuer la chaleur vers le vide ; ironiquement, c’est principalement le CO2 qui se charge de cette tâche en l’absence de vapeur d’eau en haute altitude. Par conséquent, les activités humaines qui entravent ces mécanismes, tels que la déforestation et l’urbanisation, provoquent un réchauffement local marqué… mais négligé par le GIEC et les modèles climatiques.

Trois cas-types sont présentés dans le livre de M. Vieillefosse pour illustrer l’impact de ces interférences sur le climat :  Hawaï, Beijing, Manaus, avec des anomalies respectives de température de 0,4 °C, 1,9 °C, 1,5 °C depuis 1960. Des écarts aussi importants, en contradiction avec le brassage atmosphérique, doivent impérativement nous amener à en rechercher les causes spécifiques : une faible intervention humaine pour Hawaï, une vaste empreinte urbaine pour Beijing et une réduction de la vaporisation de la forêt amazonienne pour Manaus.  

Ne perdons pas de vue que les excès de chaleur locaux qui ne sont pas évacués dans le vide spatial sont éventuellement absorbés par l’océan global, dont la capacité de stockage thermique est 1000 fois plus grande que celle de l’atmosphère. Nous savons aussi que les mers réchauffent l’air, et non l’inverse. L’énigme du réchauffement des océans est ainsi résolue. 

La contribution du CO2 est secondaire

La teneur en CO2 a augmenté de quelque 140 ppm, à 418 ppm, depuis 60 ans. Selon les données du satellite ERBE, cette progression a bloqué 1,42 W/m2 d’énergie, ce qui se traduit par une hausse de température du bas de l’atmosphère de 0,21 °C. En comparaison de la contribution totale du CO2, soit 48 W/m2, cela représente seulement 3 % supplémentaires. Les émissions de CO2 résultant des activités humaines ne sont donc pas la cause première du changement climatique. Par contre, elles sont clairement à l’origine du verdissement de la Terre mis en évidence par les satellites, mais ce bénéfice formidable n’est pas reconnu à sa pleine valeur. 

De même, le méthane est passé de 1,36 ppm à 1,86 ppm, pour un forçage de 0,46 W/m2 ; ce blocage du rayonnement infrarouge a entraîné une hausse de la température de 0,06 °C, donc minime. Mais, avec l’utilisation croissante du gaz de schiste et la multiplication des déchetteries, les émissions de méthane sont en hausse.  

L’ozone tant troposphérique que stratosphérique participe également au blocage du rayonnement infrarouge émis vers l’espace, mais le second joue en outre un rôle indispensable en bloquant les rayons UV nocifs. 

Bien entendu, la vapeur d’eau est la première responsable de l’effet de serre, mais elle est aussi le principal vecteur de refroidissement, d’un ordre de grandeur sans commune mesure avec le rayonnement infrarouge. Son importance pour le climat de notre «planète bleue» est incommensurable. Par ses activités, l’homme a diminué l’évaporation naturelle aux tropiques ; la chaleur s’accumule dans les océans et se retrouve transportée au pôle nord où elle ne peut s’évacuer que difficilement, d’où le surchauffement de l’Arctique. Contrairement à ce que disent les modèles et ceux dont le gagne-pain en dépend, nous n‘observons pas d’augmentation notable de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère (avant l’éruption Hunga Tonga). 

Les forêts tropicales, radiateur de la Terre

Les mesures par satellites démontrent que les forêts tropicales humides  (6,25 millions de kilomètres carrés ou environ un tiers des massifs du monde) créent un effet de refroidissement moyen de – 2,4 °C au sol par rapport aux surfaces cultivées. Sous les latitudes moyennes, l’effet se révèle bien moins marqué, sinon nul. En revanche, les forêts boréales au-delà de 50° de latitude présentent un effet de réchauffement local de + 0,8 °C. 

Concentrées en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est  et en Afrique centrale, les forêts tropicales jouent le rôle de radiateur de la Terre : absorption de la radiation solaire, refroidissement par évapotranspiration et sources de vapeur d’eau pour la formation de nuages. 

L’Amazonie représente le cœur du système de transpiration de notre planète. La forêt capte plus de rayonnement solaire que les autres sols étant donné sa couleur sombre. Mais cette énergie est restituée par évapotranspiration, puis monte dans les hautes couches de l’atmosphère par convection, et finalement rayonne dans l’espace. L’air au-dessus de la canopée contribue à refroidir toute la Terre. L’Amazonie pompe et rejette dans l’atmosphère environ 20 milliards de tonnes d’eau par jour. Elle génère 75 % de sa propre pluie. 

