Climat : le CO₂ est Innocent; l’Humanité n’est que la complice de la Nature

Par Michel Vert (Ex directeur de recherche au CNRS, IBMM, UMR 5247, Université de Montpellier, Montpellier, France).


Dans la deuxième partie du 20ème siècle, une croissance rapide de la température moyenne de l’atmosphère perçue comme, ou mieux, affirmée anormale, a conduit à la création d’une instance internationale, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) en 1988 avec pour mission l’évaluation et l’’exploitation de fonds des publications en climatologie.

Dès 1990, le coupable est désigné : c’est le dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre sélectionné parmi d’autres, qui est produit par les activités humaines. L’accusation ne repose, en fait, que sur une physique du 19ème siècle attribuée à un chimiste suédois, S. Arrhenius, qui avait introduit un effet de serre (différent de celui décrit par la physique moderne) impliquant la vapeur d’eau et le CO2 pour expliquer la température de l’atmosphère. Depuis, la vapeur d’eau a disparu et la chaleur résultant de l’effet de serre, traduite en forçage radiatif, est dite s’accumuler dans les océans. La (une) surchauffe anthropique de l’environnement trouvait ainsi une raison d’être et un coupable sans preuve.

La vérité édictée, complétée au fil des rapports successifs du GIEC adoptés universellement mais seulement par consensus [1], ne repose que sur des hypothèses et des modèles très contestés ainsi que sur des données qui dépendent de périodes sélectionnées comme référence selon les besoins.

La croissance année après année de la concentration de l’atmosphère en CO2 est, de nos jours, considérée comme preuve indiscutable. Bien que la température moyenne globale et le niveau des océans ne varient toujours que très peu, des évolutions inquiétantes sont prédites à échéance de quelques décades par le GIEC et les climatologues.

Les critiques qui rejettent les rôles du CO2 et de l’effet de serre ne sont prises en compte ni par les médias, ni par les politiques pour lesquels la stratégie doit être la lutte contre la production de CO2 anthropique et la mise en place d’une transition énergétique en faveur de l’électricité et des ressources renouvelables comme le recommande le GIEC.

Le fait que les critiques sont ignorées tient en partie à l’entre-soi qui règne en climatologie où il n’y a ni conférence ni symposium national ou international pour discuter les connaissances et les avancées comme ce doit être en science, notamment dans un domaine aussi complexe que le climat où l’interdisciplinarité devrait régner.

Par exemple, la logique est bafouée quand la chaleur issue de l’effet de serre impliquant le CO2 est dite s’accumuler dans les océans alors que celle provenant du Soleil chauffe la Terre depuis des milliards d’années sans accumulation, et donc sans une surchauffe qui aurait remis en cause le maintien, voire l’apparition, de la vie. En termes simples, ce constat signifie qu’il y aurait sur Terre deux sortes de chaleur distinguées par leurs effets et leurs devenirs, ce qui est fondamentalement contraire à la physique moderne.

Une autre vision du réchauffement climatique

Pour amener la chimie, la physique et la thermodynamique dans les débats, nous avons récemment proposé un mécanisme alternatif où la chaleur, quelle que soit son origine, chauffe la Terre tandis que l’eau assure, par ses propriétés exceptionnelles, la régulation des températures de l’air et des océans, et conditionne l’élimination radiative de la chaleur vers l’espace [2]. En effet, la Terre est un système fermé pour toute matière, y compris pour les gaz atmosphériques, cela en raison de la gravité. En revanche, c’est un système ouvert pour les radiations reçues de l’espace ou émises par la planète, à la condition que l’atmosphère soit transparente.  Or, Arrhenius avait déjà perçu que la vapeur d’eau est un écran pour la plupart des ondes infrarouges, un rôle écarté à tort en climatologie. Pourtant, dans le Sahara, désert où l’atmosphère est sèche, la température, manifestation des variations de chaleur, passe très vite de très haute le jour à très basse la nuit, les radiations infrarouges, et donc l’élimination radiative de la chaleur du jour, n’étant pas écrantées par la vapeur d’eau.   

Dans notre approche alternative à la vision des climatologues, l’eau se comporte comme le réfrigérant qui permet de réguler la température au sein d’un réfrigérateur [3]. Dans un réfrigérateur, le réfrigérant liquide présent dans le circuit de refroidissement absorbe la chaleur du compartiment intérieur en s’évaporant. De la glace se forme dans le compartiment intérieur. En fondant cette glace contribue à maintenir l’intérieur froid jusqu’à ce qu’elle ait disparu. Parallèlement, le réfrigérant gazeux transporte la chaleur absorbée vers l’extérieur où elle est libérée par condensation du véhicule gazeux. L’arrière d’un réfrigérateur est d’ailleurs chaud comme il est facile de s’en rendre compte, et la chaleur libérée est dispersée par convection et moyennée avec l’air environnant par conduction.

