RIEN DE NOUVEAU SOUS LA FOUDRE
Fred Decker, créateur du site meteo.org, l’a confirmé sur BFM TV : mai 2018 a battu des records de foudroiement en France mais… depuis 1987 seulement, car le réseau de détecteurs de foudre de Météorage n’a vu le jour que cette année-là. Dans un article détaillé, Fred Decker indique d’autre part que le nombre de jours d’orages en France est d’une stabilité « déconcertante » depuis 1945. Emmanuel Wesolek de l’Observatoire français des tornades et orages violents est formel : la saison des orages en France commence dès la mi-avril et ça se poursuit jusqu’en septembre et même octobre voire novembre près de la Méditerranée. Il n’y a pas de lien à faire avec un quelconque « dérèglement climatique ».
« FAKE NEWS » : LES MILIEUX AUTORISÉS S’AUTORISENT
La chasse aux fake news, c’est aussi bon pour le climat nous dit Theconversation.com. Le mécanisme est le suivant : Climate Feedback, un site créé par des scientifiques, évalue la crédibilité des informations dans le domaine du changement climatique. Les articles suspects les plus influents (identifiés en fonction de leur viralité sur les réseaux sociaux) seront revus et corrigés par les scientifiques réchauffistes experts du domaine, qui leur donneront une note de « crédibilité scientifique ». En somme, les milieux autorisés s’autorisent, comme le disait Coluche.
À PROPOS DE « FAKE NEWS » : ON REPARLE DES ABEILLES ?
Le dispositif décrit plus haut aurait-il permis de débusquer la fake news colportée par le film Le Silence des abeilles ? Complaisamment relayé par Le Monde, ce film montre les agriculteurs du Sichuan (en Chine) contraints de polliniser à la main leurs vergers à la suite de la disparition complète des abeilles causée par les pesticides. Une mystification démontrée par André Fougeroux dans un article relu par Bernard Vaissière (chercheur à l’INRA, président de l’Observatoire des abeilles).
Aux apiculteurs français venus le 7 juin manifester à Paris pour demander un plan de soutien exceptionnel Nicolas Hulot a demandé de « chiffrer leurs pertes pour pouvoir identifier les mesures d’urgence ». Mais comment trouver les bonnes solutions si l’on ne cherche pas les vrais causes ? Car ni l’ampleur du phénomène (selon l’UICN, il n’y a pas suffisamment d’informations scientifiques pour évaluer le risque d’extinction de plus de la moitié des 1 101 espèces d’abeilles européennes), ni les causes (selon l’AFSSA, devenue depuis l’ANSES, il y a plus de quarante causes pouvant être associées à la sur mortalité des abeilles), ne sont vraiment connues.
Selon le Journal de Recherche Apicole, le taux de perte global en Europe a été de 12% durant l’hiver 2015/16, avec des différences marquées entre les pays. Parmi les manifestants du 7 juin, si l’on en croit Sciences et Avenir, les apiculteurs français les plus touchés sont ceux qui viennent de s’installer et ont contracté des dettes : l’erreur pourrait être derrière la huche comme le suggère cet article.
La saga des néonicotinoïdes
En décembre 2017 l’ANSES recommandait dans un communiqué d’intervenir sur l’ensemble des facteurs, notamment au travers du maintien de la biodiversité, de l’appropriation et du respect des bonnes pratiques apicoles. Agir sur plusieurs facteurs « en même temps » ? impossible !… D’ailleurs on connait déjà le coupable, son casier judiciaire étant déjà bien chargé : l’agriculture intensive.
28 février 2018 : l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), publie un rapport selon lequel trois principaux néonicotinoïdes présentent un risque pour les abeilles : « Certains risques faibles ont été identifiés, mais globalement le risque pour les trois types d’abeilles que nous avons étudiés est confirmé ».
27 avril 2018 : interdiction des trois principaux néonicotinoïdes, « tueurs d’abeilles » selon Le Monde (pourtant déjà soumis à des restrictions d’usage sur certaines cultures comme le maïs, le colza oléagineux ou le tournesol qui attirent les abeilles) est adoptée.
DÉBAT SUR LA PPE : LE VILLAGE POTEMKINE FRANCAIS
On l’apprend par Le Monde : le premier réacteur EPR de la planète a démarré en Chine, sur le site de Taishan dans le sud de la Chine. « Une excellente nouvelle pour la filière nucléaire », estime Jean-Bernard Lévy, PDG de l’EDF.
Mais la concurrence est rude pour cet énorme marché, comme le rappelle Connaissance des énergies. En janvier, Jean-Bernard Lévy avait donc logiquement indiqué au Figaro que le futur modèle optimisé de l’EPR « devra d’abord être commandé et construit sur notre territoire avant d’être exporté ». Ce n’est pas l’avis de Nicolas Hulot qui a de son côté déclaré que « pour l’instant, ce n’est ni la priorité ni dans les tuyaux… la priorité, c’est de développer les énergies renouvelables et de baisser la part du nucléaire ».
L’Etat français (qui veut à la fois des dividendes, du nucléaire pas cher et des énergies renouvelables), s’avisant qu’EDF risque de ne pas survivre à ses injonctions contradictoires, vient de déposer un nouvel amendement en vue de revoir à la baisse les tarifs accordés en 2012 et 2014 à l’éolien offshore (entre 180 et 230 euros par MWh). Rappelons qu’au terme de la loi NOME, EDF doit fournir 25% de sa production aux fournisseurs alternatifs au tarif dit ARENH de 42 € par MWh.
Dans le cadre du débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, 400 personnes ont été tirées au sort pour donner leur avis sur cet embrouillamini.
Une seule chose est sûre : nous n’avons pas fini de payer !
ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION
L’assemblée générale de notre association s’est tenue lundi 28 mai à Paris.
Plus de cinquante membres nous ont honoré de leur présence. Après les formalités d’usage (exposé du rapport moral par le président, du rapport financier par le trésorier, reconduction du bureau), nous avons eu l’honneur d’être rejoints par le professeur Richard Lindzen, qui dans sa conférence nous a expliqué pourquoi l’augmentation des niveaux de CO2 ne constitue pas une menace pour le climat de la planète.
Un article de Jean Pierre Riou publié par la Tribune
« La fermeture de tout réacteur nucléaire jugé sûr serait irresponsable »
Contribution au débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie
Vous êtes nombreux à avoir contribué au débat public sur la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’énergie). Ci-dessous les noms des contributeurs avec un lien sur le texte publié et la réponse du maître d’ouvrage (lorsqu’elle a été donnée).
- Almaviva
- Pierre Bouteille
- Michel Gay
- Laurent Guyot-Sionnest
- Maurice Hadrien
- Rémy Prud’homme
- Jean-Pierre Riou
- Xavier Rondot
- Thierry Piou et Christian Bialle (Association Pêcheurs d’étoiles)
Rémy Prud’homme sur LCI le 12 juin
Le 12 juin Rémy Prud’homme était invité sur le plateau de LCI sur le thème « Inondations peut-on réduire les risques ? ».
Sur le “Grand soir” de sud-radio
Seuls contre tous : Rémy Prud’homme et Christian Buson
Conférence « Réchauffement climatique : Fausse Alerte ou vrai problème ? »
Samedi 2 juin à Bondy, une conférence a été animée par Benoît Rittaud et Aurélien Vernet, spécialiste du droit de l’environnement, dans le cadre des Universités populaires Averroès de Bondy.
Nouvelles publications sur le site de l’association
Oiseaux de nos campagnes, le pire n’est pas toujours certain
La mer monte : que fait l’Europe ?
Gulf Stream : le Jour d’après n’est pas pour demain