Le déboisement entraîne une baisse d’émissivité de 10 %, soit 36 W/m2. Pour l’ensemble du globe, le chiffre s’élève à 0,17 W/m2. Mais le plus grave réside dans la suppression de l’évapotranspiration, en l’absence d’arbres. La perte de la chaleur latente monte à 0,78 W/m2, répartie sur tout le globe. Il manque 480 millions d’hectares de forêts pour évacuer chaque année environ 1 000 mm d’eau, accompagnés de la chaleur nécessaire à l’évaporation. Le cycle de précipitations s’en trouve perturbé.

Quelque 240 millions d’hectares de forêt ont été déboisés entre 1990 et 2015. À peu près, autant de surface boisée risque de disparaître d’ici à 2030, soit 1/200 de la surface terrestre. Comme on nous le répète sans cesse, cela a pour répercussion de libérer le gaz carbonique stocké dans les arbres et dans le sol des forêts. Mais les carbo-centristes oublient que le principal impact de la déforestation est de priver la Terre d’un puissant mécanisme de refroidissement. 

Au total, la déforestation a provoqué la moitié de l’élévation de température depuis 1960, soit 0,46 °C, deux fois plus que le CO2. Bien qu’il n’en soit jamais question dans les médias, c’est la principale cause du changement climatique. Et les choses ne vont pas en s’améliorant. 

L’urbanisation galopante, un facteur non négligeable

Aujourd’hui, 56 % de la population mondiale, soit 4,4 milliards d’habitants, vivent en ville. Cette tendance va se poursuivre : d’ici 2050, avec le doublement du nombre actuel de citadins, pratiquement sept personnes sur dix dans le monde vivront en milieu urbain.   S’il est vrai que les villes ne représentent qu’une minuscule fraction de la superficie de la Terre, 1/1000, l’artificialisation des sols et les autres interférences urbaines créent des îlots de chaleur dont la température peut atteindre jusqu’à 10 °C de plus par rapport à la campagne environnante. Ce sont des concentrés de changement climatique !

En effet, les agglomérations, de plus en plus minéralisées, font appel à des matériaux de construction denses, avides d’absorber l’énergie du soleil. Moins végétalisées, elles délivrent moins d’ombre, rafraîchissent peu les espaces, notamment par le biais de l’évapotranspiration. Les bâtiments, selon leur morphologie, peuvent également empêcher le vent de circuler et de rafraîchir les rues. En outre, la chaleur résiduelle des moteurs de voiture, des climatiseurs et d’autres appareils énergivores vient s’ajouter à l’augmentation globale de la température de l’air.

L’urbanisation augmente l’absorption du rayonnement solaire, mais surtout elle affaiblit le rayonnement infrarouge émis par les surfaces ; l’émissivité peut descendre à 50 %. Cette baisse induit une chaleur conservée plus importante au niveau du sol, supérieure à 180 watts par mètre carré, i.e. les fameux îlots de chaleur. Les routes au goudron noir absorbent encore plus de chaleur solaire. Cette urbanisation rapide bloque la transpiration des sols. Nous constatons autant de refroidissements de la planète en moins ; l’imperméabilisation des surfaces des emporte immédiatement les pluies vers les cours d’eau par les réseaux d’eaux pluviales.

Au total, l’urbanisation génère un réchauffement du même ordre de grandeur que celui créé par le CO2. Elle est aussi responsable des inondations. 

Les actions à prendre pour contrer le réchauffement

Suite aux Accords de Kyoto et de Paris, la lutte au changement climatique passe presqu’exclusivement par la réduction des émissions de CO2. Malheureusement, on se trompe de cible. Si nous réduisons les émissions anthropiques de CO2 à zéro, sa concentration diminuera de seulement 2,5 % par an. Autant dire : rien. Rappelons que la réduction drastique des émissions carboniques lors des confinements de 2020 n’ont pas freiné la progression du CO2, ni celle de la température, et ce, en raison de phénomènes concomitants. À quoi bon annuler les émissions de CO2 à coups de trillions si la température continue de monter ?

Par contre, dans le cas du méthane, il serait relativement aisé de colmater les principales fuites qui sont facilement identifiables. Lutter contre le méthane implique de contrôler les décharges en plein air et les installations de gaz à l’origine de 40 % et de 26 % des émissions, respectivement. Les laiteries et les composts en émettent 26 %. Se passer du lait paraît difficile. Il convient d’agir d’abord sur les deux premières causes, moins naturelles. Instaurons donc une taxe méthane… au lieu de cette inefficace taxe carbone ! 

