LE CADEAU D’ANNIVERSAIRE DE LA FRANCE AU GIEC
À l’occasion de la 47e assemblée plénière du GIEC qui s’est tenue du 13 au 16 mars à l’Unesco, la France a organisé une journée de célébration des 30 ans de la création de l’institution. En guise de cadeau d’anniversaire, la France a annoncé sa décision de porter son soutien au GIEC à un million d’euros par an, jusqu’à la livraison du 6e rapport, en 2022, nous dit Le Monde.
Mais à quoi va servir ce sixième rapport si, comme on l’entend ici et là (et notamment à France Inter), la science est déjà établie ? Une publication de Nature Climate Change suggère que les rapports du GIEC ne devraient plus traiter de l’attribution des causes mais de solutions au changement climatique. La messe est dite, bonnes gens, alors circulez : il n’y a plus rien à voir…
Point d’orgue de ces cérémonies d’anniversaire, l’annonce en grande pompe du pacte Jouzel-Laroutorou qui propose un Plan Marshall pour le climat financé (notamment) par une contribution de 5 % sur les bénéfices des entreprises non réinvestis. Des coûts pour rien commente l’économiste Rémy Prud’homme. Détail intéressant : dans la liste des premiers signataires du pacte, on trouve tout de même le nom de deux anciens Premiers ministres français.
CLIMAT : L’ARTICLE 1er DE LA CONSTITUTION, SINON RIEN
Ajouter la lutte contre les changements climatiques à l’article 34 de la Constitution, comme le prévoit le projet gouvernemental, ne servirait absolument à rien, hormis l’effet symbole, car l’article 34 ne fait que définir le champ de la loi et nullement son contenu. C’est donc à l’article 1er, au rang des grands principes de notre République, que les enragés du climat veulent hisser le combat contre le réchauffement. La République concourt à la lutte contre le changement climatique, propose le député Mathieu Orphelin.
Dominique Bourg va plus loin, et propose d’intégrer « les limites planétaires » dans la Constitution sous forme d’indicateurs chiffrés. « Ces indicateurs de notre passage dans l’ère de l’Anthropocène offrent des seuils chiffrés qui peuvent être transcrits facilement dans les politiques publiques », affirme doctement le professeur de l’université de Lausanne.
Qu’il existe déjà depuis 2004 une Charte de l’environnement ayant valeur constitutionnelle ne préoccupe guère ces zélotes : modifier notre texte fondamental, quoi de mieux comme moyen de communication ?
PPE : UN DÉBAT PUBLIC POUR ENTÉRINER CE QUI A DÉJÀ ÉTÉ DÉCIDÉ
Le Gouvernement ouvre jusqu’au 30 juin un débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Il s’agirait d’associer les citoyens à la mise en œuvre pour la période 2019-2023 de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte promulguée en 2015.
Nicolas Hulot (sur France 2) a déjà fait savoir que « l’objectif de la réduction du nucléaire est irrévocable… que tout le monde est d’accord pour réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50%… et que la date de réalisation de cet objectif sortira comme une évidence à la fin de cette consultation ». Si le nucléaire n’est pas dans le débat, que reste t-il à débattre ?
N’en déplaise au ministre, tout le monde ne semble pas exactement d’accord avec ses objectifs. Par exemple, Loïk Le Floch-Prigent s’étonne dans Atlantico du « déni de réalité désarmant dans lequel s’enferme la France », expliquant que les pouvoirs publics sont pris dans la nasse d’ objectifs contradictoires impossibles à concilier. Karl Marx a écrit que l’humanité ne se pose jamais que des problèmes qu’elle est capable de résoudre : une pensée frappée au coin du bon sens, sauf que l’humanité marche aujourd’hui sur la tête, voire devient folle comme l’affirmait récemment Carlos Tavares.
TOUT ÇA POUR QUOI ?
Cette agitation politico-médiatique, ces sommes faramineuses que l’on s’apprête à dépenser (la France s’enorgueillit de contribuer au fond vert à hauteur de 1 milliard de dollars) sont d’autant plus surréalistes que les bases scientifiques qui les justifient sont fragiles.
La doxa attribue le léger réchauffement enregistré depuis le début de l’ère industrielle à une cause unique, les émissions de gaz à effet de serre. À supposer que nous soyons capables de mesurer une température mondiale (ce qui est tout sauf certain), que sait-t-on du rôle de l’activité solaire ? de l’influence des rayons cosmiques sur la formation des nuages ?
Supposons que la communauté internationale décide de réduire drastiquement ses émissions au prix d’un sabordage de ses capacités industrielles et scientifiques. Nous nous trouverions démunis pour faire face à un nouveau petit âge glaciaire dont le retour n’est pas une hypothèse farfelue comme l’explique cet article.
ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION, DE SES MEMBRES ET DE SES SYMPATHISANTS
Lettre ouverte de Catherine et Jacques Guyot au député pro éolien de la Vienne Nicolas Turquois
La France n’est pas à vendre : oui à l’écologie, non au saccage de nos territoires par l’éolien. À découvrir sur le site de la Fédération Environnement Durable de Jean-Louis Butré.
Ubu chez les Allemands, ou les chiffres officiels d’une combinaison perdante
Un article de Jean Pierre Riou, publié sur son blog.
Éolien, CO2 : une politique énergétique absurde
Un article de Jean-Pierre Bardinet dans Contrepoints.
PPE : confusion dans le pilotage de la politique énergétique de la France
Un article de Michel Gay dans Le monde de l’énergie.
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