Bulletin d’informations des climato-réalistes n° 90

SOIRÉE CLIMATO-RÉALISTE LUNDI 6 MAI

L’association des climato-réalistes organise une soirée de conférences lundi 6 mai à Paris de 18h30 à 21h30, avec des exposés de John Christy et Laurent Alexandre.

John Christy est climatologue à l’université d’Alabama à Huntsville. Il a conçu et développé les mesures satellitaires de température de la Terre qui sont l’un des éléments-clé pour la quantification des évolutions climatiques récentes, ce qui lui a valu la prestigieuse médaille de la NASA pour réalisation scientifique exceptionnelle.

John Christy vient d’être nommé conseiller scientifique de l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA).

Laurent Alexandre est chirurgien, essayiste et entrepreneur. Engagé sur diverses questions sociétales et de prospectives, il est chroniqueur dans de multiples médias lire sa dernière chronique dans L’Express, intitulée « les Verts vont mettre nos enfants sous Prozac ».

La conférence aura lieu Espace Grenelle, 84 rue de Grenelle à Paris (7ème). Les modalités d’inscription vous seront précisées ultérieurement.

ÊTES-VOUS PRÊTS POUR LA FIN DU MONDE ?

La « marche du siècle » pour le climat du 15 mars dernier aurait, selon ses organisateurs, rassemblé 450 000 jeunes en France. C’est peu rapporté aux près de quinze millions d’écoliers, collégiens, lycéens et étudiants du pays, mais c’est aussi beaucoup et inquiétant, car, comme se le demande Michel Negynas, « quand toute une génération se soulève contre la génération d’avant, et cela à l’échelon mondial, comment cela peut il finir ? ».

Dans une interview pour Atantico, Ferghane Azihari et Benoît Rittaud notent que ce mouvement n’aurait pas pris autant d’ampleur si la jeunesse n’était pas matraquée depuis longtemps de discours catastrophistes. À cause de celui-ci, la jeunesse est portée à manifester son anxiété en reproduisant le discours mortifère qui leur est martelé, comme Benoît Rittaud l’explique dans une vidéo.

La rhétorique apocalyptique tournant désormais en boucle, aucune référence au réel n’est plus nécessaire. Le récit d’un environnement en état perpétuel de dégradation est accepté sans aucune réserve, et « les alarmes sur tel ou tel phénomène soi-disant “inédit ” ne relèvent pas de l’exposition objective de la situation climatique mais d’une stratégie de communication », ajoute Benoît Rittaud dans une tribune.

L’ÉTAT FRANÇAIS ASSIGNÉ POUR « INACTION CLIMATIQUE »

Savamment orchestré par la pétition « l’Affaire du siècle », quatre ONG ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris, demandant au juge de reconnaître les  «manquements » de l’État et « d’enjoindre le Gouvernement d’y mettre un terme ». L’État accusé de ne pas en faire assez, alors qu’il est patent qu’il en fait déjà trop, comme pour la taxe carbone ? Et qu’il se prépare à en faire davantage, comme la multiplication par 2,5 des capacités d’éoliennes terrestres prévues par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ? Une accusation surréaliste, d’autant que ces actions coûteuses ne changeront rien au climat, comme l’explique Rémy Prud’homme.

Voici donc le gouvernement acculé à surseoir à la présentation du projet de loi sur la PPE afin de renforcer  « l’ambition du texte » . Car l’objectif de « neutralité carbone » en 2050 qui a subrepticement remplacé dans le texte la division par quatre des émissions, n’a pas eu l’heur de plaire au Conseil économique social et environnemental, qui a retoqué le projet et enjoint le Gouvernement à préciser « noir sur blanc » ses objectifs de baisse des émissions.

D’ici 2050, la France doit-elle diviser ses rejets de CO2 par 4, par 6 ou par 8 ? ironise Rémy Prud’homme. Dans un article intitulé « CO2 : Byzance, ou le diviseur qui divise », il montre que la division par 4 des émissions françaises entraînerait une réduction de l’augmentation des températures de 10 dix-millièmes de degré, une division par 6 de 11 dix-millièmes  et une division par 8 de 12 dix-millièmes.

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE NE SERA PAS LE CONTE DE FÉES PROMIS PAR L’ADEME

Les conséquences du dérèglement climatiques sont largement mises en scène, mais on parle moins de celles qu’auraient les réductions massives de nos émissions sur le niveau de vie des français. Passons sur les calculs de l’ADEME qui, après avoir affirmé qu’un mix électrique « 100% renouvelable » en 2050 était possible, prétend dans une nouvelle étude démontrer que le déploiement massif des énergies renouvelables dans l’Hexagone aurait un impact positif sur la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages.

Jean Pisani-Ferry promet du sang et des larmes : il estime que la transition vers une économie neutre en carbone exigera des sacrifices, et que ce sont les plus vulnérables qui seront les plus touchés. On est loin, nous-dit-il, du scénario selon lequel nos concitoyens « pourraient continuer à consommer et à voyager comme à leur habitude. Ils sont sans doute disposés à manger un peu moins de viande et à utiliser des voitures moins gourmandes en carburant, mais à condition que leur pouvoir d’achat n’en soit pas affecté. »

LES LIBRES PENSEURS CONTRE LA DOXA CLIMATIQUE

 « L’humanité ne se pose jamais que des problèmes qu’elle est capable de résoudre » a écrit Karl Marx. Or c’est l’inverse qui se produit aujourd’hui : l’humanité cherche à résoudre un problème qui éventuellement n’existe pas et qui n’a pas de  solution dans un cadre démocratique. Saluons donc la Fédération nationale de la libre pensée, qui vient de publier un communiqué lucide sur la situation (commenté ici par Benoît Rittaud), dont voici un extrait :

Seule la totale liberté de recherche sans pression, l’arrêt des politiques de réduction des crédits de recherche et de mises en concurrence dans le cadre des appels d’offres cadrés et orientés pourra donner un souffle nouveau pour comprendre la réalité et trouver les solutions quand problème il y a, bien loin des buzz, du business vert et des opérations médiatiques.

Ce communiqué courageux et lucide a bien évidemment valu à ses auteurs de multiples réactions effarouchées. La Fédération a donc publié un second communiqué où tout en affirmant son « agnosticisme » en matière de climat défend la liberté pour les scientifiques « hétérodoxes » à remettre en cause la théorie dominante :

La Libre Pensée…défend la liberté, y compris pour un scientifique, de remettre en cause le discours de son collègue, ce qui, dans la climatologie actuelle, n’est pas possible, du fait des pressions politiques.

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