Mais surtout cessons de focusser sur le CO2 et attelons-nous aux activités humaines qui causent l’essentiel du réchauffement. La priorité devrait donc être accordée à la préservation des forêts tropicales, l’Amazonie en particulier. Si jamais la forêt amazonienne passait entièrement à la tronçonneuse, ce serait une vraie catastrophe écologique mondiale, tant d’un point de vue climatique que de biodiversité. L’Amazonie  deviendrait alors ni plus ni moins qu’un désert, ce qui est d’autant plus plausible qu’elle se situe près la «bonne» bande de latitudes. Mettre fin au déboisement dès à présent, atténuerait de manière concrète le réchauffement planétaire. Pourquoi ne pas créer un fonds mondial pour la conservation des forêts tropicales… au lieu de financer les activistes anti-pétrole ?  Elle est là l’urgence d’agir pour sauver la planète. 

On ne peut pas arrêter l’urbanisation, mais on peut commencer à penser les villes et les immeubles autrement. Des expériences intéressantes sont menées ici et là, notamment pour lutter contre ces satanés îlots de chaleur.  Les villes ont intérêt à agir, car c’est d’abord et avant tout elles-mêmes qui récolteront les fruits de leurs actions. 

Il faudrait aussi adopter une approche plus rationnelle et non idéologique à l’égard de la transition énergétique, surtout en Europe. La précipitation est aussi mauvaise conseillère. Les énergies soit-disant renouvelables ont atteint leur limite en Allemagne. Le soleil et le vent ne pourront remplacer à eux seuls les énergies fossiles. L’innovation sera clé dans le futur, comme elle l’a toujours été dans l’histoire de l’humanité.  

Et le livre de M. Vieillefosse de se terminer ainsi : « Ne serait-il pas temps d’examiner le problème sous l’angle scientifique de préférence à politique, afin de prendre des mesures rationnelles et efficaces plutôt que d’acquiescer à la triste démagogie ? Puisse ce livre ouvrir la lutte contre le réchauffement, à une pluralité de solutions possibles. »

Je souhaite que son vœu se réalise. Dans tous les cas, c’est une excellente idée de sauver l’Amazonie et de réduire les îlots de chaleur urbains. 

Source : Vieillefosse, Michel. Réchauffement climatique. Editions L’Harmattan.

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33 réflexions au sujet de « Déforestation et urbanisation nous réchauffent-elles plus que le CO2 ? »

  1. Je ne connaissais pas M. Vieillefosse lorsque j’ai écrit cet article. J’ai trouvé son livre tout à fait fascinant et, bien que je ne sois pas un expert, je suis d’avis que son point de vue a beaucoup de sens et pourrait être révolutionnaire. Depuis la parution de l’article sur WUWT, j’ai établi un contact avec lui. Il m’a confirmé que l’article était fidèle au livre, à l’exception de quelques détails qui ne changent toutefois pas le sens. Certes, son propos soulève bien des questions. M. Vieillefosse serait donc très intéressé à prononcer une conférence à l’ACR afin d’expliciter sa thèse. Je crois d’ailleurs que cette possibilité a déjà été discutée avec Benoît Rittaud, il ne resterait qu’à fixer une date. Bien à vous.

    • Je viens de commander le livre de Michel Vieillefosse et reste attentif si une conférence était organisée. Je trouve ses hypothèses pertinentes et serais intéressé de savoir comment elles peuvent s’accorder avec les optima romain et médiéval.

  2. Merci pour cet article très intéressant, malheureusement beaucoup trop complexe pour nos miss météo climat ou pour notre ministre de l’écologie dont le chef d’œuvre fut de subventionner le raccommodage des vêtements.
    Les programmes, engagés à grands frais, pour décarboner notre énergie nous ayant été vendus comme la panacée, il va être difficile de trouver des responsables politiques capables d’admettre leurs erreurs.
    Il est donc à craindre que l’on continue sur la même voie pendant quelques années et qu’on saborde définitivement les économies européennes.

    • “Il est donc à craindre que l’on continue sur la même voie pendant quelques années et qu’on saborde définitivement les économies européennes”.
      Je pense tout particulièrement à la sidérurgie, mon ancien métier. Se passer du carbone pour réduire l’oxyde de fer en le remplaçant par de l’hydrogène H2 là où il est abondant (sous produit de l’industrie pétrolière) est tout à fait possible et économiquement viable. On obtient ainsi du fer métallique à l’état brut, une éponge solide qu’il faudra ensuite refondre et purifier. Alors que par la voie classique du haut fourneau, qui utilise le carbone (coke), on obtient de la fonte liquide qu’on transverse directement dans un convertisseur à l’oxygène pour la transformer en acier final prêt à être laminé. Ma parole, ils sont tous tombés sur la tête; la sidérurgie va mourir.

      • Vous rêvez !
        Si la sidérurgie est reconvertie du charbon à l’hydrogène, ce ne sera certainement pas avec de l’hydrogène extrait des hydrocarbures, mais obtenu par voie électrolytique, ce qui en augmentera considérablement le coût. Oui, la sidérurgie va mourir, et alors ?
        Eh bien on recommencera à construire de bateaux en bois, où est le problème ?
        (Sarc)

        • Et aussi des clous en cuivre (j’en ai utilisé, c’est plié) et même des canons en bronze (là, j’ai un peu plus de doutes).