Dans le cas de la Terre, les glaces (terrestres, flottantes, sous forme de glaciers ou de permafrost) absorbent la chaleur, d’où qu’elle vienne, en fondant, et tendent à réguler la température comme le fait un glaçon dans un verre d’eau ou la glace à l’intérieur du réfrigérateur. Cette action régulatrice est complétée par l’évaporation de l’eau comme le fait la transpiration pour les organismes à sang chaud, et même pour les plantes. Moins dense que l’air, la vapeur tiède formée par l’évaporation transporte la chaleur absorbée en surface vers les zones froides en altitude, notamment là où la condensation forment les nuages.

La formation des nuages est un facteur déterminant pour le climat mondial car, comme la vapeur d’eau mais pour une autre raison, elle minimise la chaleur provenant du soleil et freine l’élimination quand la chaleur provient de la surface. Le bilan est un refroidissement de la surface. Un tel refroidissement nous est familier. On le ressent quand le ciel se couvre de nuages, quand l’humidité atmosphérique est faible et le ciel sans nuage (gelée du matin), ou encore quand le soleil s’éloigne l’hiver. Fondamentalement, la température moyenne devrait rester constante comme à l’intérieur du réfrigérateur. Toutefois, sur Terre, la constance est exclue par divers facteurs qui affectent l’idéalité. Citons l’immensité de la planète défavorable à l’homogénéisation de l’atmosphère, les répartitions chaotiques de la chaleur à l’origine des climats locaux, ainsi que les saisons et les variations des cycles solaires. Les vents, ouragans, tornades, courants aériens et océaniques, la convection et les échanges de chaleur par conduction, sont autant de moyens utilisés par la Nature pour tenter de répartir et de moyenner les hétérogénéités thermiques jusqu’à élimination vers l’espace.

Lorsque, pour une raison naturelle (soleil, volcans, feux de forêt) ou anthropique, de la chaleur est ajoutée à l’atmosphère, cette chaleur supplémentaire, est nécessairement prise en charge par la fonte de la glace et par les phénomènes d’évaporation et de condensation de l’eau (Fig. 1).

Figure 1 : Représentation schématique de la gestion de la chaleur par le mécanisme unique fondé sur l’eau et les transitions réversibles glace ↔ eau et eau ↔ vapeur.

L’influence de l’Humanité sur le climat

Depuis le début de l’ère industrielle vers 1850, l’humanité et ses activités apportent de plus en plus de chaleur anthropique. Il est donc évident que les évènements climatiques ne peuvent (ou ne pourront) qu’augmenter en fréquence et en amplitude pour compenser cet apport supplémentaire. Les inondations et les sécheresses actuellement perçues comme anormales ne sont donc que normales, c’est leur fréquence et leur amplitude qui sont (ou seront) anormales. Seul le futur pourra nous dire quand la normalité deviendra dramatique, car, pas plus que le médecin peut prédire quand son patient fera un accident vasculaire cérébral ou un infarctus, le climatologue ou tout autre scientifique peut prédire ce que seront les évènements climatiques dans 30 ou 70 ans. En revanche, nous avons pu montrer que le mécanisme fondé sur la chaleur et l’eau apporte une explication simple et logique aux périodes glaciaires du passé lointain ce qui le valide indirectement [4].

La Figure 2 représente schématiquement les évolutions climatiques au cours d’un cycle glaciaire modèle de celui dans lequel nous sommes actuellement. Commençons le cycle au niveau de glaciation maximale (en bas). L’absence de vapeur d’eau permet au Soleil de chauffer à plein la Terre (Fig. 2 à gauche). La glace fond très vite, tandis que la température et le niveau des océans s’élèvent, la concentration en vapeur d’eau et la couche nuageuse augmentent, cela jusqu’à l’apparition d’un plateau interglaciaire (Holocène actuellement en cours) pendant lequel la fonte des glaces et l’évaporation assurent une stabilité apparente au prix d’une évolution vers de moins en moins de glaces et de plus en plus d’évaporation et de nuages (Fig. 2 en haut). Quand l’écrantage du Soleil par ces derniers devient important, le refroidissement en surface permet l’amorçage d’une nouvelle période de glaciation (Fig. 2 à droite) [4].

Figure 2 : Représentation schématique de la comparaison de l’évolution de la dernière période de glaciation-déglaciation commencée il y a environ 120.000 ans.

