De terribles inondations ont frappé du 12 au 15 avril 2022 la côte Est de l’Afrique du Sud dans la province du KwaZulu-Natal. La région de Durban (ville de 3,4 millions d’habitants) a été la plus touchée. Un bilan provisoire fait état de 443 morts et 41 000 sinistrés. En 48 heures, il est tombé plus de 450 mm d’eau dans certaines zones rapporte Le Figaro. Le déluge a provoqué des inondations et des glissements de terrain meurtriers.
L’image satellite de la NASA et la carte ci-dessous permettent de localiser la zone concernée.
Les inondations sont récurrentes dans cette région de l’Afrique du Sud.
Le problème des inondations dans le KwaZulu-Natal n’est pas nouveau. Entre 1980 et 2010, il y a eu plus de 77 inondations catastrophiques à Durban et dans d’autres régions d’Afrique du Sud, indique The conversation. Ces événements se produisent pendant l’automne de l’hémisphère sud, essentiellement en avril.
L’événement peut-il être attribué au réchauffement climatique ?
Un air très froid pour la saison a mis en place un système dépressionnaire appelé « cut-off low » qui a provoqué les pluies diluviennes. Une dépression similaire en avril 2019 avait tué 85 personnes dans les provinces du KwaZulu-Natal et de l’Eastern Cape. « Ce phénomène est fréquent en automne et au printemps et sa force varie », explique Puseletso Mofokeng, de l’Institut national de météorologie sud-africain.
Peut-on pour autant attribuer ce phénomène au changement climatique ? Tafadzwanashe Mabhaudhi de l’Université du KwaZulu-Natal ne le pense pas comme le rapporte la BBC : « un terrain vallonné favorise les remontées d’air chaud qui provoquent les pluies diluviennes. Mais il serait faux d’attribuer cet événement météorologique isolé au réchauffement climatique » a-t-il ajouté. Ce point de vue est partagé par les météorologues du South African Weathers Service qui dans un communiqué de presse du 12 avril affirment :
En tant que météorologues, nous ne pouvons pas attribuer les événements météorologiques individuels se produisant sur de courtes échelles de temps à des événements à plus long terme, se produisant sur des années ou des décennies.
Communiqué de presse du South African Weathers Service (12 avril 2022)
La surpopulation rend les conséquences des inondations de plus en plus dramatiques.
Une publication déjà ancienne (2010) constatait que le nombre de décès dus aux inondations en Afrique était passé de moins de 2 000 dans la période 1950-1969 à plus de 15 000 dans la période 1990-2009. Le montant des dommages économiques a également considérablement augmenté.
Une étude du 4 août 2021 publiée dans la revue Nature (citée par The Time) indique que « au fil des ans, les inondations sont devenues de plus en plus problématiques, notamment dans les pays du Sud, en raison de la forte densité de population, du changement d’affectation des sols, de l’augmentation des surfaces imperméables, d’une mauvaise gestion des déchets solides et de l’installation de populations dans des plaines inondables et des zones humides ».
La carte ci-dessous montre les changements intervenus dans la proportion des populations exposées aux inondations entre 2000 et 2015. La région concernée par les inondations d’avril apparaît en orange foncé.
Un terrain accidenté, combiné à des infrastructures médiocres.
La topographie des lieux et des infrastructures déficientes expliquent le lourd bilan humain de ces inondations.
Une région vallonnée propice aux glissements de terrain.
Ouverte sur l’océan Indien et bordée de collines avec des gorges et des ravins, Durban est géographiquement propice aux inondations. Selon Hope Magidimisha-Chipungu, urbaniste à l’université du KwaZulu-Natal, si le sol n’est pas stable dans les zones vallonnées, il est inévitable qu’il y ait des glissements de terrain. C’est ce qui s’est produit : dans certains endroits autour de Durban, les glissements de terrain ont ouvert des brèches géantes dans la terre, rapporte Ouest France.
Des infrastructures dégradées.
La mauvaise qualité des infrastructures urbaines est également incriminée. Un terrain accidenté associé à des infrastructures médiocres a contribué à ces inondations. « Certaines de ces infrastructures sont anciennes, elles ont dépassé leur durée de vie et devraient être remplacées » indique Hope Magidimisha-Chipungu. Selon cette experte, environ un quart des 3,9 millions d’habitants de l’agglomération de Durban vit dans 550 quartiers informels autour de la ville qui sont généralement construits avec des matériaux de mauvaise qualité. « Les matériaux utilisés pour la construction des maisons… ne permettent pas de résister aux intempéries », a-t-elle expliqué.
Les changements dans l’occupation du sol aggrave la situation.
De même que les modifications de l’occupation du sol, telles que l’urbanisation, la dégradation de la végétation et des terres, et la mauvaise gestion des cultures, ont réduit la capacité du bassin versant à stocker ou à retenir l’eau note le South African Weathers Service dans son communiqué de presse.