  3. Merci.

    N’ayant pas lu le livre, je me garderais bien de formuler un avis au delà des observations suivantes.

    On peut reprocher beaucoup de choses à la doxa, mais les sujets de la déforestation et du méthane sont bien identifiés. Dans la théorie du forçage radiatif, ils font partie des rares flux qui sont évalués sans recourir à la modélisation informatique. Donc il n’y a guère de surprises à attendre de ce côté là.

    Le sujet des Urban Heat Islands, lui, est controversé. John Christy et Roy Spencer viennent de soumettre un article au Journal of Applied Meteorology and Climatology, qui prend en compte les températures estivales aux USA de 1880 à 2015. Sur ce périmètre, l’estimation est que les UHI contribuent au réchauffement global à hauteur de 22%. En moyennant avec le rural puis en élargissant aux autres pays et enfin à l’océan, il est peu probable que l’on arrive à des chiffres significatifs.

    • Je crois que le but de M. Vieillefosse est attirer l’attention sur les interventions humaines qui impactent les climats locaux et sur lesquelles il est possible d’agir concrètement avec des résultats tangibles à court ou moyen terme. Alors que la doxa ne semble concernée que par la température, et la température globale de surcroît, M. Vieillefosse a une vision plus large où une plus grande importance est accordée au cycle de l’eau. Par exemple, en abordant les UHI sous cet angle, on s’efforcerait de trouver une solution locale à la fois pour l’échauffement et pour les inondations plutôt que de plancher sur une solution globale de réduction des GES dont l’effet hypothétique ne sera ressenti que très tard. Le tout en prenant en compte les humains.

    • Concernant les ICU, c’est l’impact sur les mesures qui est important, l’impact sur le réchauffement effectif étant négligeable. Ce qui serait démontré ici serait une simple confirmation de ce qu’on sait déjà, à savoir que les séries mesurées à partir des stations terrestres urbanisées (nombreuses) surchauffent artificiellement de 20 à 30% quand on les compare aux mesures à partir des stations en pleine campagne (rares). Christy et Spencer n’ont pas ce problème avec leurs satellites mais leur historique est limité à 45 ans. Les ICU n’ont évidemment pas le potentiel de réchauffer réellement l’atmosphère, ou seulement à la marge, pas plus que l’activité humaine en général. Le réchauffement a été, est et restera strictement naturel, jusqu’au prochain refroidissement.

      Si à cette erreur de 20 à 30% on ajoute les corrections artificielles à la baisse des mesures les plus anciennes (tripotages éhontés façon NASA, avec effacement des pics de chaleur des années 20 à 40 par exemple), ou encore l’invention de stations de mesure qui n’existent pas pour inclure les résultats de modèles climatiques calculés au milieu des mesures réelles, on arrive à environ 40 à 50% de réchauffement en trop dans la plupart des séries d’anomalies de températures utilisées par le GIEC et ses complices.

      Sinon, les effets de la déforestation et du méthane sont contestés tout autant que ceux du CO2, et ne parlons pas des histoires à dormir debout de forçage radiatif et d’effet de serre.

      • Les effets de la déforestation sont parfaitement identifiés en termes de hausse de température. L’Amazonie relève une hausse 1,5 °C supérieur à la moyenne planétaire et l’Argentine vient de subir des températures supérieures à 40 °C.

        Quant aux fuites de méthane sur les gazoducs, elles sont parfaitement identifiées par satellite ; donc localisées et connues. Il suffirait de les colmater, mais tout le monde s’en fout.

        • Ce serait étonnant que les producteurs de gaz s’en foutent vu que c’est leur outil de travail, mais ils équilibrent gains et coûts.

    • Autrefois, les relevés de températures étaient souvent opérés dans les aéroports près des cités. Nos cités ont grandi. Elles ont souvent rattrapé ces lieux de mesure. L’augmentation de chaleur des centres urbains est réelle. Mais elle contribue aussi pour un certain pourcentage au réchauffement mesuré d’une région ou d’un pays ! Il est donc normal que cette hausse apparaisse dans la moyenne.

      Toute la question est : ne surévaluons-nous pas cet échauffement ? Nos satellites qui mesurent des zones de dimension importante disent que nos cités ont augmenté la température du pays de 1 °C de plus que la moyenne planétaire. C’est 2 °C en Chine. Aujourd’hui, il ne semble pas qu’il y ait de différence importante entre les relevés de Météo-France au sol, et ceux de la Noaa, par satellite.