Malgré les alertes alarmistes actuelles fondées sur des observations météorologiques locales, le niveau des océans et la température globale sont toujours dans les limites de l’Holocène. La chaleur anthropique injectée dans l’environnement depuis bientôt 200 ans n’a toujours pas d’effet spécifique par rapport à la référence Holocène. En termes de radiations, l’absence de dérive résulte d’un équilibre entre apports solaires et sorties vers l’espace. Au contraire, en termes de chaleur, il y a déséquilibre entre entrées et sorties d’où l’intervention compensatrice de la fonte des glaces et de l’évaporation. En effet, se greffe un facteur dynamique qui enseigne que, dans un système d’actions multiples, l’évolution est conditionnée par l’action la plus lente. Or, l’élimination, quand la transparence le permet, se produit à la vitesse de la lumière tandis que les transitions entre phases de l’eau sont les étapes lentes qui impliquent des transferts de masses de matière auxquels est liée l’aggravation d’effets locaux contraires tels que des périodes d’inondation et de sécheresse, de chaleur et de froid, etc… qui se compensent au niveau global. La température devrait rester sous contrôle tant que la glace et l’évaporation régulent. A l’heure actuelle, les apports de chaleur anthropique n’ont toujours pas conduit au débordement des limites spécifiques à l’Holocène en cours, mais le déséquilibre thermique longtemps très faible croit de nouveau indéniablement [5].

On peut donc affirmer que le mécanisme de gestion de la chaleur par l’eau remplace avantageusement un effet de serre loin de rendre compte de la stabilité relative propre aux plateaux interglaciaires. Reste à savoir pendant combien de temps cette situation acceptable durera car un plateau interglaciaire ne peut que déboucher sur une nouvelle glaciation. Le déséquilibre important entre chaleur entrante et chaleur sortante qui a permis la déglaciation rapide était devenu très faible pendant une bonne partie du plateau Holocène mais, il croit de nouveau de manière significative. La question de l’origine de cette croissance reste ouverte car elle peut être naturelle ou anthropique, ou les deux. Seul le futur pourra nous donner la réponse.

La chaleur anthropique

Dans l’hypothèse des gaz à effet de serre des climatologues, la production de CO2 cause une surchauffe anthropique des océans. Annuler la production de CO2 anthropique est vue comme la solution pour diminuer, voire stopper, le réchauffement climatique. Le CO2 étant innocent, c’est la production de chaleur anthropique qui doit être maîtrisée. Or, la chaleur anthropique est protéinique.

En quelques mots, elle provient :

  • des organismes vivants à sang chaud,
  • des émissions de chaleur directes par les feux de forêts criminels et par les torchères au moment de l’extraction des ressources carbonées fossiles et de leur traitement pour aboutir aux formes exploitables,  
  • de la chaleur perdue résiduelle des énergies exploitées par l’humanité, elle aussi en forte croissance. Cette source de chaleur anthropique n’est pas propre aux énergies fossiles carbonées car les centrales nucléaires doivent être refroidies, de même que les batteries des voitures électriques, les centres de données, les ordinateurs, les téléphones et beaucoup d’autres appareillages fonctionnant grâce à l’électricité ;
  • des captures du rayonnement solaire infrarouge par les matières artificielles qui remplacent des surfaces naturelles  (bâtiments, routes, panneaux solaires, etc…) en croissance avec l’urbanisation. Les végétaux présents initialement absorbaient principalement les ondes visibles (lumière) pour la photosynthèse et peu les ondes infrarouges. Donc, les végétaux captaient peu de chaleur solaire alors que les matériaux artificiels absorbent des ondes infrarouges et surchauffent, une différence que chacun peut détecter et ressentir facilement en posant les mains sur de l’herbe et sur la surface bitumée d’un trottoir proche. Les apports calorifiques de ce type croissent rapidement en parallèle de l’urbanisation ;
  • des captures du rayonnement solaire par des équipements clos assimilables à des serres (les maisons et les tours à larges baies vitrées, les intérieurs des véhicules, mais aussi les panneaux photovoltaïques, les panneaux thermiques, les chauffe-eau solaires, etc…) en croissance. Ces sources de chaleur anthropique sont ignorées mais elles aussi sont faciles à percevoir. Par exemple, la température d’un volume d’air correspondant au volume de l’intérieur d’une voiture en plein Soleil peut passer de l’ambiante à 50, voire 70°C, la chaleur captée par cette mini serre étant libérée dans l’atmosphère au refroidissement ou à l’ouverture des portes. Certains panneaux photovoltaïques sont aussi des mini serres dont le dessous peut atteindre 70°C.
  • de la combustion d’environ 1 milliard de tonnes sur les deux milliards de tonnes de déchets municipaux produits chaque année au niveau mondial (en croissance).

