La côte Est de l’Australie a subi des pluies diluviennes ces derniers jours, provoquant des inondations massives. Plus de 15 000 habitations et entreprises ont été submergées, et selon un dernier bilan, 12 morts sont à déplorer. Il s’agit de la plus grande catastrophe de ce type depuis les inondations qui se sont produites dans le Queensland en décembre 2010 et janvier 2011.
La ville de Brisbane, dans le Queensland, est l’une des zones les plus touchées avec 790 millimètres de pluie tombés au cours de la semaine précédant le 28 février. La rivière de Brisbane s’est subitement élevée à une hauteur de 4 mètres entre le 28 février et le 1er mars.
Ces pluies intenses avaient été anticipées par les météorologues australiens, mais leur durée a été sous-estimée car elles ont stagné plus longtemps que prévu sur le Queensland. Ce mercredi 2 mars les pluies se décalent vers le sud, en direction de Sydney où les autorités ont mis en garde la population.
Des pluies intenses attribuées au phénomène La Niña
Il y a consensus pour attribuer ces pluies au phénomène La Niña qui se prolonge pour la deuxième année consécutive et se traduit généralement (cela est confirmé par Météo France), par des pluies plus importantes que la normale sur l’Australie. L’épisode extrême des années 2010-2011 avait également coïncidé avec un épisode La Niña très intense.
Le record absolu remonte à 1893
Le record est détenu par la grande inondation de 1893 à Brisbane. La rivière Brisbane qui traverse le centre de Brisbane a débordé à trois reprises en février, et une quatrième fois en juin. Plus de 90 millimètres de pluie sont tombés sur la ville de Crohamhurst en 24 heures et le marégraphe de la ville a enregistré une montée des eaux de 8,35 mètres au-dessus du niveau de la marée basse.
Pas d’évolution significative depuis 1950
Le bureau australien de météorologie (BOM) fournit depuis 1900, des données sur les précipitations pour toute la côte Est de l’Australie. Le diagramme ci-dessous fait apparaître l’évolution annuelle des pluies de 1900 à 2020. Il met en évidence l’événement de 2010-2011, mais également des épisodes de pluies intenses plus anciens, au cours des années 1950, ainsi que l’événement majeur de janvier 1974 à Brisbane qui a fait 14 morts et inondé des milliers de maisons. C’est d’ailleurs à la suite des inondations de 1974 que le barrage de Wivenhoe a été construit dans les années 1980 pour protéger le sud-est du Queensland.
Le BOM fournit également des données sur les inondations dans le Queensland et des statistiques encore plus précises sur le niveau de la rivière à Brisbane depuis 1840. (Figure 3).
Le diagramme ci-dessus fait apparaître la crue majeure de 1841 (avec une élévation du niveau de la rivière de Brisbane de 8,43 mètres), celle de 1893 et celle majeure de janvier 1974 (5,45 mètres).
Le réchauffement peut-il être mis en cause ?
Il y a consensus pour attribuer cet événement (qui n’est pas sans précédent) au phénomène La Niña. Pour autant on ne peut pas exclure que le réchauffement climatique (quelles qu’en soient les causes naturelles ou humaines) ne soit pas un facteur aggravant. En effet, une atmosphère qui se réchauffe peut retenir plus d’humidité, chaque degré de réchauffement permettant à l’atmosphère de contenir 7 % d’eau en plus. Cela est admis par la scientifique « climato-réaliste » Jennifer Marohasy qui a consacré un article de son blog à cet événement.
“””””Il y a consensus pour attribuer cet événement (qui n’est pas sans précédent) au phénomène La Niña.”””””
Il me semblait que La Nina correspond à un épisode froid pour l’ensemble de l’atmosphère terrestre qui apparaît comme El Nino à peu près tous les dix ans suite aux cycles d’activité solaire et oscillations océaniques qui y sont liées
Alors quel rapport avec le réchauffement climatique alors qu’en 1893 on ne parlait pas de cette invention écologiste
Je profite de cet article pour poster ceci que j’ai pris sur le site de l’ONU
Le gaz à effet de serre le plus abondant (deux tiers) est le dioxyde de carbone (CO2), largement produit de la combustion d’énergies fossiles.
source https://www.un.org/fr/global-issues/climate-change
Qu’est-ce qu’ils racontent, à l’ONU ? Le GES le plus abondant, c’est la vapeur d’eau…
“Des changements sans précédent depuis des centaines de milliers d’années”.
Ben voyons, ça fait donc si longtemps qu’on a des relevés météo fiables ?
L’article de l’Onu est intéressant, ils n’ont sans doute pas les moyens de s’offrir un ouvrage de paléoclimatologie, ils pourraient constater qu’il y a environ 10000 ans les océans ont monté de 130 m suite à la fonte des glaciers. Peut-être ne savent ils pas que nous vivons dans une période inter glaciaire et que le climat doit naturellement encore se réchauffer de quelques degrés.