      • Prenez la liste de 30 stations sélectionnées par MétéoFrance pour calculer l’index thermique national, liste disponible sur infoclimat: Toutes, sans exception, sont située en pleine zone urbaine (ex: Parc Montsouris à Paris !) périurbaine, ou en proximité immédiate des pistes bétonnées d’un aéroport (Bastia-Poretta).
        A mes yeux, en France, le réchauffement est surévalué et cela me semble être un volonté de ceux qui sont chargés de le mesurer.

        • Les relevés de Montsouris débutent avant 1900. La station était incluse au sein des fortifications de Thiers correspondant aux maréchaux actuels. Etant en “ville” depuis sa création, il est possible que cette station météo réchauffe un peu moins que d’autres, si les données brutes initiales n’ont pas été trafiquées. Ceci dit, la densité de l’habitat était très faible au sud de Paris à cette époque. Il y avait plus de vaches (laiteries et abattoirs dominaient le paysage) que d’habitants, les rues pavées étaient rares et la principale force de traction pour amener les victuailles aux halles centrales était les bœufs.

      • Les ICU contribuent à augmenter les écarts mesurés, mais pas les écarts réels. Il n’est pas légitime de retenir dans la moyenne des sites de mesures situés dans des zones qui ont été urbanisées puisque la série statistique ne peut alors plus décrire l’évolution réelle du phénomène. La démarche est d’autant plus malhonnête qu’on connait les véritables écarts grâce aux sites des campagnes environnantes.

        Les évolutions des 20 ou 30 dernières années sont généralement cohérentes quelles que soient les méthodes de mesure mais ce dont on parle ici, c’est l’exagération réchauffiste sur les 170 dernières années, très bien documentée puisqu’on sait que plus de 90% des sites de mesure permettant de reconstituer un historique de 170 ans sont concernés par l’erreur des ICU.

        Enfin, si la différence des centres urbains par rapport aux régions environnantes est réelle, les ICU ne contribuent en rien au réchauffement d’un pays puisque ce n’est pas une source de chaleur en soi. Il s’agit simplement d’un effet retard du fait de l’accumulation temporaire de la chaleur du soleil dans le bâti. C’est aussi pourquoi il ne faut surtout pas retenir les ICU dans les statistiques si on veut connaître précisément le réchauffement climatique naturel dont nous bénéficions actuellement. Mais comme tout est faux chez les écolos, qui s’intéresse vraiment au réel chez les réchauffistes ?

        • Les centres urbains altèrent les sols en envoyant l’eau à la mer immédiatement par ruissellement ; ce qui crée un déficit d’évaporation les jours suivants. C’est très bien expliqué dans le livre. Pas d’eau, pas de refroidissement.

          De plus, l’absence d’eau entraîne des phénomènes plus violents. La présence d’humidité diminue les écarts de température de par son inertie thermique.

          Les cités se créent leur propre réchauffement. N’accusez pas le thermomètre. En mai 2022, lors de la canicule en Inde, à minuit, les villes étaient à 41 °C, les villages à 15 °C ! les images infrarouge par satellite sont impressionnantes

          • Les villes à 41 °C, c’est la météo urbaine. Les villages à 15 °C, c’est le climat du pays.

            Ce qui nous intéresse ici, c’est le climat et les politiques pour lutter contre le prétendu réchauffement climatique anthropique. Or, comme vous le constatez vous-même, le climat est loin de se réchauffer autant que ce que prétendent les réchauffistes. Votre démonstration prouve une nouvelle fois que le CO2 est innocent du phénomène et que les politiques écologistes actuellement en vigueur sont ineptes.

            Retenir dans un indicateur des thermomètres placés dans des zones urbanisées aujourd’hui alors qu’ils étaient à la campagne hier est un mensonge climatique. Tout est faux chez les écolos.

    • “Et on nous prédit le temps qu’il fera dans 50, 100 ans ? Ha ha ha !”

      Le climat étant par nature chaotique*, la prévision de son évolution au delà de quelques jours est physiquement impossible.
      L’augmentation du CO2 dans l’atmosphère, c’est une sorte d’engrais naturel et providentiel, un peu comme la manne céleste des Hébreux. Et puis la chaleur, c’est quand même plus sympa que le froid, non ?
      Et si la canicule devient insupportable, comme aux USA ou à Singapour, on installera des clims, voilà tout .
      En attendant, en Europe, la transition énergétique va tuer l’industrie automobile et l’aviation, sans oublier la sidérurgie et ses hauts fourneaux.

      *évolution chaotique : des actions successives identiques provoquent des résultats très différents et imprévisibles. Exemple, le pilotage d’un hélicoptère, dans lequel jamais le pilote ne vous cèdera le manche comme dan un petit avion.