Minimiser les sources de chaleur anthropique, au lieu de lutter contre le CO2

De l’argumentaire précédent, retenons que les activités de l’humanité réchauffent l’environnement et l’atmosphère directement, indirectement et par la capture des ondes thermiques de l’irradiance solaire par toute création humaine faisant office de serre.

La quantification de la chaleur anthropique n’est pas possible principalement par manque de données fiables. Néanmoins, les apports de chaleur entropique sont certainement importants et en croissance plus ou moins rapide car entre 1900 et aujourd’hui :

  • la population humaine mondiale est passée de 1,2 milliard à 8 milliards, celle des bovins de 440 millions à 1,55 milliard, celle des porcs de 200 millions à 1 milliard, et celle des chèvres et moutons de 760 millions à 1,32 milliard, avec en parallèle une augmentation du niveau de vie et de l’urbanisation :
  • le nombre de véhicules est passé de quelques unités à 1,48 milliard,
  • le nombre de centrales nucléaires est passé de 0 à 410 avec 59 en construction at 100 planifiées,
  • le nombre de panneaux photovoltaïques qui chauffent l’atmosphère à la fois par la chaleur perdue, par la chaleur capturée directement et par la chaleur capturée en tant que mini serre, est passé de 0 à une estimation approximative de 3 milliards, etc…

Trois scénarios sont imaginables face à de telles évolutions :

  • le rapport apports thermiques anthropiques/apports naturels dominants reste négligeable. Le climat continue de fluctuer comme c’est le cas depuis la stabilisation de l’Holocène, il y a 8.000 ans. La température reste dans les limites moyennes au prix d’une fusion des glaces, d’une évaporation et d’une formation de nuages en croissance lente.
  • ce rapport n’est plus négligeable et augmente du fait de la croissance de la population humaine et de son niveau de vie. La limite supérieure observée durant l’Holocène reste relativement respectée mais avec des événements climatiques aggravés, notamment une disparition des glaces accrue, des pluies locales plus intenses et plus fréquentes, des ouragans, des tornades, des sécheresses et inondations locales, davantage de nuages, etc…, pour gérer l’accroissement de chaleur dû aux apports anthropiques.
  •  le rapport devient si grand que, tôt ou tard, les événements climatiques de fonte des glaces, d’évaporation et de répartition de la chaleur ne permettent plus d’éviter une dérive importante par rapport aux caractéristiques thermiques actuelles et plus généralement de l’Holocène. Selon le mécanisme de gestion de la chaleur fondé sur l’eau un apport important de chaleur artificielle anthropique devrait conduire à un dépassement de la température supérieure typique de l’Holocène, un emballement de l’évaporation et de la formation de nuages avec pour effet un raccourcissement de la période préparatoire à la prochaine glaciation. Ce n’est pas pour tout de suite car le stock de glace est encore important.

L’enjeu est actuellement de situer la période actuelle par rapport à l’un de ces scénarios. L’augmentation de la disparition des glaces au fil des années alors que les dérives de la température globale et du niveau des océans restent très faibles suggère que le deuxième scénario est actuellement en cours. Imaginer le futur précisément à partir d’observations du passé lointain ou même du présent est impossible dans le cas de phénomènes impliquant des évolutions aléatoires chaotiques.

Néanmoins, une chose est certaine. Si le monde continue de lutter contre le CO2 au lieu de minimiser les sources de chaleur anthropique, le réveil risque d’être amer quand l’échec des énormes quantités d’argent et de moyens engagés apparaitra ; car il apparaitra un jour ou l’autre. Dès 1972, alors que l’épuisement des ressources fossiles était une perspective, Sico Manshfolt, ancien vice-président pour l’agriculture de la Commission européenne, soulignait dans la « Lettre Manshfolt 1972 » : « il est évident que la société de demain ne peut pas être fondée sur la croissance ». Une telle affirmation est à prendre en compte dès aujourd’hui en vue de remplacer une transition énergétique devenue infondée par une politique de limitation, voire de diminution, des apports de chaleur anthropique qui menacent le futur climatique de notre planète à plus ou moins long terme mais inexorablement.  Les dés ne sont pas jetés et le rôle donné au CO2 n’est pas gravé dans le marbre. Il faut promouvoir la discussion contradictoire et pluridisciplinaire car c’est d’elle que viendront les solutions, pas du béni-oui-ouisme.