Il se produit environ une catastrophe naturelle par jour. À chaque fois les projecteurs sont braqués sur ces événements ce qui donne une perception biaisée de leur évolution, accréditant dans le public l’idée d’un emballement du dérèglement climatique alors que la plupart des rapports et notamment ceux produits par l’assureur AON ne montrent pas d’évolution significative, ni de l’ampleur ni de la fréquence de ces événements.
On retiendra surtout que les météorologues locaux sont normaux (prudents).
En France, Le Point n’hésite pas pourtant à publier un article intitulé : Inondations en Afrique du Sud : ce signal fort du changement climatique.
Plus généralement :
Meteo-France
PDG : Virginie Schwartz, Ingénieur Mines Paris, Dir Gene de l’Adème puis PDG Meteo-France
Comité scientifique consultatif : Prdte Valérie Masson-Delmotte, CNRS, dont les publications montrent son adhésion aux thèses réchauffistes, en opposition aux scientifiques (Courtillot, Richet) de l’Institut de Phsique du Globe de Paris, dont l’ACR a déjà parlé.
Interview de Virginie Schwartz, sur le site de Meteo-France (01/02/2021)
A la question : l’année 2020 fait partie des années les plus chaudes, en France et sur le globe. Que constatez-vous ?
Réponse : toutes les observations recueillies à l’échelle planétaire confirment à présent une accélération sans précédent du changement climatique. Les conséquences de ce dérèglement se multiplient : vague de chaleur et incendies en Sibérie, fonte de la banquise en Arctique, sécheresses, canicules et record de températures sur tous les continents, évènements extrêmes tels que cyclones ou pluies intenses. La France n’est pas épargnée : Météo France a montré que les vagues de chaleur de l’été 2019 qui ont provoqué des températures inédites de 46 °C dans le sud de la France et voisines de 43 °C sur la région parisienne étaient une conséquence directe du changement climatique. L’année qui vient de s’achever illustre bien ce changement à l’œuvre. Elle a d’abord été mouvementée avec deux canicules durant l’été, une vague de chaleur tardive en septembre et deux épisodes méditerranéens meurtriers à l’automne. 2020 a surtout été l’année la plus chaude depuis le début du XXe siècle. Sept des dix années les plus chaudes depuis 1900 se sont produites dans la dernière décennie.
”Accélération sans précédent…” Ceux qui ont un bagage scientifique et bibliographique pourront sourire à cette affirmation gratuite, ”sans précédent”.
”Incendies en Sibérie presque impossibles sans changement climatique” … Relire ”Dersou Ouzala” (version complète) de l’ingénieur cartographe militaire Vladimir Arseniev (campagnes de 1902-1907 dans l’extrème-orient russe). Les forêts incendiées par les orages d’été y étaient déjà très répandues. Relire aussi les publications du géologue anglais K.R. Briffa (2002-2004) montrant que les anomalies de température dans l’extrème-orient russe sont récurrentes depuis des siècles (même avant le Petit Age de Glace) d’après les cernes de croissance des arbres. Mais inconnues ailleurs dans l’hémisphère nord.
”L’année la plus chaude depuis le début du XXème siècle”… Comment l’affirmer, étant donné que les mesures détaillées ne datent que depuis les années 70, 50 au plus ? D’autre part, pourquoi passer à la trappe les chroniques historiques qui font état d’événements extrèmes bien plus intenses et plus dramatiques au cours des siècles passés ?
On l’aura compris, la caste qui dirige (et se co-opte), avec ses alliés objectifs dans la presse, est réchauffiste en France. Sinon, pas de promotion… Ce n’est pas de la science mais de la politique.
Peuple, réveille-toi, ils sont devenus fous ! En attendant, prend garde à ton porte-monnaie, ça va faire mal.
La surpopulation est une opinion, pas un fait.
on a les mêmes en France, et ce n’est pas le changement climatique, cela a toujours existé : phénomenes cévenols (extrait wikipedia, pour aller vite, mais des exemples datant d’avant 1950 sont très nombreux
“Par contre, pour celui du 29 septembre 1900, à Valleraugue, on dispose d’une abondante documentation : il a été relevé 950 mm de pluie en une dizaine d’heures4 ce qui est le record absolu de pluie en France (à égalité avec l’Aiguat de 1940).
Dans la même commune d’ailleurs, 120 ans plus tard, un autre cumul sera médaille d’argent car 706 mm d’eau se sont déversés, en à peine une dizaine d’heures. La médaille de bronze sera celle des 936 L/m2 tombés cependant en cinq jours (du 1er au 6 novembre 2011), ce qui reste exceptionnel (Loubaresse en Ardèche a d’ailleurs reçu une quantité de pluie similaire avec 910 mm du 1er au 5 novembre 20115).”
plus pres de nous, les innondations de la vallée de la Roya illustrent bien les problèmes d’urbanisation.
La encore, le “dérèglement climatique” n’y est pour rien, quand au climat “bien réglé” on attend toujours de savoir quand il l’a été….