      • “Et si la canicule devient insupportable, comme aux USA ou à Singapour, on installera des clims, voilà tout.”
        Et bien à ce que je vois vous n’êtes écolo pour un sou vous.
        Et puis comme il est écrit dans cet article la climatisation participe au phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel l’auteur du livre propose justement de lutter.
        “Un recours intensif au chauffage ou à la climatisation entraîne une surconsommation qui joue un rôle dans l’îlot de chaleur puisque l’air chaud est rejeté en dehors des bâtiments.”
        https://www.axaprevention.fr/fr/article/ilot-de-chaleur-en-ville-alternatives-a-la-climatisation

        Vous trouverez également dans cet article des solutions locales assez simple mettre en place pour lutter contre ces îlots de chaleur.

        Et puis tous les types de clim’ ne se valent pas.
        https://www.ootravaux.fr/installation-entretien/climatisation/bio-climatiseur-avantages.html

        Sinon pour rebondir sur l’industrie automobile, il semblerait que certains commencent à s’interroger sur le bien-fondé de l’interdiction de vente des voitures thermiques neuves.
        “La fin des moteurs thermique en Europe d’ici 2035 ? La cour des comptes européenne estime dans un rapport paru ce lundi 22 avril, que les conditions ne sont pas réunies pour atteindre cet objectif adopté par l’UE dans le Pacte Vert.”

        Et puis puis pour ne rien arranger à l’histoire il s’avère également, manque de pot, que les voitures électriques soient difficilement réparables : “Batteries irréparables, réparations onéreuses, obsolescence logicielle… L’association HOP dénonce certaines pratiques de constructeurs qui pourraient conduire à une « fast fashion de l’automobile ».”
        https://reporterre.net/Les-voitures-electriques-la-fast-fashion-de-l-automobile

        • Le dernier lien est une attaque en règle contre Tesla, seul constructeur proposant en Europe des VE véritablement au point, notamment sur trois des atouts majeurs qui expliquent leur avance loin devant l’ensemble de la concurrence (optimisation du couple moteur/batterie, gigacasting, logiciel embarqué).

          L’obsolescence programmée est un mythe. Une batterie LFP peut atteindre un million de km pratiquement sans entretien (plus de 3000 recharges potentielles pour 300 km d’autonomie moyenne). Quel moteur thermique peut en proposer autant ? Vous changerez de VE bien avant que la batterie ne soit usée. Les batteries et moteurs sont déjà garantis 8 ans. Avec l’accumulation de l’expérience, passer à 10, 12 voire 15 ans de garantie ne devrait pas être un problème à l’avenir.

          La réparabilité de la structure est une légende. En cas de gros choc déformant le dessous de caisse, jamais un professionnel sérieux ne vous proposera une réparation mais plutôt d’abandonner le véhicule à la casse, la déformation fragilisant la structure et dégradant définitivement la tenue de route du véhicule. Or, le seul cas où une batterie est atteinte est précisément ce genre de choc. VE ou VT, peu importe dans ce cas, le véhicule est bon pour la casse où les pièces détachées intactes seront valorisées. On trouve ainsi des Tesla accidentées mises en vente entre 5 et 15k euros.

          La réparation d’une batterie haute tension est encore une fable. Chez l’ensemble des constructeurs, le système est tellement compliqué et dangereux à manipuler que changer un bloc partiel coûtera pratiquement aussi cher que le remplacement standard qu’une batterie neuve fabriquée à la chaîne par des robots (voir chez NIO pour le changement standard à la volée).

          Quant au logiciel, on comprend sans effort que le constructeur garde jalousement son code secret puisque ce dernier explique à lui seul une bonne partie de l’avance et de la valeur de ses véhicules et de son entreprise.

          Cet article, entre mensonges délirants et demi-vérités perverses, déploie une logorrhée anti-Tesla ressemblant aux carabistouilles ce qu’on a pu lire contre Apple il y a quelques années. Le plus ridicule est la demande de quasi interdiction légale du gigacasting alors que ce procédé innovant permet à la fois d’améliorer la sécurité et de réduire le coût des véhicules.

          Chez les écolos, tout est faux.

          • N’hésitez pas à informer le rédacteur du magazine auto-plus que contrairement à ce qu’il affirme les voitures électriques ne vont pas “à la casse beaucoup plus vite que les thermiques”.

            “En cas d’accrochage, même minime, réparer une voiture zéro-émission est un peu plus compliqué qu’une auto thermique. Résultat, le passage au garage est généralement plus long mais il coûte aussi souvent bien plus cher. Et ce même pour un tout petit problème, car ces derniers sont plus difficiles à diagnostiquer.