Conclusion

Le CO2 n’est pas coupable des évènements climatiques perçus actuellement comme inquiétants alors qu’ils ne reflètent probablement que l’aggravation d’une normalité, en l’occurrence l’évolution de l’Holocène vers une future période de glaciation comme il y en a eu régulièrement dans le passé lointain. Par son addition à la chaleur solaire qui chauffe la Terre depuis des milliards d’années, la chaleur anthropique ne peut qu’agir en accélérateur du déroulement du temps, c’est-à-dire en complice de la Nature dans la façon dont elle gère la chaleur sur Terre par l’intermédiaire des propriétés exceptionnelles de l’eau sous ses différentes formes physiques. Comme le CO2 anthropique est innocent, c’est contre les composantes de la chaleur anthropique qu’il va falloir lutter sur la base de paradigmes nouveaux. L’intérêt de bannir les énergies fossiles en faveur de l’électricité doit être réexaminé en termes d’apport thermique à l’atmosphère. Des remises en cause d’appareillages et d’équipements pourraient en sortir, mais c’est un autre problème.

Références

  1. IPCC, (2024) The successive IPCC reports, (https://www.ipcc.ch/reports/)
  2. Vert, M, (2022) A Different Vision of the Global Warming Based on Chemistry, Physics and Thermodynamics, Intern. J. of Energy and Environ. Sci., 7:74-79. https://sciencepublishinggroup.com/article/10.11648/j.ijees.20220705.11
  3. Vert, M., (2021) Refrigerator as Model of How Earth’s Water Manages Solar and Anthropogenic Heats and Controls Global Warming, ESSOAr, published on line. DOI: 10.1002/essoar.10506943.2
  4. Vert, M., (2023) Electricity in the context of a new vision of global warming in which anthropogenic heat and not CO2 is determinant, Intern. J. Plasma Environ. Sci. and Technol., 17: e02003. https://doi.org/10.34343/ijpest.2023.17.e02003
  5. Vert, M. (2024) The Earth’s Imbalanced Heat Budget and its Relationship to Past, Present and Future Climate Change, ESSOAr  open archive, published on line, DOI: 10.22541/essoar.171322596.63117375/v2
  6. Vert, M., (2023) Anthropogenic Heat, a More Credible Threat to the Earth’s Climate than Carbon Dioxide, November 2023, ESSOAr Open archive, published on line DOI:10.22541/essoar.170000336.69527212/v1

Du même auteur :

Le CO₂ est-il vraiment le Diable ?

Le réfrigérateur comme modèle de la façon dont l’eau contrôle le réchauffement climatique

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25 réflexions au sujet de « Climat : le CO₂ est Innocent; l’Humanité n’est que la complice de la Nature »

  1. Rappel de quelques évidences crasses. Mais le cerveau des réchauffistes, y compris ceux qui pondent des trucs peer-reviewés hyper savants, est totalement imperméable aux évidences crasses. Le peuple, qui est moins bête qu’on le croit, aura le dernier mot. J’y crois.

      • Relu par des climatologues militants, qui ont fait leur carrière sur l’alarmisme climatique, sous fond de convictions anticapitalistes ?
        C’est LE problème.

        L’existence du GIEC et son influence totale, pour ne pas dire totalitaire, sur les décisions politiques occidentales et les financements de recherche, est un biais qui annihile toute la crédibilité du processus classique de relecture par des pairs en climatologie.
        Les gens ont fait des carrières fulgurantes, mais leur domaine est un fruit pourri.

        On imagine qu’ils ne vont pas lâcher leur bout de steak et accepter de renoncer à leur statut social de “grands chercheurs” et lanceurs d’alerte humanistes et bienveillants. Mais c’est du vent, structurellement. Science + politique = politique.

        Aucun autre domaine en sciences dures ne fonctionne ainsi. La climatologie est donc une science politique, ou sociale, à ranger avec les théories du privilège blanc, du genre, ou encore de certaines méta-analyses statistiques à grande échelle en médecine, qui mélangent des données issues de protocoles scientifiques distincts.

        À forcer trop le trait d’un catastrophisme qui relève essentiellement de convictions (les fameux consensus) et non de faits démontrés, les climatologues resteront dans l’histoire des sciences comme un des pires exemples de dérive politico-scientifuque.
        Et ceux qui se sont enrichis sur la vague apparaîtront soudain comme des spéculateurs cyniques, qu’ils aient abandonné ou non leur voiture thermique et la nourriture carnée.

        • Bien envoyé, sacrebleu ! Rien de faux, j’adhère.
          D’ailleurs le peer-reviewing est en lui-même une sorte de mépris pour les chercheurs, jugés de facto incapables d’évaluer un papier. Ce garde-fou autoproclamé est assez récent. Il galope sur les mécanismes éditoriaux procéduriers introduits par les grands éditeurs après leur main-mise sur l’édition scientifique.
          Les chercheurs sont en définitive les maitres du jeu, pas les peer-reviewers. Un bon article est cité, les mauvais tombent dans l’oubli. D’ailleurs, les chercheurs eux-mêmes en ont un peu marre de ce dispositif car il devient de plus en plus difficile de trouver des volontaires acceptant de faire gratis le travail de revue qui objectivement ne sert pas à grand chose, sauf à servir de parapluie aux bureaucrates des revues, ou à faire le travail d’amélioration formelle de l’article qui devrait revenir à l’éditeur.