            Mais ce n’est pas tout. Et pour cause, certaines voitures électriques possèdent des batteries qui ne peuvent pas être démontées et qui sont intégrées au châssis. Or, en cas de choc, il est impossible de les remplacer, voire même parfois de les diagnostiquer. Dans ce cas, il arrive que le véhicule doive aller à la casse, alors que les dégâts ne sont que minimes.”
            https://www.autoplus.fr/environnement/voiture-electrique/voitures-electriques-le-calvaire-des-proprietaires-en-cas-daccident-1133389.html

            Qui plus est comme il est dit dans cet article d’automobile magazine :
            “si le froid peut réduire considérablement l’autonomie d’un véhicule électrique, il n’abîme pas la batterie à contrario d’une surchauffe en cas de canicule (avec la formation des fameuses “dentrites”, ces excroissances qui provoquent de minuscules courts-circuit dans les cellules et peuvent percer le séparateur central). Et puisque les canicules sont vouées à se multiplier (selon la thèse réchauffiste chère à nos soi-disant écolos) dans les décennies à venir partout en Europe, mieux vaut pour les constructeurs qu’ils bossent sérieusement sur le refroidissement.”
            https://www.automobile-magazine.fr/voitures-electriques/article/40183-la-canicule-degraderait-bien-la-batterie-dune-voiture-electrique

            PS : Au cas où vous l’ignorerez Roger, ce sont généralement les Verts pastèque, soucieux de lutter contre le réchauffement climatique, qui vantent les méritent de la voiture électrique.

          • Les garagistes traditionnels sont généralement incapables de travailler les VE et, en même temps, ils savent qu’un VE n’a pratiquement plus besoin d’entretien, simplement d’une surveillance légère ponctuée d’une révision importante après quelques années d’utilisation seulement. C’est leur métier qui va disparaître, fin de la vidange/filtre annuelle forfaitaire hors de prix, alors ils le défendent jusqu’à inventer des arguments oiseux. C’est ainsi qu’il faut analyser vos liens.

            Mais le sujet était le détournement de l’argument écologique pour supprimer le concurrent industriel qui réussit, probablement en service commandé par les industriels qui échouent. Le marché des VE est simple. Il y a un concurrent qui a tout compris et les autres qui essayent désespérément de l’imiter, sans y parvenir pour l’instant. D’ici 10 ou 20 ans, l’écart sera résorbé mais entre temps, les 3/4 des constructeurs actuels auront fait faillite si l’UE impose le VE en 2035 comme prévu.

            Les Pastèques, prétendant lutter contre le réchauffement climatique anthropique imaginaire, veulent supprimer toutes les voitures, VE comme VT. La défense de la nature est le cadet de leurs soucis. Leur priorité est la suppression des libertés par haine de l’humanité. L’écologie politique ressemble à une maladie mentale et le ministère de l’écologie à un asile de fous. La suppression sans regret de ce ministère inutile permettra à l’Etat d’économiser plusieurs dizaines de milliards d’euros lorsqu’il ne pourra plus s’endetter comme aujourd’hui.

            Tout est faux chez les écolos.

    • Je lis : les températures se montreraient bien douces avec des anomalies de températures souvent situées entre +0,5 et +1°C sur la France (pour avril puisque vous parlez de glagla je suppose que vous faites référence à la semaine actuelle).

      Du 1er au 15 avril l’ITN de la France est 3,5°C au dessus des normales. Selon les prévisions de Météo France on s’achemine vers une deuxième quinzaine proche des -2,6°C soit un ITN de +0,9°C sur le mois d’avril (27ème mois successif au-dessus des normales de saisons en passant).
      Pour des rigolos je trouve qu’ils ne sont pas si mauvais.

  4. RAPPEL : les arbres et le CO2
    Les arbres sont des êtres vivants, et comme tous les êtres vivants, ils ont une naissance, une jeunesse, une maturité, un vieillesse et une mort. On connait des arbres âgés de 4.000 ans, mais c’est une exception, et ils finiront eux aussi par mourir.
    Pendant sa jeunesse, l’arbre stocke le CO2 (par le jeu de la photosynthèse). Le CO2 est stocké dans la lignine. A sa mort, l’arbre restitue le CO2. Pour simplifier, un arbre est composé pour un tiers d’eau, un tiers de lignine et un tiers de cellulose. Cette proportion varie cependant selon les essences et selon les régions.
    Une forêt dite naturelle est par nature équilibrée : autant de naissances que de morts.
    Une forêt équilibrée ne produit pas d’oxygène : il y a autant d’arbres qui stockent du CO2 que d’arbres qui le restituent. En revanche la forêt est source d’humidité, de fraicheur et de biodiversité.
    La forêt naturelle n’est donc pas le poumon de l’Univers.
    Pour stocker le CO2 de l’arbre, il faut en faire du bois d’œuvre : charpente, meubles.
    Si la charpente brûle, la restitution du CO2 (à travers la combustion de la lignine) amplifie l’incendie de manière brutale. Et spectaculaire. C’est ce qui est arrivé à la charpente de Notre Dame de Paris, incendie qui a restitué en quelques heures du CO2 stocké pendant 700 ans !
    Quand j’exportais du bois du Congo vers l’Europe (eucalyptus vers le Portugal et la Norvège), des candidats à l’émigration se cachaient à fond de cale du bateau. On les retrouvait à l’arrivée morts par asphyxie du CO2 dégagé par les arbres coupés. C’était terrible.
    Pour que la forêt stocke du CO2, il faut qu’elle soit en croissance. C’est notamment le cas de la forêt française qui a plus que doublé depuis le XIXème siècle. Mais cette croissance ralentit, et la forêt française stockera donc de moins en moins de CO2 dans les décennies à venir.