      • Merci pour votre attente mais je n’essaierai plus cette voie de communication exploitée au cours d’une longue carrière de scientifique concrétisée par plus de 400 publications. Ayant fait face en climatologie à des rejets sans consultations des pairs, y compris la censure d’un article accepté, j’ai décidé de publier dans des revues autres et dans des archives ouvertes accessibles.A ce titre avez-vous des critiques scientifiques ç faire?
        Les pairs climatologues ignorent trop de la chime, de la physique moderne y compris celle des radiations, et de la thermodynamique. Je laisse le soin aux lecteurs ouverts de juger de l’originalité de cela vision qui ne dépend pas d’un consensus mais des sciences dures.

          • Merci pour cette confession.Vous aurez peut être noté que l’exposé est un condensé d’articles en anglais qui a été élaboré pour être compris par les non-spécialistes. Comment me remettre en cause? Ce qu’il faudrait est que les accusés contestent et critiquent mes arguments. J’attends toujours/ Merci. MV

  2. Monsieur Vert, je ne comprends pas comment vous pouvez écrire cela :

    “Par exemple, la logique est bafouée quand la chaleur issue de l’effet de serre impliquant le CO2 est dite s’accumuler dans les océans alors que celle provenant du Soleil chauffe la Terre depuis des milliards d’années sans accumulation, et donc sans une surchauffe qui aurait remis en cause le maintien, voire l’apparition, de la vie.”

    Le système terre est en équilibre thermique entre la chaleur qui rentre + celle qui est générée sur place – celle réémise. Personne n’a dit qu’il y avait 2 types de chaleurs une qui s’accumulerait et une qui ne s’accumulerait pas. Seulement, si vous êtes sur une phase transitoire durant laquelle pour une raison X ou Y l’équilibre change alors durant cette phase il y a accumulation ou libération de chaleur. Donc oui le soleil chauffe la terre depuis des milliards d’années et à chaque fois qu’on est sur une phase transitoire de réchauffement ou refroidissement il y a globalement accumulation de cette chaleur ou respectivement diminution.

    C’est terrible, car vous utilisez ce passage pour justifier qu’il y aurait un entre-soi dans la communauté des climatologue et pour les décrédibiliser. Pouvez-vous m’éclairer sur ce propos SVP?

    Bien à vous,
    Franck

    • Il y a une video qui explique cela assez efficacement. Saturation effet de serre par science étonnante. L’idée est qu’ajouter de l’effet de serre décale le point d’équilibre, mais mais n’a pas d’effet accumulatif.

      • Merci pour le lien. La vidéo est intéressante et un bon média de vulgarisation.

        Cela dit son contenu me conforte que le propos que je cite de Monsieur Vert est faux

        Comme vous le dites ajouter de l’effet de serre décale le point d’équilibre thermique et la chaleur s’accumule donc jusqu à atteindre ce nouvel équilibre.

      • LeBorgne, merci pour la recommandation. La vidéo est en effet très intéressante. Entre parenthèse, elle devrait être visionnée par les lecteurs de ce cite.

        Cela étant dit, cette vidéo confirme bien, comme vous le dites, que l effet de serre décale le point d équilibre thermique. Et donc que pendant la phase de réchauffement pour atteindre ce nouvel équilibre (dans le cadre d un réchauffement, inversement dans le cadre d un refroidissement) il faut par définition accumuler de la chaleur.

        Je regrette que Monsieur Vert ne réponde pas…

        Franck

    • Merci pour votre réponse. Vous avez bien perçu mais relisez attentivement la partie concernant le bilan en termes de radiations et celui en termes de chaleur. Je vous conseille aussi de lire la référence traitant du passé, du présent et du futur. Vous y trouverez réponse à votre commentaire.
      Pour ce qui concerne l’entre soi,les COP ne sont pas des conférences scientifiques. Pouvez-vous le citer des conférences scientifiques traitant de climatologie, vous savez des conférences comme celles qui sont organisées dans les disciplines dites dures? Mon commentaire sur l’entre soi est loin des critiques que peuvent faire des sommités du domaine. Voir https://www.youtube.com/watch?v=zmfRG8-RHEI. Bonne écoute. MV

  3. Merci pour cette analyse.
    De mon côté, je comprends que l’on distingue rayonnement et chaleur, en particulier parce que la vitesse du premier est très supérieure à celle de la seconde.
    Par contre, je ne comprends pas que l’on distingue plusieurs chaleurs tant que l’on ne raisonne pas sur l’entropie

    • Merci pour votre commentaire. Pour essayer de clarifier votre questionnement, j’exclus l’idée qu’il existe plusieurs chaleurs selon l’origine. La chaleur est un phénomène physique parfaitement défini qui réponds à des lois précises. Sa gestion sur Terre ne peut être qu’unique bien qu’elle dépende d’enthalpie et d’entropie quand on peut y avoir accès pour quantifier. Bien à vous. MV

  4. Attention à la traduction de l’anglais decade, en français décade signifie 10 jours (decade = 10 ans en anglais).
    4ème paragraphe (début de texte).
    Remplacer “des évolutions inquiétantes sont prédites à échéance de quelques par le GIEC et les climatologues.” par
    “des évolutions inquiétantes sont prédites à échéance de quelques par le GIEC et les climatologues.”

    • Bonjour. Un grand merci pour vos remarques. Le texte publié dans le Bulletin est un résumé de plusieurs publications anglaises. Je tiendrai compte de votre conseil de remplacement. Bien à vous. MV .

    • Finalement, je ne suis pas votre suggestion concernant l’usage de “décade” car le Larousse et le Petit Robert acceptent l’usage de décade pour refléter dix ans. Merci quand même pour m’avoir forcé à conforter ce qui n’était qu’un automatisme. Bonne journée. MV

  5. Ne faudrait-il pas essayer d’estimer les ordres de grandeur entre l’énergie reçue du Soleil et du noyau terrestre et celle dissipée par l’activité humaine ?
    Pour l’instant, les reconstructions de température par proxies montrent un lent refroidissement depuis le Younger Drias.

    • Vous avez raison. D’ailleurs c’est ce que j’ai écrit mais le problème est le manque de données fiables et la complexité. Il faudrait des tentatives aussi nombreuses que celles consacrées aux modèles. Avec mes remerciements. MV

  6. Dans cet article l’auteur fait dés le départ un amalgame entre ” les climatologues ” et ” le GIEC “, ce qui fausse complètement son analyse.
    Les théories climatiques du GIEC ne sont pas celles des ” climatologues “, loin s’en faut.
    Dans cette démonstration l’auteur oublie que la Terre est ronde et qu’en conséquence le rayonnement solaire incident aux pôles, là où se trouve la glace, est rasant en été et nul en hiver austral ou boréal.
    Puisque dans les régions polaires l’hiver est plus long que l’été, le bilan radiatif sur un cycle annuel est négatif ce qui explique la formation il y a plus de 30 millions d’années de l’Antarctique et du Groenland.
    C’est la différence de température entre les pôles et l’équateur qui est à l’origine des circulations globales de l’atmosphère et des océans qui créent un domaine tempéré aux latitudes moyennes.
    L’auteur ignore aussi, comme la plupart de ses collègues du CNRS, que la glace fond à des températures inférieures à 0°C. Tous les frigoristes le savent et dans certains cas utilisent cette propriété physique pour économiser de l’énergie.
    Si vous avez chez vous un congélateur ” no frost ” vous pouvez vous même le constater. Si votre bac à glaçons n’est pas fermé, la glace fond et disparaît au bout d’un temps long dans le compartiment à -20°C.
    Cela résulte du fait que la glace peut changer de phase vers l’eau liquide qui elle peut changer de phase vers la vapeur d’eau pour des températures comprises entre 0°C et -60°C. Pour le comprendre il faut avoir fait de la thermodynamique et savoir interpréter un diagramme tri-phase de l’eau correct, ce qui n’est pas le cas de celui présenté par Wikipédia qui suppose pour ce domaine de température que la glace sublime (vaporise), or la glace ne sublime pas sauf au voisinage du point triple à 0°C.
    Mais les experts du GIEC croient dur comme fer que la glace fond à partir de 0°C ce qui fausse complètement leur compréhension du bilan de masse des glaciers et des inlandsis qui fondent par la base et non en surface.
    L’auteur fait par ailleurs une confusion classique entre chaleur et énergie. La Terre a deux sources de chaleur, l’une provenant de son noyau central qui est approximativement à la même température que la surface du soleil et l’autre résultant du rayonnement solaire, mais sa seule source d’énergie est le rayonnement solaire. En conséquence, si l’on considère la Terre comme un système thermodynamique, celui-ci n’est pas en équilibre thermique parce que l’énergie perdue dans les transferts de chaleur de l’équateur vers les pôles n’est pas réversible. L’entropie de la Terre est négative, elle se refroidit inexorablement. La Terre ne peut pas se réchauffer globalement comme le prétend le GIEC.
    Ce que l’auteur devrait comprendre c’est que ” le climat ” d’une planète telle que la Terre dépend des paramètres astronomiques, c’est à dire de la manière dont elle tourne autour du soleil, de la vitesse à laquelle elle tourne sur elle-même, de l’obliquité de son axe de rotation et de son excentricité qui donne lieu à ce qu’on appelle la précession des équinoxes. Le cycle global de l’eau résulte de ces paramètres.
    Si la Terre est habitable c’est uniquement parce que ces paramètres astronomiques ou orbitaux permettent à la Terre de conserver ses océans qui sont à l’échelle globale les principaux régulateurs du climat sensible.
    Le réchauffement climatique actuel peut parfaitement s’expliquer par la déplétion d’ozone stratosphérique à l’échelle globale.
    Cependant cet article est une contribution intéressante à la démonstration des erreurs fondamentales du GIEC qui entraînent des politiques absurdes dénoncées par de plus en plus de climatologues et scientifiques compétents.