  5. Prenez la liste de 30 stations sélectionnées par MétéoFrance pour calculer l’index thermique national, liste disponible sur “infoclimat”: Toutes, sans exception, sont située en pleine zone urbaine (ex: Parc Montsouris à Paris !) périurbaine, ou en proximité immédiate des pistes bétonnées d’un aéroport (Bastia-Poretta).
    A mes yeux, en France, le réchauffement est surévalué et cela me semble être un volonté de ceux qui sont chargés de le mesurer.

  6. @Roger Bien d’accord avec vous.
    Les stations urbaines et suburbaines devraient être systématiquement exclues du calcul du réchauffement global. Seules les observations satellitaires donnent une idée exacte du réchauffement. Malheureusement elles n’ont commencé qu’il y a à peine 40 ans
    Il faut lire le papier du Dr Roy Spencer sur les UHI (Urban Heat Island) aux USA publié en septembre dernier:
    “Summer warming 1895-2023 in U.S. cities exaggerated by 100% from the urban heat island effect”
    http://www.drroyspencer.com/2023/09/summer-warming-1895-2023-in-u-s-cities-exaggerated-by-100-from-the-urban-heat-island-effect/
    Dont voici la conclusion:
    “Pour la station « suburbaine » moyenne (entre 100 et 1 000 personnes par kilomètre carré), l’indice UHI correspond à 52 % de la tendance calculée de la température et à 67 % de la tendance des stations urbaines (supérieures à 1 000 personnes par kilomètre carré). Cela signifie que le réchauffement a été exagéré d’au moins un facteur 2 (100%).
    Cela signifie également que les reportages des médias sur les températures records dans les villes DOIVENT ETRE CONSIDERES COMME SUSPECTS, car pratiquement toutes ces villes ont connu une croissance substantielle au cours des 100 dernières années et par conséquent aussi leur îlot de chaleur urbain.”

    Cela rejoint mon commentaire plus haut sur le choix aberrant des stations météo françaises métropolitaines dont les observations servent au calcul de l’Index Thermique National depuis des décennies.

  7. Les mesures ont toujours préséance sur les modèles mathématiques, disent les experts scientifiques. Les 4 W/m2 supplémentaires sortants mesurés au sommet de l’atmosphère contredisent la théorie de l’effet de serre.

    L’isolation du toit d’une maison nous explique l’effet de serre. La maison se refroidit par conduction. Elle n’a pas d’autre choix pour évacuer sa chaleur. Si vous modifiez l’isolant de la toiture, ni le rayonnement infrarouge ni la vapeur d’eau ne vont se substituer au nouveau blocage. Donc dans ce cas précis, la température augmente. Le rayonnement extérieur n’augmente pas ! La température extérieure du toit reste identique. La température sous le toit à l’intérieur augmente et rayonne son surplus dans toute la pièce.

    Il en va tout autrement dans l’atmosphère, où existent de nombreuses alternatives : la vapeur d’eau, la convection, le rayonnement des aérosols et des particules, de la glace ou de tout objet solide ou liquide en altitude. L’énergie bloquée par le CO2 trouve un autre moyen de sortir dans l’espace. L’agitation thermique des molécules d’air y pourvoit ; elle cède son surplus d’énergie au vecteur qui apporte la solution optimale (celle qui maximise l’entropie).

    Qu’observons-nous depuis 60 ans ? La NOAA publie les mesures d’une douzaine de paramètres concernant le climat chaque mois, pour l’ensemble des zones du globe.

    • La température au sol a augmenté deux fois plus que celle mesurée en altitude.
    • Le gradient thermique est peu modifié.
    • Nous observons un surplus de 4 W/m2 d’émission infrarouge dans l’espace.
    • Nous remarquons un écart de température en hausse entre sol et altitude.

    Tout le contraire d’un effet de serre ! La serre de notre planète possède des vitres cassées. Et c’est tant mieux ! Elle évacue ses surplus de chaleur et régule sa température. L’émission d’infrarouge est régulée, suivant l’humidité relative à 7000 m. Et c’est là où il convient de ne pas trop perturber le cycle de l’eau.

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