    • Bonjour et merci pour pour ces commentaires dont certains sont corrects. Je m’arrêterai au premier. Il semble bien que le GIEC ait été créé pour exploiter le fonds de littérature des climatologues. Pour les autres points, je laisse le soin aux lecteurs de les apprécier. Je recommande toutefois à Pettre de lire les articles cités qui montrent la genèse de l’alternative proposée qui a, à mes yeux, d’être cohérente avec les cycles glaciaires et les informations que fournit le passé, mais je souhaite la contradiction sans laquelle les sciences ne progressent pas. Cordialement. MV

      • Bonsoir Monsieur Vert,
        De mon point de vue le GIEC a été fondé sur l’idée qu’il était possible de modéliser le climat sur la base des modèles globaux de météorologie.
        Les fameux scénarios du GIEC sont des résultats de simulation numériques dans lesquelles on fait varier le taux de C02.
        Mais ce type de modélisation se heurte à trois difficultés majeures que le GIEC n’ignore pas, mais qu’il essaye de contourner :
        1. L’instabilité numérique des modèles limite le temps de prévision possible. En météorologie on se limite à 15 jours. Les modèles climatiques ont été adaptés pour éviter ce problème, mais la conséquence est qu’ils ne travaillent que sur des moyennes et ils ne peuvent produire que des tendances très difficiles à analyser ;
        2. Le climat n’est pas déterministe. Autrement dit on ne peut pas partir d’un état initial global du climat océan et atmosphère. Dans la pratique on fait un apprentissage du modèle en lui faisant reproduire les quelques données observées dont on dispose pour démarrer une simulation numérique vers 1850, que l’on ajuste avec les observations de plus en plus précises dont on dispose jusqu’à l’état actuel que l’on prolonge jusqu’en 2050 en faisant varier le taux de CO2. C’est un processus très sophistiqué, mais factice parce que le réchauffement observé peut aussi bien avoir une autre origine que le C02. On apprend au modèle à chauffer et les paramétrisations physiques sont ajustées pour satisfaire le consensus ;
        3. En raison de la taille des mailles et du pas de temps, les paramétrisations physiques des modèles de climat sont incapables de représenter les phénomènes discrets dont les nuages et la vapeur d’eau sont le meilleur exemple. Les modèles de climat ne peuvent pas représenter le cycle de l’eau à l’échelle globale de manière correcte même approchée.
        En conséquence, vous avez parfaitement raison de souligner que la vapeur d’eau joue un rôle infiniment plus important pour le climat que le CO2.
        En France la météorologie et le climat sont du domaine de la géophysique. Par exemple au Collège de France la chaire du climat est tenue par un géophysicien, mais c’est un océanologue peut-être très compétent dans son domaine. Son cours est basé sur l’utilisation d’articles de bon niveau sur le sujet, mais au vu de son cours on comprend qu’il ne comprend pas grand chose à la circulation générale atmosphérique et encore moins au cycle global de l’eau.
        Sur le plan international le thème du ” Global Warming ” a toujours été traité dans les conférences de géophysique par exemple à l’EGU. Dans ces conférences les débats sur le global warming étaient toujours très vifs, mais principalement entre scientifiques américains d’universités concurrentes ou antagonistes. Le seul français reconnu avoir joué un rôle important pour le climat était Claude Lorius du LGGE de Grenoble qui est à l’origine de l’analyse des carottes de glace pour obtenir certains paramètres du climat sur 800.000 ans.
        L’autre scientifique de langue française que l’on peut citer est André Berger dont le travail basé sur la théorie de Milankovitch est remarquable.
        Cordialement à vous,
        PETTRE

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